Pascal Canfin, nommé Directeur général du WWF France

Pascal Canfin<br />© Sherif Scouri / WWF FranceAprès avis unanime du Conseil d’Administration du WWF France et en accord avec la Direction générale du WWF International, Isabelle Autissier, présidente du WWF France a décidé d’appeler Pascal Canfin au poste de Directeur du WWF en France.
 
« Parmi une liste d’excellents candidats, Pascal m’est sans conteste apparu comme celui qui emmènerait au plus haut notre organisation. Son parcours et son action témoignent évidemment de sa détermination à faire progresser la cause de l’environnement. Ses réseaux tant dans la société civile que parmi les acteurs économiques et politiques, sa connaissance des processus législatifs tant en France qu’en Europe renforceront notre efficacité, notre rayonnement et notre intégration au réseau du WWF» affirme Isabelle Autissier.
 
Né le 22 août 1974 à Arras, diplômé de Sciences Politiques à Bordeaux et ainsi qu’à l’Université de Newcastle, Pascal Canfin est tout d’abord consultant en ressources humaines puis journaliste chez Alternatives Economiques (2003-2009), où il se spécialise notamment sur la question de la responsabilité sociale des entreprises. De 2005 à 2009, il préside en outre la commission économique et sociale d’Europe Ecologie – Les Verts, parti auprès duquel il est engagé depuis 2001.
 
Lors de ses mandats de député européen de juin 2009 à mai 2012 et de mai à juillet 2014, Pascal Canfin négocie plusieurs textes liés à la réforme financière, que ce soit sur la régulation des fonds spéculatifs ou l’encadrement des bonus des banques. Egalement rapporteur du Parlement sur les textes encadrant la spéculation sur les actions et les dettes d’Etat, il est l’un des principaux acteurs de l’interdiction des produits financiers utilisés pour spéculer contre les Etats en novembre 2011.
 
En juin 2010, il est à l’initiative du lancement d’un appel à la société civile d’une centaine de députés européens pour la création d’une ONG pouvant apporter une contre-expertise sur les activités menées sur les marchés financiers, une démarche amenant à la création de  l’ONG Finance Watch
 
Le 16 mai 2012, Pascal Canfin, quitte le Parlement européen lorsqu’il est nommé  par François Hollande ministre délégué au Développement auprès du ministre des Affaires étrangères en France dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Dès son arrivée en poste, il n’envisage la politique de développement du gouvernement qu’étroitement liée aux objectifs de développement durable. Les projets entrepris sous l’égide de l’Agence française de développement (AFD) connaissent de fait un tournant dès la première année de son mandat : les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique font, à titre d’exemple, désormais partis des priorités des investissements de l’AFD. Il donnera également l’impulsion du premier projet de loi d’orientation et de programmation sur le développement et la solidarité internationale adopté par l’Assemblée Nationale dès sa première lecture.
 
De juillet 2014 à décembre 2015, il est Conseiller principal pour le climat du World Resources Institute (WRI), think tank américain classé comme le plus influent au monde sur les questions environnementales, dans le cadre de la préparation de la Conférence mondiale de Paris sur le Climat. À ce titre il copréside avec Alain Grandjean la Commission pour les financements innovants en faveur du climat mise en place par le président de la République française et, le 18 juin 2015, remet un rapport intitulé « Mobiliser les financements pour le climat ».
 
Pascal Canfin est enfin l’auteur d’une dizaine d’ouvrages traitant de l’écologie parmi lesquels : L’économie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas ; Le contrat écologique pour l’Europe ; Notre défi: inventer un développement social et durable ou encore Climat : 30 questions pour comprendre la Conférence de Paris (éditions Les Petits Matins, 2015).
 
« Il y a plusieurs façon d’être utile en politique. Apartisan et disposant d’une présence mondiale, le réseau WWF dispose de cette capacité à intégrer la complexité de chaque pays, de chaque situation pour défendre une cause commune et trouver des solutions. Il dispose en outre d’une aptitude à trouver des concepts permettant de sensibiliser et d’expliquer au plus grand nombre des problématiques environnementales diverses. A mes yeux, l’écologie est l’humanisme du XXIeme siècle. Nous sommes à ce jour face à des enjeux de civilisation et de paix, et je suis convaincu qu’avec le WWF nous parviendrons à faire bouger les lignes », conclut-il.
 
