Un guide de bonnes pratiques pour observer les requins et les raies

Un plongeur observant un requin baleine<br />© naturepl.com  / Alex Mustard / WWF

Amateurs des espèces marines, prenez le temps cet été de redécouvrir notre guide de bonnes pratiques pour une observation responsable des requins et des raies !

Une activité touristique en plein boum

Depuis quelques années, l’observation des espèces marines dans leur milieu naturel suscite l’engouement des vacanciers.

De la simple observation à la jumelle depuis un bateau à la plongée sous-marine avec bouteille d’oxygène, en passant par le snorkeling ou encore la plongée en cage, ce nouveau loisir se développe de manière exponentielle en de nombreux endroits du globe.

Le whale-watching (l’observation des baleines), par exemple, brasse plus d’un millier de dollars à travers le monde chaque année. L’observation des raies et des requins génère, quant à elle, des centaines de millions de dollars par an. L’activité est lucrative mais son développement, s’il n’est pas raisonné, constitue un danger réel pour les animaux.

Sous la pression d’un whale-watching de mauvaise qualité, on a constaté que les cétacés désertaient certains secteurs, qu’ils présentaient des déficiences auditives ou étaient affectés par un stress chronique à l’origine de changements comportementaux et physiologiques radicaux.

Si l’intérêt croissant du public à l’égard des espèces marines est légitime, il ne doit pas se retourner contre elles.
 

Protéger les océans et les côtes

Sauvegarder les espèces marines et leur habitat est un objectif prioritaire pour le WWF.

Nous nous mobilisons pour que le réseau des aires marines protégées (AMP) soit étendu, que les AMP existantes soient efficacement gérées et que 5% d’entre elles bénéficient de zones de protection renforcées. Par ailleurs, nous menons des actions de plaidoyer pour limiter les impacts négatifs des industries extractives et de l’économie maritime sur le bon état écologique des océans.

Le WWF France est particulièrement impliqué en Méditerranée où le développement massif et incontrôlé des activités humaines touche durement les écosystèmes déjà soumis à une forte pression démographique.

Au cœur de la Grande Bleue, le travail du WWF France s’articule autours de quatre axes de conservation :

  • l’étude et la protection des cétacés ;
  • le développement et l’amélioration du réseau des Aires Marines Protégées ;
  • les dangers de la pollution ;
  • la pêche durable.

 

Encadrer l’observation des espèces marines

Avec Project AWARE©, et The Manta Trust, le WWF lance aujourd’hui le tout premier guide de bonnes pratiques pour une observation responsable des requins et des raies.

L’objectif est d’encadrer l’activité pour qu’elle ne nuise pas aux espèces marines et mieux encore, qu’elle permette de sensibiliser les touristes à la nécessité de les protéger. A ce jour, un requin sur quatre est menacé d’extinction, principalement à cause de la surpêche. Les raies ne sont pas mieux loties.

En Méditerranée, 16 espèces sur 32 sont exposées à un risque élevé d’extinction, soit la moitié ! Nul besoin d’ajouter une pression supplémentaire sur ces espèces déjà malmenées.

D’où l’idée de publier un guide pour les opérateurs de tourisme soucieux de proposer à leurs clients des activités d’observation qui ne perturbent pas les requins et les raies. Et au-delà, d’impliquer les communautés locales pour que l’expansion de ce nouveau loisir lié aux espèces de leur région leur profite. Et si finalement, cette nouvelle attraction devenait non plus une menace mais une opportunité d’écotourisme qui, selon sa définition officielle, est « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien être des populations locales »?

Avec Project AWARE©, et The Manta Trust, le WWF a lancé le tout premier guide de bonnes pratiques pour une observation responsable des requins et des raies.

Vous pouvez télécharger ce guide ici (version anglaise).

Changement de gouvernement mais pas de méthode : La France tue de plus en plus de loups au lieu d’organiser la cohabitation

Les experts confirment les risques d'atteinte au bon état de conservation des loups, une espèce protégée<br />© Giancarlo MANCORI / WWF-ItalyL’arrêté fixant le nombre maximal de loups pouvant être tués pour la saison 2017-2018 vient de paraître : il fixe ce nombre à 40, soit 4 de plus que celui de la saison précédente ! Il poursuit et aggrave ainsi la gestion calamiteuse de ce dossier engagée par le précédent gouvernement.

Les experts confirment les risques d’atteinte au bon état de conservation de cette espèce protégée ; les études les plus récentes confirment que les tirs indifférenciés sur des loups, partout en France y compris où il n’y a pas d’élevage extensif, ne permettent pas de diminuer les attaques sur les troupeaux en particulier lorsque ceux-ci ne font pas l’objet de mesures de protection adéquates.

Peu importe, plutôt que d’organiser enfin la cohabitation, le nouveau gouvernement poursuit, sous les pressions de lobbies agricoles, la politique à courte vue de son prédécesseur. Nos organisations dénoncent ce non choix :

  • Qui outrepasse le taux maximum de 10 % de la population estimée présente, soit 360 individus, alors que l’expertise collective rendue, à la demande du précédent gouvernement, par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’ONCFS en début d’année établit que « les prélèvements légaux ne devraient pas, s’ils sont purement additionnels aux autres causes de mortalité, dépasser 10 % de l’effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable »
  • Qui est fait alors que l’Etat n’a établi aucun bilan des destructions importantes des 3 années précédentes, que ce soit en matière d’efficacité sur la prévention des dommages ou d’impact sur la dynamique de cette espèce protégée
  • Qui n’encadre toujours pas plus rigoureusement les autorisations de tir alors qu’il est établi que nombre d’attaques ont lieu sur des troupeaux non ou insuffisamment protégés
  • Qui privilégie la destruction massive d’individus d’une espèce protégée, au-delà des possibilités dérogatoires, et ne l’équilibre d’aucune disposition de progression de la protection des troupeaux ou d’expérimentations de nature à améliorer les dispositifs de protection.
  • Qui fait fi de l’approche scientifique et est pris sous des considérations politiciennes de court terme, qui ne permettent nullement de créer les conditions d’une co-existence pérenne.

