L’Espagne échoue à protéger le Coto de Doñana

L'Espagne échoue à protéger le Coto de Doñana<br />© Diego Lopez / WWFLe parc national espagnol Coto de Doñana est menacé. Il sera probablement le premier site naturel européen à figurer sur la liste du Patrimoine Mondial en péril de l’Unesco. A ce jour, le gouvernement espagnol n’est pas parvenu à protéger cette région humide exceptionnelle et son estuaire des activités industrielles nuisibles.

L’Unesco avait appelé le gouvernement espagnol à proposer avant le 1er décembre 2016 des mesures pour assurer la protection du parc national Coto de Doñana et éviter que cette zone humide, située au sud du pays, devienne le premier site naturel européen à figurer sur la liste du Patrimoine Mondial en péril de l’Unesco. L’Espagne n’a malheureusement rien fait pour s’opposer aux projets de dragage destructeurs dans le fleuve Guadalquivir, qui forme le cœur du Doñana. Le comité de l’Unesco avait pourtant pressé le gouvernement d’annuler ces plans dévastateurs et de renoncer, à l’avenir, à tout autre projet d’approfondissement du lit du fleuve.
 

Le délai est échu : Doñana sera donc à l’ordre du jour du prochain Comité de l’Unesco en juillet

« Les autorités espagnoles ont trop longtemps ignoré les faits scientifiques, leurs engagements internationaux, ainsi que les décisions de l’Unesco. Le délai est désormais échu. Le comité de l’Unesco devrait, avec raison, inscrire le Coto de Doñana sur la liste du Patrimoine Mondial en péril. » – Juan Carlos del Olmo, directeur général du WWF Espagne
 

La zone humide est pratiquement asséchée

La zone humide de Doñana, en Andalousie, est considérée comme un habitat essentiel pour plus de six millions d’oiseaux migrateurs et le lynx ibérique, fortement menacé de disparition. En raison des activités industrielles, le débit du fleuve dans la zone humide a baissé à moins de 20%. Depuis le début du XXe siècle, cette zone humide a ainsi perdu près de 80% de sa surface.
 
Le WWF suppose que plus de 1000 puits illégaux, 1700 étangs d’irrigation et 300 hectares de surfaces agricoles construites illégalement assèchent ce précieux biotope. L’ONG s’alarme aussi des projets d’une entreprise mexicaine, visant à rouvrir une mine située à proximité. En 1998, son exploitation avait déclenché une catastrophe naturelle, qui avait anéanti 30 000 kilos de poisson et occasionné des travaux de remise en état pour 380 millions d’euros. Selon l’Unesco, l’exploitation minière et les forages pétroliers ou gaziers ne sont pas compatibles avec le statut de patrimoine naturel mondial.
 

Plus d’informations sur le Coto de Doñana

Le Coto de Doñana est à la fois parc national, zone protégée par la Convention de Ramsar, zone protégée Natura 2000, réserve de biosphère Unesco et Patrimoine Mondial de l’Unesco. Le WWF est lié au parc depuis plus de 50 ans. En 1963, l’organisation a acheté 6700 hectares de terres, devenues la première zone protégée d’Espagne. Le Coto de Doñana abrite plus de 4000 espèces animales, parmi lesquelles des oiseaux menacés de disparition et le félin le plus rare du monde, le lynx ibérique (Lynx pardinus).
 

La biodiversité en ville est l’affaire de tous

Vendredi 30 novembre, le club U2B (Urbanisme, Bâti et Biodiversité) a réuni ses membres pour échanger sur le thème « Réinventer la ville durable autour des continuités écologiques : l’affaire de tous ». Bénévoles de la LPO, associations, élus, entreprises de construction, bureaux d’études… environ 80 personnes au total ont participé à ce colloque. Retour sur les temps forts

Produits de la mer : le WWF aide les consommateurs à faire les bons choix

Le guide du WWF sur les produits de la mer <br />© WWFAvec son guide L’Océan dans votre assiette, le WWF  appelle les Français à diversifier leurs assiettes. Son objectif : diminuer la pression exercée sur des espèces de poissons trop consommées et menacées.
 
A travers cet outil de sensibilisation, le WWF dresse un constat : la concentration de nos achats vers les mêmes espèces contribue à la surexploitation des stocks. Le consommateur dispose ainsi d’un pouvoir : celui de limiter son impact sur les écosystèmes marins via des choix de consommation responsable.
 
90% des stocks de poissons sont aujourd’hui surexploités ou exploités à leur maximum. A l’échelle du globe, la consommation de poisson a presque doublé en 50 ans pour atteindre les 19,2 kg par personne. Avec ses 35kg de produits de la mer par habitant chaque année, la France arrive au 5eme rang des plus gros consommateurs européens, derrière le Portugal (57 kg), la Lituanie (43 kg), l’Espagne (42kg) et la Finlande (36 kg). Les consommateurs français ont ainsi un poids et une responsabilité notoire en ce domaine.
 
