La British Ecological Society (BES) a présenté, lundi 12 décembre, les conclusions d’une étude selon laquelle […]
Chronique. Des chercheurs ont trouvé des traces de plastifiants chez des insectes d’une réserve naturelle […]
La LPO vous invite à découvrir une expérience inédite à partir du 4 janvier 2017.
Bien que le WWF et d’autres ONG aient partagé leurs préoccupations et leurs oppositions à la certification de toute pêcherie d’empereur en Nouvelle-Zélande, le MSC passe outre et vient de labelliser une pêcherie d’Hoplostethus atlanticus (empereur) de la région. Le WWF France appelle les distributeurs français à ne pas proposer à la vente cette espèce ou toute autre espèce d’eau profonde même certifiée MSC.
Evoluant entre 200 et 2 000 mètres de profondeur, l’empereur est une ressource sous pression sur l’ensemble de son aire de répartition et surtout en Nouvelle-Zélande, zone de capture préférentielle de cette espèce. Une situation d’autant plus préoccupante qu’il s’agit d’une espèce de grands fonds, à reproduction lente. L’empereur n’atteint en effet sa maturité sexuelle qu’à 30 ans.
Le WWF Nouvelle Zélande avait notamment fait part de son avis d’opposition au MSC le 3 juin dernier en soulignant 3 grands points d’inquiétudes sérieuses concernant le projet d’évaluation de cette pêche d’empereur néozélandaise:
- le point de référence cible, niveau auquel la ressource doit être maintenue, n’atteint pas le niveau standard de précaution pour cette espèce, compte-tenu de sa reproduction lente et de la surpêche dont elle est victime
- dans cette zone de pêche, l’utilisation de chaluts de fond (technique de pêche utilisée pour la capture d’empereurs) cause des dommages graves et irréversibles sur les habitats sensibles comme les monts sous-marins ou sur les espèces menacées tel que le corail.
- Il n’existe pas à ce jour de stratégie claire pour assurer que la pêcherie certifiée ne présente de risque de dommages graves ou irréversibles sur ces habitats.
Le WWF est convaincu que des mesures de gestion hautement préventives sont nécessaires pour que l’empereur de Nouvelle-Zélande ne disparaisse pas.
« Pour nous, la certification de cette pêcherie n’a rien de soutenable car il n’intègre pas le principe de précaution sur la gestion des stocks ou le caractère irréversible de l’impact de cette pratique de pêche sur les écosystèmes. », ajoute Alfred Schumm, directeur du programme pêche au WWF. « Cette certification soulève des questions importantes sur la procédure d’objections dans le fonctionnement décisionnel du MSC. Comme tout organisme de certification, le MSC doit absolument faire évoluer ses normes et ses programmes de certification, que ce soit sur le plan scientifique ou celui de la gouvernance. Le WWF encourage et encouragera toujours le MSC à apprendre de ses erreurs et à en tirer les conclusions nécessaires pour améliorer son fonctionnement ».
« Le label MSC est un moyen important pour permettre aux consommateurs de faire le bon choix et d’agir pour la santé des océans. Sa crédibilité est essentielle. Nous exerçons aujourd’hui notre rôle de vigie. Si nous soutenons le MSC en tant que label le plus exigeant à ce jour, nous ne pouvons le laisser entamer sa crédibilité en certifiant toute pêcherie d’empereur que ce soit en Nouvelle-Zélande ou dans toute autre zone de pêche. Le WWF appelle par ailleurs la Nouvelle-Zélande à faire évoluer ses pratiques de pêche pour permettre aux stocks halieutiques de se rétablir et à cesser le chalutage profond provoquant des dommages irréversibles sur les écosystèmes et habitats marins », conclut Isabelle Autissier, présidente du WWF France.
Une victoire qui confirme l’importance de l’engagement à protéger la nature et qui récompense également 8 ans de procédure tenace portée par la LPO contre la raffinerie TOTAL de Donges.
La France est poursuivie par la Commission devant la Cour de justice européenne pour ne pas avoir su protéger le bruant ortolan dans le Sud-Ouest.
Le Président Juncker et la Commission européenne ont confirmé mercredi 7 décembre que les directives Oiseaux et Habitats ne seront ni réécrites ni affaiblies mettant fin à deux années d’incertitude. La Commission européenne a aussi annoncé qu’elle développerait un plan d’action pour permettre une meilleure mise en œuvre des directives.
« C’est une étape importante mais nous attendons un nouvel élan pour des politiques de protection de la biodiversité mieux insérées dans les territoires. La nature n’a pas besoin de nouveaux textes, elle a besoin d’actions concrètes et pertinentes sur le terrain, qui valoriseront aussi les pratiques en sa faveur et contribueront à la transition écologique de nos sociétés » ajoute Jean-David ABEL, vice-président de FNE.
En savoir plus sur la campagne #NatureAlert
Les directives Oiseaux et Habitats
Elles garantissent la préservation d’espaces menacés et de plus de 1000 espèces rares tels que l’aigle impérial, le lynx ou le pélican frisé.
Les étapes de l’évaluation des directives Oiseaux et Habitats
La LPO remercie les 500 000 citoyens européens qui se sont mobilisés lors de la campagne #NatureAlert.
11 nouvelles espèces sont désormais menacées en France.
Dimanche 4 décembre 2016 s’ouvrait la 13e conférence des Nations Unies sur la diversité biologique.