Voici un livre événement ! Qui nous permet de revisiter notre rapport à l'animal : ses compétences, l'histoire de nos relations avec lui, la reconnaissance de ses droits, une nouvelle éthique. "C'est une révolution qui indique une évolution morale de notre société et constitue de fait un progrès pour l'humanité" (Karine Lou Matignon)
Pour la première fois en France, les plus grands spécialistes internationaux... Eric Baratay, Marc Bekoff, Gilles Boeuf, Florence Burgat, Yves Christen, Boris Cyrulnik, Vinciane Despret, Elisabeth de Fontenay, Jane Goodall - qui signe la préface -, Pierre Jouventin, Matthieu Ricard, Peter Singer, Frans de Waal... dressent un portrait de l’état actuel des connaissances sur le monde animal.
Intelligence, compétences, sensibilité à la douleur, relation à la mort, sens de l’empathie et de l’altruisme, cultures, mémoire …
Depuis une trentaine d’années en effet, la perception que nous avions des animaux a radicalement changé.
La grande originalité de cet ouvrage réside dans son approche transdisciplinaire qui convoque à la fois des éthologues, des paléontologues, des anthropologues, des philosophes, des psychologues, des juristes, des médecins vétérinaires ou des sociologues.Un beau-livre illustré de plus de 100 photos exceptionnelles.
Voir L'article du Monde sur le livre
Ce qu'en dit le Journal de l'Environnement : interview de Karine Lou Matignon
Voilà des années que vous écrivez sur les animaux. D’où vous vient cette passion?
C’est très ancien. Je suis née et j’ai vécu à la campagne, au milieu des éleveurs. Une campagne où l’on clouait encore les chouettes sur les portes des granges pour conjurer le mauvais sort. Ce sont mes grands-parents qui m’ont élevée. Comme souvent, dans les années 1960, nous ne mangions pas beaucoup de viande. De temps en temps, mon grand-père tuait un lapin ou pêchait. Toujours avec respect pour l’animal. Avoir d’un côté un lapin domestique et, de l’autre, manger ceux du clapier me semblait être dans l’ordre des choses. Jusqu’à ce que je vois l’abattage fermier d’un porc. Ce fut dramatique. J’ai vu cet animal résister à la mort. Son regard me hante encore. Cette expérience fut déterminante. Elle m’a conduite à m’interroger sur nos relations avec l’animal. Un chemin que je n’ai jamais quitté.
Vous avez ensuite été journaliste dans de ‘grands’ médias. Difficile d’y traiter de la question animale.
J’ai très vite été positionnée. Parler des animaux, oui. Questionner la place de l’animal dans notre société, c’était beaucoup plus difficile.
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