« L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées. Les consommateurs ont une grande responsabilité sur la durabilité des ressources et les conditions de vie des communautés des pays qui dépendent le plus de la pêche. Il faut manger moins de poisson et mieux le choisir », explique Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
 
L’Océan dans votre Assiette révèle les histoires cachées de nos menus et amène le grand public vers des poissons moins courus grâce à des recettes revisitées par de grands chefs représentant plusieurs pays d’Europe. François Pasteau pour la France, Angel Leon pour l’Espagne, Lisa Casali pour l’Italie, Victor Sobral pour le Portugal, Geert Van Soest pour les Pays-Bas, Uros Stefelin pour la Slovénie, Elias Mamalakis pour la Grèce, Mustafa Eris pour la Turquie, Ana Grgic poru la Croatie, Mounir El Aarem pour la Tunisie… ont ainsi répondu à l’appel et nous font découvrir ou redécouvrir des espèces telles que le chinchard, le mulet noir, le poisson lapin ou encore le merlu.
 
Vert pour les espèces à favoriser, jaune pour les espèces à consommer modérément, rouge pour les poissons à réellement éviter…afin d’aider les consommateurs à faire le bon choix, le consoguide du WWF propose enfin une base de données via laquelle diginautes et professionnels  peuvent très facilement trouver les informations nécessaires à sa décision d’achat.

Allons tous retrouver les secrets de notre assiette et de bonnes recettes pour manger responsable sur consoguidepoisson.fr !

Les ministres ne respectent ni la loi, ni les loups : l’ASPAS attaque !

Il n’y a qu’un seul loup dans les Vosges, Ségolène Royal et Stéphane Le Foll veulent sa peau, au mepris de la procédure légale et de la démocratie. Par un […]

Cet article Les ministres ne respectent ni la loi, ni les loups : l’ASPAS attaque ! est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.

Un guide à l’usage des professionnels pour lutter contre la pêche illégale

Un guide à l'usage des professionnels pour lutter contre la pêche illégale<br />© Brian J. Skerry / National Geographic Stock / WWF

A l’occasion du colloque Océan & Pêche durable qu’ils organisent le 29 novembre pour des pratiques plus durables, EJF, SeaWeb Europe et le WWF France, associés à Carrefour présentent à l’ensemble des professionnels de la pêche, réunis pour avancer sur les nouveaux défis de la filière, un guide à leur usage pour lutter contre la pêche illégale, une première en France.
 
La pêche illégale ou pêche INDNR (Illicite, Non Déclarée et Non Règlementée) est évaluée, chaque année, à environ 20% des captures mondiales, soit entre 11 et 26 millions de tonnes de produits de la mer et une perte de 10 à 23 milliards d’euros (source FAO).
 
Ces pratiques illégales créent de véritables déséquilibres économiques et sociaux et mettent définitivement en péril les mesures de gestion en place, la sécurité alimentaire et les conditions de vie des communautés. Derrière ces déséquilibres se cachent également de véritables problématiques d’esclavage et de trafic d’êtres humains.
 
Face à ce problème mondial, il est à présent nécessaire, qu’au-delà du travail réglementaire, les acteurs économiques s’approprient le sujet et soient en mesure d’assurer une transparence de l’information tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement. Les entreprises doivent ainsi développer la traçabilité des produits de la mer.
 
Si elle ne garantit pas la légalité de l’activité de pêche, la traçabilité constitue une première étape nécessaire dans la lutte contre la pêche illégale car elle permet d’identifier et de valoriser les meilleures pratiques. Elle offre au consommateur la possibilité d’effectuer, en toute connaissance de cause, des achats responsables, et aux Etats de combattre plus efficacement le commerce illégal.
 
Il est par ailleurs indispensable, que des règles efficaces de contrôle et de surveillance des activités de pêche soient édictées et mises en œuvre en amont.
 
Adapté d’une première publication d’EJF au Royaume-Uni en 2015, ce guide a pour objet de présenter le système règlementaire européen en place et des outils d’évaluation du risque relatifs aux importations. Il s’agit du tout premier outil professionnel de ce type proposé en France.
 
Organisation des compétences dans le secteur de la pêche, identification des sources d’informations fiables, études de cas exposant les impacts de la pêche illégale, présentation du dispositif du règlement INDNR de l’Union européenne et des outils et processus de contrôle des informations, proposition de méthodes d’évaluation et d’atténuation des risques, ce guide à l’usage des professionnels pour lutter contre la pêche illégale propose des solutions aux fournisseurs et aux distributeurs qui souhaitent jouer un véritable rôle dans leur activité mais aussi auprès des gouvernements et de l’Union européenne.