Climat : l'aviation civile adopte un accord visant à réduire ses émissions

L'aviation civile internationale a rendez-vous avec son ambition climatique<br />© WWFL’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) qui se réunissait à Montréal pour son Assemblée générale vient formellement d’adopter un accord visant à contrôler ses émissions de CO2. C’est la première fois depuis l’adoption de l’Accord de Paris qu’un secteur entier se dote au niveau mondial d’un dispositif pour lutter contre le changement climatique. Si le WWF salue cet engagement du secteur aérien qui représente à lui seul 2% des émissions mondiales, il en souligne néanmoins quelques faiblesses.
 

C’est la première fois depuis l’adoption de l’Accord de Paris qu’un secteur entier se dote au niveau mondial d’un dispositif pour lutter contre le changement climatique

Pour s’attaquer aux émissions en pleine croissance de ce secteur dans le monde – il pourrait être responsable de plus d’un cinquième des émissions d’ici le milieu du siècle – l’OACI vient donc de parvenir, de manière équitable, à un accord.
 
Cet accord prévoit la mise en place du premier plafond mondial sur les émissions nettes de CO2 du secteur aérien et d’un nouveau système de compensation et de réductions de ses émissions.
 
Lou Leonard, sous-directeur de l’équipe internationale climat et énergie du WWF, explique : « 300 jours après le coup de marteau historique de la COP21, les pays viennent de répondre à la principale lacune de l’Accord de Paris : la prise en compte des émissions de l’aviation civile internationale. Pour changer la trajectoire des émissions de ce secteur, nous ne sommes encore que sur la ligne de départ. Il s’agit d’une base sur laquelle il faut maintenant construire. »
 
Cependant, le WWF regrette que les pays, lors des négociations, aient retiré de l’accord des éléments clefs sur la connexion avec les objectifs de limitation de la température moyenne mondiale inscrits dans l’Accord de Paris.
 
« Alors que le monde entier vient tout juste de célébrer l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris dans 30 jours, les pays à l’OACI n’ont pas suffisamment démontré qu’ils comptaient aligner l’ambition de l’aviation internationale avec les objectifs clefs de l’Accord de Paris visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 2°C voire 1,5°C.
 
Au rythme actuel, les émissions de l’aviation internationale consommeront trop du budget carbone planétaire restant pour avoir une chance de tenir les engagements de l’Accord de Paris. Sur la base de cet accord, les pays doivent mettre en place de nouvelles politiques afin que l’aviation assume sa juste part. »
 

Le WWF appelle maintenant les grands pays émetteurs de l’aviation qui manquent encore à l’appel à se mobiliser

Au moins 64 pays ont fait preuve de leadership en annonçant vouloir rejoindre ce dispositif de compensation et de réduction de l’aviation : ils représentent plus de trois quarts de la croissance attendue des émissions de l’aviation (environ 2,5 milliards de tonnes d’émissions de CO2) entre 2021 et 2035. Le WWF appelle maintenant les grands pays émetteurs de l’aviation qui manquent encore à l’appel à se mobiliser pour parvenir à une croissance neutre en carbone du secteur dès 2020.
 
Malgré ces défaillances, l’ambition du dispositif pourra être revue tous les trois ans en prenant en compte la croissance projetée des émissions de l’aviation internationale et les objectifs de limitation de la hausse de la température mondiale de l’Accord de Paris.

Dans les dernières heures de discussion, les pays semblent avoir compris l’importance de crédits carbone de haute qualité.
 
« Alors que l’OACI entre maintenant dans la mise en oeuvre, le WWF appelle à ce qu’elle se penche plus précisément sur les critères environnementaux de ces crédits carbone ainsi que sur la question des carburants alternatifs pour ainsi bien distinguer les mauvaises options des bonnes. Pour le WWF, ce sont des éléments fondamentaux pour la bonne mise en œuvre du système de compensation et de réduction conclu aujourd’hui. » conclut Lou Leonard

Climat : l’aviation civile adopte un accord visant à réduire ses émissions

L'aviation civile internationale a rendez-vous avec son ambition climatique<br />© WWFL’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) qui se réunissait à Montréal pour son Assemblée générale vient formellement d’adopter un accord visant à contrôler ses émissions de CO2. C’est la première fois depuis l’adoption de l’Accord de Paris qu’un secteur entier se dote au niveau mondial d’un dispositif pour lutter contre le changement climatique. Si le WWF salue cet engagement du secteur aérien qui représente à lui seul 2% des émissions mondiales, il en souligne néanmoins quelques faiblesses.
 