En fonction à compter du 5 janvier, Pascal Canfin présentera la feuille de route et les ambitions du WWF France pour 2016 lors d’une conférence de presse au cours de la 2eme semaine de janvier.

Privés de marche pour le climat, les Français appellent le reste du monde à marcher en leur nom

Le site www.march4me.org organisera ainsi la mise en relation entre les marcheurs © WWF France / Nina Munn » border= »0″ align= »left » hspace= »4″ vspace= »2″ />

Pour la Coalition Climat 21, FNE, la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace et le WWF lancent MARCH4ME (MARCHE POUR MOI) : un dispositif digital exceptionnel soutenu par Facebook pour mettre en relation les Français avec les marcheurs du monde entier.

L’action pour le climat est gage de solidarité, de stabilité et de paix. Aujourd’hui, alors qu’elle est plus que jamais nécessaire, les citoyens, en France et notamment à Paris, sont dans l’incapacité de participer à la Marche pour le Climat. Grand moment de mobilisation planétaire pour montrer la détermination des citoyens à résoudre la crise climatique, et inviter les chefs d’Etat à entrer dans l’histoire, en engageant le monde dans une réponse collective à la hauteur du défi climatique.

Parce que les attentats de ces derniers jours ont démontré l’incroyable capacité de mobilisation et de solidarité à travers la planète, parce que des citoyens, dans 57 villes, ont envie que nous marchions à leur côté même symboliquement, de New-York à Rio en passant par le Cap il y aura un marcheur français ! Rendez-vous sur WWW.MARCH4ME.ORG dès le 25 novembre.

Dans le cadre de la Coalition Climat 21, de nombreuses organisations dont FNE, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Greenpeace et le WWF lanceront mercredi 25 novembre MARCH4ME.ORG. Un dispositif inédit, soutenu par Facebook, pour organiser la mise en relation des Français qui auraient aimé marcher à Paris et dans certaines grandes villes, avec tous ceux qui marcheront en Amérique, en Afrique, en Asie, en Europe … Ces derniers représenteront les marcheurs français en ligne et pourront arborer leurs photos et prénoms dans les défilés.
 

Le site www.march4me.org organisera ainsi la mise en relation entre les marcheurs « empêchés » et ceux qui pourront défiler

● D’un côté, chaque marcheur « empêché » pourra s’inscrire en téléchargeant sa photo et en indiquant son prénom, e la première lettre de son nom et son pays d’origine.

● De l’autre côté, des citoyens du monde entier pourront offrir de représenter un marcheur « empêché » dans l’une des 57 autres marches. Le principe d’inscription sera le même : une photo, le prénom, la première lettre du nom et le pays.

 

Le marcheur sera ensuite mis en relation de manière aléatoire avec un autre marcheur, avec lequel il pourra échanger, former un binôme pour le climat et devenir ami. Ces binômes seront ensuite mis en scène dans une galerie site et un compteur rendra compte de l’ampleur de la mobilisation. Si jamais un marcheur se trouve orphelin parce qu’il manque des marcheurs disponibles sur le site, il pourra partager sa situation sur les réseaux sociaux et les utiliser pour recruter son binôme.

 

Plus largement, MARCH4ME s’adresse à toutes les autres personnes ne pouvant pas marcher (pays où il n’y a pas de marches notamment…) : ils pourront virtuellement porter le message de leur engagement et collaborer à la construction d’un vaste mouvement international pour le climat De nombreuses personnalités se mobilisent d’ores et déjà pour participer et faire connaître le dispositif. 

 

Sur Twitter, chacun pourra relayer et suivre l’opération grâce aux hashtags #March4me et #IMarch4U. Et sur Facebook, chacun pour partager son expérience et témoigner de son engagement.

