La LPO dénonce les arguments dénués de fondement avancés dans l’article paru le 13 octobre 2014 dans le journal Libération plaidant pour une régulation forte du loup.
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Le 25 novembre dernier, le Groupe de travail sur le soja (GTS) qui rassemble des ONGs, le gouvernement brésilien ainsi que de nombreuses entreprises internationales, a annoncé que l’accord qui interdit l’achat, la commercialisation et le financement du soja issu du biome amazonien sur des zones déforestées après juillet 2008 sera prolongé jusqu’au 31 mai 2016. Sont ajoutées à cet accord les aires de conservation identifiées par l’institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles (IBAMA) ainsi que celles où du travail forcé est avéré.
On note un élément nouveau dans l’accord signé cette année : toutes les parties s’engagent désormais à appliquer le nouveau code forestier et à adopter de bonnes pratiques agricoles.
Le moratoire sur le soja amazonien est entré en vigueur en 2006. Depuis cette date, il joue en faveur du ralentissement de la déforestation amazonienne car il interdit le commerce du soja issu des zones déboisées. Ainsi, le Brésil est par exemple parvenu à réduire considérablement la déforestation qui dépassait les 27.000 km² par an en 2004 pour atteindre 4.571 km² en 2012, l’année où la déforestation a été la plus faible.
Si les années précédentes, le gouvernement fédéral brésilien s’était contenté de signer l’accord, il en est cette année devenu membre officiel et a pris des engagements en faveur de l’application du code forestier, principalement par le biais du Registre rural de l’environnement (CAR) et du programme de régularisation de l’environnement (PRA).
En plus de sensibiliser les producteurs de soja, le GTS espère que le nouveau code forestier brésilien sera en priorité appliqué aux propriétaires fonciers situés dans les communes qui produisent du soja dans le biome amazonien.
Jean-François Timmers, Directeur de la politique publique du WWF Brésil et membre du GTS, affirme que « le Groupe de travail vient d’entrer dans une nouvelle phase, où l’objectif est de parvenir à la mise en place concrète du code forestier et à la propagation des bonnes pratiques agricoles, sans pour autant renoncer au compromis zéro déforestation liée au soja en Amazonie« . Selon lui, les discussions politiques au sein du GTS ont permis de mettre en évidence des problèmes techniques et ont montré leur potentiel important à générer des résultats sur le terrain.
Diane Simiu, Directrice des programmes de conservation du WWF France, salue tout particulièrement le rôle de catalyseur joué par le groupe Carrefour. « En menant les négociations pour le compte du Consumer Goods Forum (qui rassemble 400 entreprises de la distribution et de fabrication de biens de consommations, totalisant 3000 milliards d’euros de CA), le groupe Carrefour a clairement montré que certains groupes internationaux ont à cœur d’honorer leurs engagements de lutte contre la déforestation en lien avec le climat, pris notamment à New York en Septembre. Ainsi, le renouvellement du moratoire sur le soja amazonien est un excellent signal sur le front de la déforestation ».
La COP 20 qui vient de s’achever, à Lima, prouve que les nations du monde ont conscience du terrible bouleversement climatique qui ne manquera pas d’affecter la planète si l’homme ne réagit pas.
Par une ordonnance du 11 décembre 2014, le Tribunal administratif de Basse-Terre, saisi par l’ASFA (L’Association pour la Sauvegarde et la réhabilitation de la Faune des Antilles) et l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), a suspendu en urgence … Lire la suite →
Pour rappel : À travers une série d’articles, la LPO et l’association Ramsar-France vous proposent de partir à la découverte de quelques sites français classés Ramsar.
La nature peut s’épanouir partout, il suffit simplement de lui donner un petit coup de pouce.
Six ans après sa signature, un an après sa ratification par le Brésil, tel qu’annoncée par le Président François Hollande lors de sa dernière visite présidentielle en Guyane, l’accord de coopération entre la France et le Brésil n’est toujours pas entré en vigueur. L’histoire de cet outil, pourtant indispensable à une lutte efficace, soulève de sérieux doutes quant à la volonté des Etats d’en finir avec le fléau de l’orpaillage illégal en Guyane.
Un contenu bien pensé
L’accord signé par les Ministres des Affaires Etrangères brésilien et français en décembre 2008 repose sur un contrôle coordonné du fleuve frontière Oyapock, véritable échine logistique de l’orpaillage illégal, sur la mise en place d’un dispositif de traçabilité de l’or et des moyens nécessaires à sa production, ainsi que sur la promotion et le soutien à un développement économique alternatif au nord Brésil. Sur le papier, ce vaste et ambitieux programme semblait répondre avec acuité à la complexité du phénomène d’exploitation aurifère illégale en Guyane !
Réticence à la coopération assumée en Amapá
Ce volontarisme des gouvernements respectifs s’est cependant heurté, dans l’Etat de l’Amapá au Brésil, aux résistances de certaines formations politiques œuvrant activement au maintien des trafics d’or illégal. Ainsi, bien que ratifié par le parlement français en 2010, l’accord est resté gelé au Brésil…jusqu’à la faveur d’une visite du Président de la République française, François Hollande, en décembre 2013.
Une ratification par le parlement brésilien annoncée par le Président de la République française
Le sentiment d’inaction des pouvoirs publics face à la lutte contre l’orpaillage illégal et les nombreux impacts que génère cette activité (violences, paludisme, vols, pollutions, destruction de l’environnement, etc.), ont amené à la création d’un collectif citoyen, les « Hurleurs de Guyane », quelques semaines avant la visite présidentielle française au Brésil de décembre 2013 et grâce au travail de fond mené par le WWF depuis de nombreuses années. François Hollande avait annoncé lors de cette visite, la ratification de l’accord par le parlement brésilien.
Et depuis ?
Alors qu’à la COP 20 au Pérou les délégués ne cessent de rappeler le rôle essentiel pour le climat de la forêt amazonienne, le WWF regrette vivement qu’aucune évolution réelle n’ait eu lieu sur le terrain, douze mois après cette rencontre franco-brésilienne au sommet, pour lutter contre les effets environnementaux, mais également sociaux et sanitaires dévastateurs de l’orpaillage illégal.
Pire, en dépit de l’annonce officielle du Président de la République française, l’accord n’est toujours pas promulgué au Brésil.
Le WWF demande donc aux autorités françaises et brésiliennes de protéger les forêts et de prendre leurs responsabilités pour mettre en œuvre et déployer, sur le terrain, cet accord commun de lutte contre l’or illégal, qui ne cesse de gangréner le dynamisme des relations franco-brésiliennes.
Le Tribunal administratif d’Orléans, dans son jugement n°1302120 du 11 décembre 2014, reconnaît la responsabilité fautive de l’État résultant de la destruction illégale dans le département du Loiret (45), pendant la saison 2009-2010, de 494 putois et le condamne à … Lire la suite →
Le Tribunal administratif de Basse-Terre, dans son ordonnance n°1401134 du 11 décembre 2014, suspend en urgence l’arrêté préfectoral relatif à la saison de chasse 2014/2015 dans le département de la Guadeloupe en ce qu’il autorise la chasse de la grive … Lire la suite →