Les 27 et 28 mai dans les Hautes-Alpes sur le passage du Giro (tour cycliste d’Italie), nous ressuscitons « Lupo Wolfie », la mascotte de la course. L’objectif : réaffirmer la protection de nos montagnes, des paysans et des loups qui y vivent. Pourquoi ? Parce que des syndicats agricoles ont obtenu le retrait de cette peluche, au motif délirant qu’elle représente un loup !
Les injonctions grotesques de la FDSEA/JA exigeant le retrait d’une peluche seraient restées anecdotiques si elles n’avaient pas été suivies d’effet par des élus, responsables et organisateurs du Giro. Sous la pression d’une poignée d’éleveurs anti-loups menaçant de bloquer la course, les organisateurs ont caché leur mascotte.
En réponse au ridicule de cette prise d’otage qui ne représente pas la réalité du monde paysan ni du monde rural, nous brandissons « Lupo Wolfie » le 27 mai à l’arrivée de l’étape à Risoul et le 28 mai au départ de Guillestre.
Au lieu de vouloir éradiquer les loups jusqu’aux peluches à leur effigie, les éleveurs anti-loups et les responsables locaux devraient se rappeler que le loup est un animal très populaire, non seulement auprès des Italiens mais aussi des Français puisque plus de 80% de nos concitoyens sont attachés à sa présence*.
Le tourisme est un des plus importants secteurs d’activité économique des Hautes-Alpes, très loin devant l’élevage. Les difficultés que peut rencontrer l’élevage sont réelles, mais les quelques éleveurs anti-loups qui refusent toute cohabitation avec la vie sauvage n’ont pas à dicter leur volonté au reste de la population y compris locale. Des dizaines de milliers de visiteurs annuels dans les Hautes-Alpes sont en quête de montagnes à la nature préservée.
Obéir à quelques éleveurs minoritaires en cachant la mascotte d’une grande manifestation sportive d’ampleur européenne, populaire et touristique porte atteinte à l’image des Hautes-Alpes et de la France.
* Sondage IFOP ASPAS/One Voice, septembre 2013