Cannibalisme, mutilations génitales, émasculation : les araignées sont réputées pour la violence de leurs rapports sexuels qu’autre chose. cette araignée prouve le contraire.
Les nombreuses positions sexuelles répertoriées dans le Kamasutra ne seraient pas l’apanage de l’homme, ou bien du bonobo. D’après une équipe de chercheurs Slovènes, de multiples pratiques sont aussi observables chez certaines araignées. Néanmoins, le plus souvent, ce n’est pas par plaisir : généralement 2 à 3 fois plus petit que la femelle, le mâle doit tout faire pour s’accoupler avec elle et la féconder avant qu’il ne soit mangé. De plus, la reproduction est très complexe. Pour permettre à son sperme de féconder la femelle, le mâle araignée doit transférer des gouttes contenant ses spermatozoïdes, sécrétées par le pli épigastrique sous son ventre, à ses pédipalpes à l’avant de sa tête. Pour cela, il forme un fil de soi jusqu’à ses pédipalpes, pour y faire glisser les gouttes de sperme. Une fois le transfert réussi, il lui faut ensuite injecter le sperme dans l’épigyne, organe copulateur externe de la femelle, lui servant de réservoir à spermatozoïdes. Un travail de longue haleine, suivant une approche souvent très tendue (en une fraction de seconde, la femelle peut décider d’interrompre la parade d’un mâle prétendant, et de le manger). Pour que l’accouplement se passe le mieux possible, certaines araignées ont ainsi développé multiples pratiques…
Suite de l’article de Félix Gouty dans Sciences et Avenir : ici