Ce week-end, un randonneur a été mortellement touché à la tête par le tir d’un chasseur qui participait à une battue au sanglier. Ce randonneur se nommait Gaël, il avait 43 ans et il a été abattu devant sa femme sur un sentier de montagne en Haute-Savoie. Un nouveau drame qui vient s’ajouter à une liste d’accidents, impliquant des non-chasseurs, déjà bien trop longue depuis l’ouverture de la saison de chasse. L’ASPAS attend une réaction forte du Gouvernement.
Personne ne pourra rendre Gaël à ses deux enfants et à sa famille. Tout comme Samuel, 20 ans, qui randonnait le 10 octobre dernier en Isère et dont la vie a été fauchée par le tir accidentel d’un chasseur. Combien de vies gâchées à cause du laxisme des pouvoirs publics ? Et jusqu’à quand ?
En France, la chasse est un loisir qui cause chaque année chez ses pratiquants et chez les non-chasseurs, plus d’une dizaine de morts et plus d’une centaine de blessés. Cette activité dangereuse se pratique dans des espaces ouverts à tous avec des armes à feu puissantes pouvant tuer à 3 kilomètres. Si les pouvoirs publics mettent actuellement tout en oeuvre pour la sécurité des Français, suite aux attentats du 13 novembre, force est d’admettre que cette politique volontaire est contradictoire avec l’apathie dès qu’il s’agit d’armes de chasse, et cela au détriment de la sécurité publique.
C’est ainsi que beaucoup d’entre nous préfèrent limiter, voire cesser, leurs activités face au dictat des chasseurs qui représentent moins de 2 % de la population et qui s’approprient les espaces naturels tous les jours, 6 mois de l’année pour la seule période d’ouverture générale de la chasse. Car avec 11 blessés non-chasseurs, comptabilisés par l’ASPAS depuis le début de la saison, s’adonner à une activité en pleine nature relève presque d’un acte de bravoure en période de chasse !
Dimanche 20 septembre 2015 un joggeur en Ardèche et une promeneuse en Ille-et-Vilaine étaient blessés par plomb ; dimanche 4 octobre une promeneuse et sa fille de 12 ans étaient blessées dans le Rhône, et le dimanche 11 octobre, des vététistes étaient pris pour cible…
Comme plus de la moitié des accidents arrivent le dimanche, l’ASPAS réclame cette simple mesure de bon sens : une trêve nationale de la chasse le dimanche ! Plus de 300 000 personnes ont déjà signé sa pétition. Nos concitoyens doivent pouvoir profiter des bienfaits des balades en pleine nature, sans avoir à craindre une balle perdue ou une erreur de tir.
Soutenue par des centaines de milliers d’usagers de la nature, l’ASPAS alerte les gouvernements successifs de la situation. Elle attend désormais une prise de position ainsi qu’une décision claire et immédiate !