Vers un renforcement des contrôles et de la transparence de la flotte de pêche lointaine de l'UE

La proposition de la Commission européenne vient renforcer l'engagement de l'UE à lutter contre la pêche illicite dans le monde.<br />© WWF-US / James Morgan

La Commission européenne a proposé le 18 novembre un règlement révisé qui concerne plus de 15 000 navires de pêche de l’UE opérant en dehors des eaux de l’Union et qui sera conforme à la législation actuelle en matière de lutte contre la pêche illicite et à la réforme de la politique commune de la pêche.  

 

Environmental Justice Foundation (EJF), Oceana, Pew Charitable Trusts et WWF saluent la proposition publiée aujourd’hui par la Commission européenne visant à corriger les failles du règlement relatif à la flotte de pêche lointaine de l’Union européenne (UE). 

 

« La proposition de la Commission européenne vient renforcer l’engagement de l’UE à lutter contre la pêche illicite dans le monde », déclare María José Cornax, directrice de la campagne Pêche d’Oceana en Europe. « Nous saluons l’initiative de créer un registre public de transparence destiné à en finir avec le secret qui entoure depuis des années les activités de la flotte en dehors des eaux européennes. Nous nous réjouissons également de la décision d’inclure les accords que les entreprises de pêche de l’UE signent unilatéralement avec des États côtiers, principalement dans les pays en développement (accords privés et d’affrètement). Il est important que l’ensemble de la flotte européenne de pêche lointaine soit transparente, responsable et durable, et cela vaut aussi pour les navires qui pêchent dans le cadre d’accords privé ».

 

La Commission propose une révision du règlement de 2008 relatif aux autorisations pour les activités de pêche, qui fixe les normes pour les flottes de pêche de l’UE opérant sur tous les océans du globe. Si elle est adoptée, cette révision permettrait de mettre le règlement relatif aux autorisations pour les activités de pêche en conformité avec la législation stricte introduite par l’UE en 2010 pour restreindre la pêche illicite. Il respecterait également les dispositions légales relatives aux pêcheries hors UE de la nouvelle politique commune de la pêche. La proposition imposerait pour la première fois l’inscription des navires dans une base de données ou un registre publics, et elle les obligerait à respecter les normes européennes en matière de gestion de la pêche, ainsi que la réglementation liée aux accords privés et d’affrètement. 

 

La proposition s’attaque notamment au problème du « repavillonage ». Il est reconnu que certains opérateurs de l’UE ont troqué souvent et à de multiples reprises le pavillon de leur navire contre le pavillon d’États non membres de l’UE, notamment des pays qui ne luttent pas contre la pêche illicite. Ces opérateurs ont ensuite eu la possibilité de repavilloner leur navire dans l’UE et de bénéficier ainsi des accords d’accès et des subventions de l’UE. La Commission européenne cherche à empêcher les navires de se livrer à ces pratiques et elle a pour projet d’imposer les numéros de l’Organisation maritime internationale (OMI) lorsque ses navires opèrent en dehors des eaux de l’UE.

 

Plus de 15 000 navires pratiquent des activités de pêche lointaine dans le cadre du règlement relatif aux autorisations pour les activités de pêche, à travers de nombreux accords tels que les accords d’accès entre l’UE et des pays tiers, ou des accords privés et d’affrètement conclus directement entre des citoyens ou des entreprises privées de l’UE, d’une part, et des autorités ou des entreprises de pays côtiers, d’autre part. Le nombre total de navires pêchant au titre du règlement relatif aux autorisations pour les activités de pêche, leurs noms, ainsi que le moment et le site de leurs opérations n’avaient pas été dévoilés publiquement jusqu’à ce que les ONG EJF, Oceana et WWF lancent, il y a peu, le site whofishesfar.org

 

Isabelle Autissier, Présidente du WWF France,  indique : « L’UE a déjà montré sa détermination à faire disparaître le commerce de produits issus de la pêche illicite dans l’UE. Si elle veut conserver sa crédibilité, elle doit déployer un effort similaire pour garantir la mise en place de mesures strictes visant à empêcher les opérateurs de l’UE de se livrer à toute forme d’activité illicite en dehors des eaux de l’UE. Pour y parvenir, elle doit corriger toutes les failles de l’actuel règlement relatif aux autorisations pour les activités de pêche. » 

Annulation des mobilisations sur le climat des 29 novembre et 12 décembre

Marche Climat, Paris, 21 septembre 2014<br />© WWF France / Nina Munn

Le gouvernement français a annoncé que les mobilisations prévues les 29 novembre et 12 décembre prochains à Paris pour la COP21 ne pourraient avoir lieu, compte tenu du contexte actuel.
 

