La nature, c'est d'abord - peut-être surtout - un contact sensuel, un regard du corps tout entier, une offrande réciproque...
Note de l'éditeur : Sybille débarque fortuitement à la campagne, dans une maison qu'on lui prête une semaine. Elle est d'abord perdue, très seule ; mais les rares habitants qu'elle rencontre sont chaleureux. Et surtout dehors, toutes ces choses qu'elle ne connaît que de nom, grillons, oiseaux, herbes, l'intéressent.
Syb tâche d'en savoir plus. Dynamique et intrépide, elle multiplie les sorties, les explorations, les expériences ; le jour, la nuit ; sur les rochers, dans l'eau glacée, au fond d'un pré. Elle prend des risques. Pour rejoindre les vaches, les lézards, les sons bizarres, la lune, elle invente, varie les approches, dessine, rêve.
C'est très physique : elle se cogne, s'essouffle, se blesse aux ronces et aux barbelés. Mais elle n'a pas froid aux yeux. Sa solitude semble ici normale : renard, âne, vieille dame farouche et rieuse, adolescente étrange et attirante.
Chaque jour de cette petite semaine l'éloigne davantage de ce qu'elle maîtrise, l'ouvrant à l'inconnu du monde ; elle s'y livre sans retenue.
Un roman bref, à une seule aventure et cent cinquante deux herbes, bêtes et gens.
Extrait
Illustration de couverture : Ianna Andréadis