C’est la première fois depuis l’adoption de l’Accord de Paris qu’un secteur entier se dote au niveau mondial d’un dispositif pour lutter contre le changement climatique

Pour s’attaquer aux émissions en pleine croissance de ce secteur dans le monde – il pourrait être responsable de plus d’un cinquième des émissions d’ici le milieu du siècle – l’OACI vient donc de parvenir, de manière équitable, à un accord.
 
Cet accord prévoit la mise en place du premier plafond mondial sur les émissions nettes de CO2 du secteur aérien et d’un nouveau système de compensation et de réductions de ses émissions.
 
Lou Leonard, sous-directeur de l’équipe internationale climat et énergie du WWF, explique : « 300 jours après le coup de marteau historique de la COP21, les pays viennent de répondre à la principale lacune de l’Accord de Paris : la prise en compte des émissions de l’aviation civile internationale. Pour changer la trajectoire des émissions de ce secteur, nous ne sommes encore que sur la ligne de départ. Il s’agit d’une base sur laquelle il faut maintenant construire. »
 
Cependant, le WWF regrette que les pays, lors des négociations, aient retiré de l’accord des éléments clefs sur la connexion avec les objectifs de limitation de la température moyenne mondiale inscrits dans l’Accord de Paris.
 
« Alors que le monde entier vient tout juste de célébrer l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris dans 30 jours, les pays à l’OACI n’ont pas suffisamment démontré qu’ils comptaient aligner l’ambition de l’aviation internationale avec les objectifs clefs de l’Accord de Paris visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 2°C voire 1,5°C.
 
Au rythme actuel, les émissions de l’aviation internationale consommeront trop du budget carbone planétaire restant pour avoir une chance de tenir les engagements de l’Accord de Paris. Sur la base de cet accord, les pays doivent mettre en place de nouvelles politiques afin que l’aviation assume sa juste part. »
 

Le WWF appelle maintenant les grands pays émetteurs de l’aviation qui manquent encore à l’appel à se mobiliser

Au moins 64 pays ont fait preuve de leadership en annonçant vouloir rejoindre ce dispositif de compensation et de réduction de l’aviation : ils représentent plus de trois quarts de la croissance attendue des émissions de l’aviation (environ 2,5 milliards de tonnes d’émissions de CO2) entre 2021 et 2035. Le WWF appelle maintenant les grands pays émetteurs de l’aviation qui manquent encore à l’appel à se mobiliser pour parvenir à une croissance neutre en carbone du secteur dès 2020.
 
Malgré ces défaillances, l’ambition du dispositif pourra être revue tous les trois ans en prenant en compte la croissance projetée des émissions de l’aviation internationale et les objectifs de limitation de la hausse de la température mondiale de l’Accord de Paris.

Dans les dernières heures de discussion, les pays semblent avoir compris l’importance de crédits carbone de haute qualité.
 
« Alors que l’OACI entre maintenant dans la mise en oeuvre, le WWF appelle à ce qu’elle se penche plus précisément sur les critères environnementaux de ces crédits carbone ainsi que sur la question des carburants alternatifs pour ainsi bien distinguer les mauvaises options des bonnes. Pour le WWF, ce sont des éléments fondamentaux pour la bonne mise en œuvre du système de compensation et de réduction conclu aujourd’hui. » conclut Lou Leonard

Donner fait du bien !

Depuis sa création en 1998, France générosités sensibilise et mobilise les plus nombreux à l’acte de don. Dans un contexte difficile, les associations et fondations recherchent le soutien des citoyens pour faire face aux besoins croissants de solidarité et à la baisse de financements publics afin de financer et mettre en place leurs actions d’intérêt général. La LPO est devenue membre de France générosités en 2015 et soutient ses campagnes de communication.

Le WWF évalue les politiques papiers des entreprises françaises

Évaluation de la politique papier des entreprises 2016<br />© WWFEn avril 2016, le WWF France publiait la liste des 25 entreprises françaises ayant les plus forts impacts sur les écosystèmes mondiaux. Quatorze de ces entreprises sont concernées du fait, notamment, de leur approvisionnement en pâte à papier, papier et carton. Il semblait ainsi important de porter une attention toute particulière à l’analyse de leurs politiques papiers.

