Clôture de la CITES : 
une réussite majeure pour la protection des espèces sauvages

Clôture de la CITES : 
une réussite majeure pour la protection des espèces sauvages<br />© naturepl.com / Mark Carwardine / WWFLa 17e Conférence des Parties de la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – vient de prendre fin à Johannesbourg. En présence d’un nombre record de pays, 181 au total, cette rencontre aura permis d’aboutir à des décisions fortes pour mieux protéger les nombreuses espèces menacées et d’intensifier les efforts pour combattre l’augmentation croissante du braconnage et du trafic d’espèces sauvages.

Pour n’en citer que quelques-unes, les pays ont voté pour le maintien de l’interdiction en vigueur du commerce international d’ivoire d’éléphants et de cornes de rhinocéros. Ils ont également acté le classement en Annexe 1, c’est-à-dire l’interdiction du commerce international, du perroquet gris d’Afrique et des pangolins. Et ils se sont aussi entendus sur la mise en place de règles plus strictes sur le commerce du requin soyeux, des requins renard, des raie « diable de mer »  et du bois de rose.

Parmi les nombreux sujets qui étaient à l’ordre du jour, les pays se sont aussi mis d’accord sur des mesures fortes visant à apporter une réponse globale au commerce croissant illégal et insoutenable des espèces sauvages. S’ils ont appelé à la fermeture des marchés domestiques de l’ivoire qui contribuent au commerce illégal, les pays ont aussi réaffirmé leur soutien au dispositif des Plans d’action nationaux pour l’ivoire (PANI). Ce dispositif est au cœur de la lutte contre le trafic d’ivoire et identifie les pays qui sont les maillons faibles. Par ailleurs, la CITES a appelé le Vietnam et le Mozambique à prendre dès que possible des mesures significatives pour lutter contre le trafic de cornes de rhinocéros sous peine de sanctions.

Les pays ont aussi adopté des mécanismes de traçabilité  pour permettre une pêche durable des requins et des raies et mieux encadrer les fermes d’élevage de tigres et plus largement l’élevage d’animaux en captivité. L’objectif est ici de mieux prévenir le blanchiment d’animaux capturés dans la nature.

Pour la première fois, la CITES a officiellement débattu et adopté des résolutions sur des enjeux transversaux concernant le commerce illégal d’espèces sauvages, notamment la corruption et la réduction de la consommation d’espèces sauvages menacées.

 « Alors que de nombreuses espèces sauvages sont chaque jour plus menacées par le braconnage et le commerce illégal, les pays se devaient de prendre des mesures fortes à Johannesbourg. Et ils l’ont fait. Cette conférence est une réussite majeure pour la protection des espèces sauvages.
 
Si interdire le commerce international des espèces fait souvent les gros titres, c’est bien l’application de cette interdiction qui fait la différence. Les pays n’ont plus aucune excuse : ils disposent maintenant d’un large panel d’outils et d’un mandat clair. Ils se doivent maintenant de passer à l’action et de faire face à leurs responsabilités. »
 
Theressa Frantz, co-cheffe de la délégation du WWF à la CdP17 de la CITES
 

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Sur les traces des baleines à bosse
 avec le projet WHERE

Sur les traces des baleines à bosse
 avec le projet WHERE<br />© Marc Oremus/WWF France

Sur les traces des baleines à bosse, les scientifiques du WWF, de l’IRD et d’Opération Cétacés sont revenus de leur seconde campagne MARACAS à bord de l’Amborella. Grâce à cette opération consistant notamment à la pose de balises sur les baleines aperçues dan la région, il est désormais possible de suivre les cétacés par internet en temps réel.
 

Lancé en 2016, le projet WHERE explore la distribution spatiale et l’habitat des baleines à bosse sur l’ensemble de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie.

Ce projet s’intéresse en particulier aux régions éloignées du parc naturel de la mer de Corail, une des plus grandes zones marines protégées au monde, créée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en 2014.

Menées par les équipes du WWF, de l’IRD et d’Opération Cétacés, avec le soutien de l’équipage de l’Amborella,  le navire océanographique du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, les deux premières campagnes de cette étude (MARACAS 1 et 2) viennent de s’achever.

La campagne MARACAS 1 s’est déroulée du 22 août au 4 septembre dans l’ouest de la mer de Corail. Elle avait pour but d’échantillonner les grands complexes récifaux de Chesterfield et Bellona, lesquels s’étendent sur plus de 300 km de long.