« Même si nous pouvons regretter que les mobilisations prévues en extérieur soient annulées, nous sommes conscients de la situation difficile à laquelle les autorités doivent faire face actuellement. » a déclaré Pierre Cannet, responsable du programme Climat et Energie au WWF France. 
 

« Pour pouvoir peser sur les négociations et faire entendre l’urgence climatique, une voix forte de la société civile est essentielle. 

Nous travaillons actuellement, au sein de la Coalition Climat 21, à d’autres formes créatives pour mobiliser les citoyens avant, pendant et après la COP21 en toute sécurité. 

Aussi, nous nous appuierons sur les mobilisations de la société civile à travers le monde pour faire entendre la voix des citoyens. Près de 57 marches, et plus de 2000 évènements sont prévus pour le weekend du 28 et 29 novembre dans les capitales du monde entier. »

Retrouvez le communiqué de presse de la Coalition Climat 21 en ligne.

Accord de l'OCDE : une restriction insuffisante des soutiens publics au charbon


L'accord a été affaibli à la dernière minute par des pays pro-charbon.<br />© © WWF US / Julie Pudlowski

Hier, à deux semaines de la COP21, les pays de l’OCDE sont parvenus à un accord limitant les soutiens publics aux centrales à charbon à travers leurs agences de crédit à l’export. Cet accord  rend inéligible à ces types de soutiens une très grande partie des projets de centrales à charbon au niveau mondial. C’est un pas important, mais qui est insuffisant  pour contenir la hausse de la température moyenne mondiale en-dessous de 2°C.

 

Cet accord mettra donc fin aux crédits à l’export pour les centrales les moins « performantes » sur le plan technologique et prendra effet au 1er janvier 2017 avec une révision en 2019. Entre 2007 et 2014, les crédits à l’export des pays de l’OCDE pour le charbon ont représenté 34 milliards de dollars – 4,3 milliards de dollars par an – soit presque la moitié des soutiens publics à cette énergie fossile au niveau international. 

 

L’accord des pays de l’OCDE qui a été acté hier après presque deux ans de négociations n’est pas à la hauteur des enjeux puisqu’ il n’impose pas une interdiction totale des soutiens publics aux centrales à charbon et n’inclut pas les mines de charbon et les infrastructures qui y sont liées. Toute nouvelle centrale à charbon, quelle qu’elle soit, ne peut être compatible avec le scénario des 2°C de l’Agence internationale de l’énergie. 

 

L’accord a été affaibli à la dernière minute par des pays pro-charbon tels que l’Australie et la Corée du Sud. Il contient, d’une manière générale, une dérogation pour les soutiens aux centrales à charbon les plus « performantes » et, pour les pays les plus pauvres, la possibilité de soutiens pour les centrales les moins « performantes ».

 

Selon Sébastien Godinot, économiste au bureau des Politiques européennes du WWF, « A cause de divergences internes l’Europe a été incapable de prendre la tête de ces négociations. Nous déplorons notamment le rôle contreproductif joué par l’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne. Le cas de l’Allemagne, qui prétend être un « champion climatique », montre clairement comment les intérêts industriels ont pris le pas sur les engagements climatiques. Il est regrettable que la position de la France n’ait pas été suivie par d’autres pays : en mettant un terme à tout crédit à l’export pour les centrales à charbon, la France est le seul pays aligné sur l’objectif des 2°C. »

 

Selon Isabelle Laudon, responsable des Politiques publiques au WWF France, « Cet accord est un coup dur pour le lobby de l’industrie du charbon et force la main de plusieurs Etats comme l’Australie, la Corée, le Japon ou la Pologne. Il envoie un signal supplémentaire aux investisseurs sur la réduction des soutiens financiers au charbon dans le monde. Le WWF va suivre de près sa mise en œuvre pour obtenir encore quelques améliorations. ».