Evaluant la politique papier des grandes entreprises, collectivités ou institutions dans  le  but  de  les  inciter  à  améliorer  leurs  performances  environnementales, le Baromètre PAP50, réalisé par le WWF France et Riposte Verte sous mécénat de PAPREC, s’est ainsi concentré cette année sur l’analyse des pratiques de 53 grandes entreprises françaises dans la grande distribution, l’agroalimentaire, le conseil, la beauté et le luxe, la distribution de fournitures de bureau, la gestion du courrier et les télécommunications ou encore des secteurs de l’énergie et de la chimie. Le baromètre prend en compte les consommations de papier, la responsabilité des papiers utilisés (selon la classification WWF 2016) et les actions mises en place pour optimiser la collecte des papiers usagés.

Les résultats du Baromètre PAP50 2016 sont encourageants car, parmi  les  22  entreprises  ayant  répondu  de  façon  complète,  certaines  montrent  de  très  bonnes performances.  Ainsi,  La  Française  des  Jeux,  Yves  Rocher,  Engie,  Carrefour,  La  Poste présentent des performances à la hauteur. Certaines entreprises, pourtant mal ou moyennement notées lors de la première évaluation en 2010, ont par ailleurs constamment progressé depuis.
Plus décevant est cependant le taux de participation de 41 % révélant un manque transparence de certains. Ces entreprises sont pourtant toutes concernées, consommant beaucoup de papier de bureau et publiant des volumes parfois très conséquents de documents institutionnels, promotionnels et éditique. Elles sont aussi directement responsables, sous leurs propres marques, de la mise sur le marché de produits papiers.

A titre d’exemple, parmi les 14 entreprises présentant les plus forts impacts sur les écosystèmes, notamment par leurs approvisionnements en papier et pâte à papier, seules 4 entreprises ont répondu, avec un score variable allant de « Excellent » (Carrefour) à « Insuffisant » (Les Mousquetaires) en passant par « Moyen à bon » (Auchan, L’Oréal). Ces organisations de stature mondiale ont un poids certain sur les écosystèmes et, par leurs engagements, choisissent de faire partie de la solution. Les sept autres restent suspicieusement silencieuses sur leurs performances (Casino, Leclercq, Système U, Danone, Lactalis, Sodiaal, Savencia). Le secteur de l’agro-alimentaire, qui engloutit une part importante de produits papetiers pour ses emballages, apparaît le secteur le plus en retard de l’échantillon.

« En  2016,  les  résultats  du  Baromètre  PAP50  démontrent  qu’il est possible d’avoir une politique exemplaire en matière de papiers recyclés et certifiés sans déforestation ainsi que dans l’optimisation de l’usage du papier. Nous félicitons La Française des Jeux pour son leadership en la matière. Et nous demandons aux entreprises qui n’ont aucune transparence ou aucun engagement sur l’utilisation responsable du papier de sortir de cette attitude irresponsable pour la planète alors que toutes les solutions sont disponibles », conclut Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

Le WWF évalue les politiques papiers des entreprises françaises

Évaluation de la politique papier des entreprises 2016<br />© WWFEn avril 2016, le WWF France publiait la liste des 25 entreprises françaises ayant les plus forts impacts sur les écosystèmes mondiaux. Quatorze de ces entreprises sont concernées du fait, notamment, de leur approvisionnement en pâte à papier, papier et carton. Il semblait ainsi important de porter une attention toute particulière à l’analyse de leurs politiques papiers.

Evaluant la politique papier des grandes entreprises, collectivités ou institutions dans  le  but  de  les  inciter  à  améliorer  leurs  performances  environnementales, le Baromètre PAP50, réalisé par le WWF France et Riposte Verte sous mécénat de PAPREC, s’est ainsi concentré cette année sur l’analyse des pratiques de 53 grandes entreprises françaises dans la grande distribution, l’agroalimentaire, le conseil, la beauté et le luxe, la distribution de fournitures de bureau, la gestion du courrier et les télécommunications ou encore des secteurs de l’énergie et de la chimie. Le baromètre prend en compte les consommations de papier, la responsabilité des papiers utilisés (selon la classification WWF 2016) et les actions mises en place pour optimiser la collecte des papiers usagés.

Les résultats du Baromètre PAP50 2016 sont encourageants car, parmi  les  22  entreprises  ayant  répondu  de  façon  complète,  certaines  montrent  de  très  bonnes performances.  Ainsi,  La  Française  des  Jeux,  Yves  Rocher,  Engie,  Carrefour,  La  Poste présentent des performances à la hauteur. Certaines entreprises, pourtant mal ou moyennement notées lors de la première évaluation en 2010, ont par ailleurs constamment progressé depuis.
Plus décevant est cependant le taux de participation de 41 % révélant un manque transparence de certains. Ces entreprises sont pourtant toutes concernées, consommant beaucoup de papier de bureau et publiant des volumes parfois très conséquents de documents institutionnels, promotionnels et éditique. Elles sont aussi directement responsables, sous leurs propres marques, de la mise sur le marché de produits papiers.