Au cours des deux semaines de mission, quelques groupes de baleines ont pu être observés et étudiés. Bien que la météo ventée n’ait pas facilité le travail de l’équipe, il est surprenant de n’avoir pas rencontré plus d’animaux sur cette zone pourtant connue pour être un des hauts lieux de la chasse baleinière du 19ème siècle, alors même que la mission s’est déroulée au pic de la saison de reproduction.

Les membres de l’expédition se gardent néanmoins de toute conclusion hâtive. La saison 2016 semble en effet avoir enregistré un faible nombre de baleines sur les différents sites de reproduction de l’hémisphère sud. Une nouvelle campagne menée dans cette zone en 2017 apportera de plus amples informations.

La campagne MARACAS 2 vient quant à elle tout juste de s’achever. Elle s’est déroulée pendant 3 jours dans la région de Walpole toujours à bord de l’Amborella. Cette fois, une météo très favorable a permis d’acquérir de nombreuses informations sur la présence de baleines à bosse dans cette zone du parc naturel de la mer de Corail. Une trentaine d’animaux a été observée. Parmi eux, de nombreuses mères accompagnées de baleineaux. Comme lors de la première campagne, des clichés photographiques et des échantillons de peau ont été collectés et permettront d’en apprendre plus sur la connectivité au sein du parc.
 

L’équipe a pu équiper quatre baleines adultes de balises satellitaires.

Les données recueillies permettront de suivre leur déplacement, mais également d’en savoir davantage sur la manière dont ces animaux utilisent leur habitat. En effet, en plus de la localisation géographique, les balises utilisées fourniront des profils de plongée permettant d’obtenir des informations sur le comportement des animaux.

Le public est invité à suivre les déplacements de ces baleines sur l’explorateur cartographique en ligne du gouvernement.

Le programme WHERE est réalisé en partenariat avec :


 

L'UE ratifie l'Accord de Paris

L'UE ratifie l'Accord de Paris<br />© WWFL’Union européenne devrait ratifier de manière imminente l’Accord de Paris permettant ainsi l’entrée en vigueur du texte avant la COP22 qui s’ouvrira à Marrakech le 7 novembre.

Le Parlement européen vient de donner son feu vert pour une ratification accélérée de l’Accord de Paris, confirmant l’annonce des ministres européens de l’environnement vendredi 30 septembre. Grâce à cette procédure, la ratification de l’UE sera acquise sans attendre que chacun des Vingt-Huit ait ratifié le texte dans son propre pays.

C’est un tour de force juridique puisque pour l’UE, ratifier un accord international comme l’Accord de Paris suppose normalement de le faire en tant qu’Union, mais aussi par chaque Etat membre. A ce jour, seuls quelques pays membres l’ont déjà ratifié au niveau national : Allemagne, Autriche, France, Hongrie, Slovaquie, Malte et Portugal.

Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris doit être ratifié par au moins 55 pays, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Avec la ratification de l’Union européenne, ces seuils seront atteints avant le 7 octobre. Le texte entrant en vigueur le 30e jour suivant l’atteinte de ces seuils, l’ouverture de la COP22 le 7 novembre marquera donc aussi l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.

« L’Union européenne a été l’un des leaders climatiques dans les années 1990 et 2000. Prendre des décisions à 28 lui a ensuite fait perdre son avance plutôt que de la tirer vers le haut. En ratifiant de manière accélérée l’Accord de Paris, l’UE permet à la fois au texte d’entrer en vigueur plus tôt que prévu, avant la COP22, et revient aussi dans la course. Il faut s’en réjouir et saluer l’action de la France qui a joué un rôle clé dans cette décision.  Après le temps de la ratification, vient maintenant le temps de l’action pour l’UE et les pays du monde entier. »

Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Sur les traces des baleines à bosse
 avec le projet WHERE

Sur les traces des baleines à bosse
 avec le projet WHERE<br />© Marc Oremus/WWF France

Sur les traces des baleines à bosse, les scientifiques du WWF, de l’IRD et d’Opération Cétacés sont revenus de leur seconde campagne MARACAS à bord de l’Amborella. Grâce à cette opération consistant notamment à la pose de balises sur les baleines aperçues dan la région, il est désormais possible de suivre les cétacés par internet en temps réel.
 

Lancé en 2016, le projet WHERE explore la distribution spatiale et l’habitat des baleines à bosse sur l’ensemble de l’espace maritime de la Nouvelle-Calédonie.

