"Sans maître, sans guides, souvent sans livres, en dépit de la misère, je vais de l'avant, je persiste, je tiens tête aux épreuves..."
Telle a été la vie du grand entomologiste français Jean-Henri Fabre. Né à Saint-Léons en 1823, d'origine modeste, Fabre devient instituteur en 1842 à Carpentras. Solitaire, tenace, il prépare seul son baccalauréat, passe les licences de physique et mathématiques en 1849, puis celle de sciences naturelles et enfin son doctorat en 1854.
Il publie alors son premier mémoire sur les guêpes fouineuses. Cette publication et celles qui suivront attirent l'attention des scientifiques. Darwin parlera de lui dans "L'origine des espèces" comme d'un "observateur inimitable". Professeur de sciences naturelles à Avignon en 1868, il devient auteur de manuels scolaires et d'ouvrages de vulgarisation.
C'est en 1879 qu'il achète une petite propriété à Sérignan, village provençal proche d'Orange, où il va désormais observer ses chers insectes, couché sur le sol, couvert de poussière, l'oeil rivé à sa large loupe... "Fabre nous fait participer affectivement à tous ces drames minuscules qui se déroulent à notre insu sur une feuille, dans un terrier ou sous une écorce" dira de lui Jean Rostand.
Il écrit ses "Souvenirs entomologiques" publiés entre 1879 et 1907, qui lui vaudront une gloire immense. En 1910, on célèbre avec éclat le jubilé scientifique de Fabre, âgé alors de 87 ans. On élève des statues à "l'Homère des insectes", dont la photographie a popularisé la silhouette au large chapeau. Il meurt le 11 octobre 1915.
Malgré les critiques dont son oeuvre a fait l'objet notamment pour certaines négligences dans l'identification des espèces observées, Jean-Henri Fabre est reconnu aujourd'hui comme le fondateur de la physiologie expérimentale des insectes.
Un site internet lui est consacré : cliquez ici; et sa biographie : ici