Encore un cadeau de l’État aux chasseurs : l’utilisation des « modérateurs de sons », ou « silencieux », est désormais autorisée pour la chasse et la destruction des dits « nuisibles », par arrêté du 2 janvier 2018. Mais le cadeau est empoisonné ! Même les chasseurs, sur les réseaux sociaux, y voient majoritairement une porte ouverte au braconnage et à l’augmentation de l’insécurité. Ce n’est sans doute pas pour rien que cet arrêté a été adopté sans aucune consultation du public, « silencieusement » en somme !
- Pour les braconniers, qui doivent agir dans la discrétion, c’est une permission encourageante. Ils sont désormais plus libres, car impossibles à repérer à l’ouïe. La tâche des gardes de l’ONCFS*, en perpétuel sous-effectif, était déjà difficile, ça ne devait pas être suffisant.
- Pour les chasseurs, tuer sera encore plus facile. En battue ou à l’approche, ils pourront tirer sans faire fuir les animaux, et multiplier les cartons. Trente millions d’animaux abattus chaque année, ça ne devait pas être suffisant.
- Pour la majorité des citoyens, amateurs pacifiques de la nature, l’insécurité due aux fusils sera encore plus inquiétante, parce qu’impossible à repérer. Les promeneurs ne découvriront qu’ils sont en danger que lorsqu’ils se retrouveront face au chasseur ou au beau milieu d’une partie de chasse. La chasse fait déjà 15 morts et 200 blessés par an, ça ne devait pas être suffisant.
Que la France ait la plus longue saison de chasse d’Europe, le plus grand nombre d’espèces chassables (91), des battues organisées toute l’année, des tirs de nuit, pas de visite médicale annuelle obligatoire des chasseurs pour renouveler leur permis de chasser, pas de mise en place d’un seuil légal de concentration d’alcool dans le sang et dans l’air expiré au-delà duquel chasser est interdit, pas de règle nationale de sécurité à la chasse, ça ne devait pas être suffisant.
Pourtant 91 % des Français souhaitent une réforme complète de l’organisation et de la réglementation de la chasse (sondage IFOP de septembre 2016).
Mais l’ASPAS ne compte pas en rester là et examinera la légalité de cette décision !
Après la mort bruyante, la mort sournoise ?
Avec l’ASPAS, luttez pour un retour à l’éthique et à la sécurité,
exigez l’interdiction des silencieux !
Cet article Les braconniers se frottent les mains, les promeneurs serrent les fesses ! Dites NON aux silencieux sur les armes de chasse ! est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.