Ce projet s’intéresse en particulier aux régions éloignées du parc naturel de la mer de Corail, une des plus grandes zones marines protégées au monde, créée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en 2014.

Menées par les équipes du WWF, de l’IRD et d’Opération Cétacés, avec le soutien de l’équipage de l’Amborella,  le navire océanographique du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, les deux premières campagnes de cette étude (MARACAS 1 et 2) viennent de s’achever.

La campagne MARACAS 1 s’est déroulée du 22 août au 4 septembre dans l’ouest de la mer de Corail. Elle avait pour but d’échantillonner les grands complexes récifaux de Chesterfield et Bellona, lesquels s’étendent sur plus de 300 km de long.

Au cours des deux semaines de mission, quelques groupes de baleines ont pu être observés et étudiés. Bien que la météo ventée n’ait pas facilité le travail de l’équipe, il est surprenant de n’avoir pas rencontré plus d’animaux sur cette zone pourtant connue pour être un des hauts lieux de la chasse baleinière du 19ème siècle, alors même que la mission s’est déroulée au pic de la saison de reproduction.

Les membres de l’expédition se gardent néanmoins de toute conclusion hâtive. La saison 2016 semble en effet avoir enregistré un faible nombre de baleines sur les différents sites de reproduction de l’hémisphère sud. Une nouvelle campagne menée dans cette zone en 2017 apportera de plus amples informations.

La campagne MARACAS 2 vient quant à elle tout juste de s’achever. Elle s’est déroulée pendant 3 jours dans la région de Walpole toujours à bord de l’Amborella. Cette fois, une météo très favorable a permis d’acquérir de nombreuses informations sur la présence de baleines à bosse dans cette zone du parc naturel de la mer de Corail. Une trentaine d’animaux a été observée. Parmi eux, de nombreuses mères accompagnées de baleineaux. Comme lors de la première campagne, des clichés photographiques et des échantillons de peau ont été collectés et permettront d’en apprendre plus sur la connectivité au sein du parc.
 

L’équipe a pu équiper quatre baleines adultes de balises satellitaires.

Les données recueillies permettront de suivre leur déplacement, mais également d’en savoir davantage sur la manière dont ces animaux utilisent leur habitat. En effet, en plus de la localisation géographique, les balises utilisées fourniront des profils de plongée permettant d’obtenir des informations sur le comportement des animaux.

Le public est invité à suivre les déplacements de ces baleines sur l’explorateur cartographique en ligne du gouvernement.

Le programme WHERE est réalisé en partenariat avec :


 

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L’UE ratifie l’Accord de Paris

L'UE ratifie l'Accord de Paris<br />© WWFL’Union européenne devrait ratifier de manière imminente l’Accord de Paris permettant ainsi l’entrée en vigueur du texte avant la COP22 qui s’ouvrira à Marrakech le 7 novembre.

Le Parlement européen vient de donner son feu vert pour une ratification accélérée de l’Accord de Paris, confirmant l’annonce des ministres européens de l’environnement vendredi 30 septembre. Grâce à cette procédure, la ratification de l’UE sera acquise sans attendre que chacun des Vingt-Huit ait ratifié le texte dans son propre pays.

C’est un tour de force juridique puisque pour l’UE, ratifier un accord international comme l’Accord de Paris suppose normalement de le faire en tant qu’Union, mais aussi par chaque Etat membre. A ce jour, seuls quelques pays membres l’ont déjà ratifié au niveau national : Allemagne, Autriche, France, Hongrie, Slovaquie, Malte et Portugal.

Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris doit être ratifié par au moins 55 pays, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Avec la ratification de l’Union européenne, ces seuils seront atteints avant le 7 octobre. Le texte entrant en vigueur le 30e jour suivant l’atteinte de ces seuils, l’ouverture de la COP22 le 7 novembre marquera donc aussi l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris.

« L’Union européenne a été l’un des leaders climatiques dans les années 1990 et 2000. Prendre des décisions à 28 lui a ensuite fait perdre son avance plutôt que de la tirer vers le haut. En ratifiant de manière accélérée l’Accord de Paris, l’UE permet à la fois au texte d’entrer en vigueur plus tôt que prévu, avant la COP22, et revient aussi dans la course. Il faut s’en réjouir et saluer l’action de la France qui a joué un rôle clé dans cette décision.  Après le temps de la ratification, vient maintenant le temps de l’action pour l’UE et les pays du monde entier. »

Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

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