A titre d’exemple, parmi les 14 entreprises présentant les plus forts impacts sur les écosystèmes, notamment par leurs approvisionnements en papier et pâte à papier, seules 4 entreprises ont répondu, avec un score variable allant de « Excellent » (Carrefour) à « Insuffisant » (Les Mousquetaires) en passant par « Moyen à bon » (Auchan, L’Oréal). Ces organisations de stature mondiale ont un poids certain sur les écosystèmes et, par leurs engagements, choisissent de faire partie de la solution. Les sept autres restent suspicieusement silencieuses sur leurs performances (Casino, Leclercq, Système U, Danone, Lactalis, Sodiaal, Savencia). Le secteur de l’agro-alimentaire, qui engloutit une part importante de produits papetiers pour ses emballages, apparaît le secteur le plus en retard de l’échantillon.

« En  2016,  les  résultats  du  Baromètre  PAP50  démontrent  qu’il est possible d’avoir une politique exemplaire en matière de papiers recyclés et certifiés sans déforestation ainsi que dans l’optimisation de l’usage du papier. Nous félicitons La Française des Jeux pour son leadership en la matière. Et nous demandons aux entreprises qui n’ont aucune transparence ou aucun engagement sur l’utilisation responsable du papier de sortir de cette attitude irresponsable pour la planète alors que toutes les solutions sont disponibles », conclut Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

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Clôture de la CITES : 
une réussite majeure pour la protection des espèces sauvages

Clôture de la CITES : 
une réussite majeure pour la protection des espèces sauvages<br />© naturepl.com / Mark Carwardine / WWFLa 17e Conférence des Parties de la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – vient de prendre fin à Johannesbourg. En présence d’un nombre record de pays, 181 au total, cette rencontre aura permis d’aboutir à des décisions fortes pour mieux protéger les nombreuses espèces menacées et d’intensifier les efforts pour combattre l’augmentation croissante du braconnage et du trafic d’espèces sauvages.

Pour n’en citer que quelques-unes, les pays ont voté pour le maintien de l’interdiction en vigueur du commerce international d’ivoire d’éléphants et de cornes de rhinocéros. Ils ont également acté le classement en Annexe 1, c’est-à-dire l’interdiction du commerce international, du perroquet gris d’Afrique et des pangolins. Et ils se sont aussi entendus sur la mise en place de règles plus strictes sur le commerce du requin soyeux, des requins renard, des raie « diable de mer »  et du bois de rose.

Parmi les nombreux sujets qui étaient à l’ordre du jour, les pays se sont aussi mis d’accord sur des mesures fortes visant à apporter une réponse globale au commerce croissant illégal et insoutenable des espèces sauvages. S’ils ont appelé à la fermeture des marchés domestiques de l’ivoire qui contribuent au commerce illégal, les pays ont aussi réaffirmé leur soutien au dispositif des Plans d’action nationaux pour l’ivoire (PANI). Ce dispositif est au cœur de la lutte contre le trafic d’ivoire et identifie les pays qui sont les maillons faibles. Par ailleurs, la CITES a appelé le Vietnam et le Mozambique à prendre dès que possible des mesures significatives pour lutter contre le trafic de cornes de rhinocéros sous peine de sanctions.

Les pays ont aussi adopté des mécanismes de traçabilité  pour permettre une pêche durable des requins et des raies et mieux encadrer les fermes d’élevage de tigres et plus largement l’élevage d’animaux en captivité. L’objectif est ici de mieux prévenir le blanchiment d’animaux capturés dans la nature.

Pour la première fois, la CITES a officiellement débattu et adopté des résolutions sur des enjeux transversaux concernant le commerce illégal d’espèces sauvages, notamment la corruption et la réduction de la consommation d’espèces sauvages menacées.

 « Alors que de nombreuses espèces sauvages sont chaque jour plus menacées par le braconnage et le commerce illégal, les pays se devaient de prendre des mesures fortes à Johannesbourg. Et ils l’ont fait. Cette conférence est une réussite majeure pour la protection des espèces sauvages.
 
Si interdire le commerce international des espèces fait souvent les gros titres, c’est bien l’application de cette interdiction qui fait la différence. Les pays n’ont plus aucune excuse : ils disposent maintenant d’un large panel d’outils et d’un mandat clair. Ils se doivent maintenant de passer à l’action et de faire face à leurs responsabilités. »
 
Theressa Frantz, co-cheffe de la délégation du WWF à la CdP17 de la CITES