Chaque saison de chasse c’est 30 millions d’animaux tués… et toujours des victimes humaines ! Pour cette saison, le bilan connu est déjà de 12 morts, parmi lesquels 2 mineurs et 3 non-chasseurs. L’insécurité est partout : des chiens, chats, vaches ou encore chevaux sont pris pour cible, des balles terminent leur course dans des habitations ou des véhicules et sèment la peur. Combien de drames faudra-t-il pour faire réagir les pouvoirs publics ?
Pour la saison en cours, notre bilan provisoire révèle qu’il y a déjà 12 morts (9 chasseurs et 3 non-chasseurs) dont 2 mineurs. Et nous avons connaissance de 7 non-chasseurs blessés, victimes de tirs de chasseurs.
Les accidents de chasse impliquent aussi des non-chasseurs
La saison dernière, malgré la hausse de 50 % des accidents de chasse mortels, ils concernaient uniquement des chasseurs. Mais cette saison, si on déplore entre autres la mort d’un jeune chasseur de 17 ans tué par son cousin de 13 ans et demi, nous sommes choqués de constater que 3 non-chasseurs figurent également sur la terrible liste des 12 accidents mortels !
En septembre, un enfant de 13 ans a reçu une balle en pleine tête tirée par son grand-père. En octobre, une femme perdait tragiquement la vie dans son propre jardin : de l’autre côté de la haie, le chasseur l’avait prise pour un chevreuil ! En décembre, c’est sur un chemin forestier qu’un promeneur était pris pour un sanglier et abattu.
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Comment justifier ces drames intolérables ?
Comment expliquer cette moyenne annuelle de 150 accidents de chasse, alors que le monde cynégétique, qui compte de moins en moins d’adeptes, clame mettre l’accent sur la sécurité ?
Fermeture de la chasse, mais pas fin des bavures
La chasse à tir ferme demain, mais les promeneurs ne sont toujours pas à l’abri pour les mois à venir. Il faut savoir que les battues administratives et autres destructions cruelles continueront, les dits « nuisibles » seront persécutés toute l’année, les renards ou encore les chevreuils tirés dès juin et les oiseaux d’eau dès août.
Le climat d’insécurité et les nuisances liés à la chasse au tir ne se limitent donc pas à la période d’ouverture et de fermeture « générale ».
La mise en place de mesures nationales et homogènes s’impose !
Parmi les plus élémentaires, l’instauration d’un contrôle des capacités physiques et psychiques subordonnant la validation annuelle du permis de chasser ; et évidemment, le partage de l’espace avec les autres amateurs de nature.
Partager l’espace pour mieux vivre dans la nature
Depuis notre sondage IFOP ASPAS/One Voice de 2016, ce n’est plus 78 %, mais 81 % des Français qui sont favorables à une trêve de la chasse le dimanche.
Un jour qui comptabilise plus de la moitié des accidents de chasse.
Notre pétition « Pour l’arrêt de la chasse le dimanche » qui avait été remise en 2010 à Monsieur Borloo alors ministre de l’Écologie, continue de mobiliser : aux 252 000 déjà remises, plus de 157 500 signatures supplémentaires sont venues renforcer notre demande.
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