Nos associations demandent que le prochain « Plan loup » 2018-2022 permette enfin au loup, espèce protégée aux niveaux international, européen et français, d’avoir des perspectives de présence pérenne dans notre pays. Et pour cela, il doit donner les moyens aux modes d’élevages qui s’étaient développés hors présence de prédateurs, de s’adapter à nouveau à cette réalité. Contre toute attente, alors que des changements radicaux avaient été promis, le nouveau gouvernement a loupé la première occasion qui lui été offerte de reprendre ce dossier par le bon bout. Nos organisations continueront à faire des propositions dans ce sens, convaincues que la co-existence entre les prédateurs et un pastoralisme durable est la seule voie d’avenir.

Etats Généraux de l’Alimentation

39 organisations de la société civile saluent l'initiative d'Emmanuel Macron d'ouvrir le débat sur les questions de l'alimentation et de l'agriculture<br />© Michel Gunther / WWF

Les organisations de la société civile interpellent le président de la République sur les conditions et enjeux des débats

À la veille de l’ouverture des États Généraux de l’Alimentation, 39 organisations de la société civile saluent l’initiative d’Emmanuel Macron d’ouvrir le débat sur les questions de l’alimentation et de l’agriculture. Elles rappellent néanmoins que certaines priorités essentielles manquent pour l’instant à l’appel afin d’assurer le succès de cette initiative. Le président de la République doit les prendre en compte et les annoncer dès le lancement des États Généraux ce jeudi 20 juillet. 

Engager une phase de négociations politiques

Tout d’abord, il faut clarifier la finalité de ces États Généraux. Au-delà des deux phases d’ateliers thématiques, il convient de prévoir et d’annoncer dès le lancement la tenue d’une phase 3 de négociations politiques. Cette phase permettra d’arbitrer sur les sujets transversaux et les dissensus issus des différents ateliers. Cette troisième phase doit également viser à donner une cohérence aux politiques publiques aussi bien entre politiques sectorielles qu’entre les différentes échelles (nationale – européenne – internationale).
Nous ne pouvons en effet pas réorienter la politique alimentaire en France sans prendre en compte ses impacts sur les autres pays (du sud en particulier) et sans une refondation de la Politique agricole commune.
 

Intégrer des enjeux cruciaux, absents des débats

De plus, certains sujets sont pour l’instant absents des ateliers. Il est urgent d’y intégrer :

  • La santé environnementale. Le lien entre alimentation et santé n’est plus à démontrer. La question de la santé des travailleurs agricoles, des riverains et des consommateurs finaux ne doit plus être un sujet tabou.
  • L’adaptation aux changements climatiques, phénomène majeur auquel fait déjà face la profession agricole, et qui devrait être un enjeu structurant de ces États Généraux s’il s’agit bien de préparer l’avenir.
  • La fiscalité agricole et les droits sociaux des paysans. La politique fiscale oriente fortement le mode de développement des fermes. De plus, le droit au revenu paysan est une priorité.
  • La préservation et la répartition équilibrée du foncier qui est pourtant une thématique incontournable, étant à la base du processus de production agricole et garantissant le renouvellement des générations.
  • La préservation de l’environnement marin, de ses ressources halieutiques et le développement d’une pêche durable.
  • La démocratie agricole et alimentaire. L’ouverture des décisions agricoles, alimentaires et territoriales aux citoyens et à la société civile organisée permettra de jeter les bases d’un modèle agricole réellement soutenu par la société.

 

Assurer la mobilisation citoyenne

Enfin, nos organisations rappellent que la consultation publique, organisée dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation, doit permettre une participation large du public. Or, pour l’instant, ces consultations sont prévues en plein été et à la rentrée, un phasage qui rend difficile leur organisation et la participation du grand public. En particulier,  les objectifs et le traitement de cette consultation, encore inconnus, devraient être précisés demain.
 
 
L’ensemble de ces éléments doit être pris en compte dans les derniers arbitrages concernant l’organisation des États Généraux de l’alimentation afin de garantir leur ambition, leur succès et la mobilisation des citoyens.

 

Organisations signataires

ActionAid France, Action contre la faim, Agir pour l’Environnement, Association française des diététiciens et des nutritionnistes, Amis de la Terre, ATTAC, BLOOM, CCFD Terre solidaire, CIWF France, Club Experts Nutrition et Alimentation, Coordination SUD, Crid, FADEAR – Réseau de l’agriculture paysanne, Fermes d’avenir, Filière paysanne, Fédération artisans du monde, Fédération des Associations pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural, Foodwatch France, FNAB, France Nature Environnement, Fondation pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Greenpeace France, Miramap, Mouvement de l’agriculture bio-dynamique, Plateforme de la Petite Pêche Artisanale Française, Plate-forme pour le commerce équitable, Oxfam France, Réseau Action climat, Réseau CIVAM, Réseau Cocagne, Réseau environnement santé, SOL alternatives agroécologiques et solidaires, Terre de Liens, Terre et Humanisme, TFT France, Union nationale de l’apiculture française, WECF France, WWF France

Drôme : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été tuée illégalement

Les protecteurs ont prouvé l’illégitimité de cet acte, mais le mal est fait : la louve de Lus-la-Croix-Haute a été abattue. En effet, le Tribunal administratif de Grenoble vient de donner […]

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