Artiste peintre originaire de l’est de la France ,Marc Porrini a rencontré la Bretagne ,ses pêcheurs et l’océan il y a une trentaine d’années. Il s’est d’abord installé à la pointe du raz et depuis une dizaine d’années sur la presqu’île de Quiberon .
Il a été interpellé par l’art du gyotaku à la lecture d’un article dans un magazine dans le milieu des années 2000 . Il a cherché à reproduire la technique traditionnelle directe mais en l’adaptant à l’aquarelle.
Il a ensuite travaillé la méthode directe et indirecte avec utilisation d’encres de couleurs sur papier, soie , coton ,polyester auprès du maitre japonais Mineo Ryuka Yamamoto ,un précurseur dans ce domaine.
Il a reçu récemment des mains du maitre Mineo Yamamoto sous le nom d’artiste japonais »MARUKU »( マルク) le titre de maitre pour cet art
Marc Porrini est membre de Nature Printing Society (société américaine regroupant les artistes réalisant des tableaux à partir d’empreintes d’élements de la nature)
L’ART JAPONAIS DU GYOTAKU
魚拓
Le gyotaku (魚拓, Gyo : poisson et Taku : empreinte, trace) consiste à prendre l’empreinte d’un poisson sur un support souple tel que papier de riz, toile de lin, soie..
La technique de prise d’empreintes s’inscrit dans une longue tradition asiatique, mais la prise d’empreintes de poissons est une tradition japonaise. Elle était à l’origine utilisée par les pêcheurs japonais pour immortaliser leur prise de pêche, en particulier lorsque celle-ci avait un caractère exceptionnel .Dans la culture japonaise elle permet aussi de donner une seconde vie au poisson.
L’empreinte est accompagnée d’indications telles que le lieu de pêche ,le nom du pêcheur ,le nom et le poids du poisson ,la date de la pêche…
Les deux exemplaires connus les plus anciens de gyotaku datent de 1862.
Pour prendre l’empreinte du poisson, deux techniques peuvent être utilisées :
La méthode directe ou méthode traditionnelle. : elle consiste à l'origine à recouvrir le poisson d’encre de chine ou de seiche et à en prendre l’empreinte en appliquant un support souple comme du papier de riz. La couleur a ensuite été introduite en remplacement de l’encre de chine à l’initiative de maîtres japonais.
la méthode indirecte : développée par maître Koyoo Inda dans les années 1940, elle correspond à une évolution de la tradition et consiste à préparer le poisson, à le recouvrir d’un support souple (papier,coton,polyester,soie…) et à appliquer sur le support les couleurs à l'aide de tampons en tapotant doucement pour faire apparaitre les détails du poisson.
Cette technique basée sur l’empreinte exclut l’utilisation du pinceau à l’exception de l’œil du poisson