Le Tribunal administratif de Nancy vient, une nouvelle fois, de donner raison à l’ASPAS, ASPA Vosges, Ferus, Flore 54, Oiseaux nature et One Voice, en déclarant illégaux les arrêtés des Préfets de Meurthe-et-Moselle et des Vosges du 1er décembre 2016. Ces arrêtés autorisaient l’abattage du seul loup de la plaine des Vosges par « tir de prélèvement » et « tirs de défense renforcée ».
Le juge des référés de Nancy, saisi en 2016 avait suspendu en urgence le tir de prélèvement mais refusé de suspendre les tirs de défense renforcée ordonnés le même jour.
Le Tribunal administratif suit aujourd’hui notre argumentation.
Le tribunal se prononce aujourd’hui sur la légalité « au fond » de ces arrêtés. Une fois de plus, l’État français se considérait au-dessus des lois en autorisant illégalement le tir d’une espèce strictement protégée au niveau européen. En effet, la législation impose la mise en œuvre de mesures de protection avant d’autoriser les tirs : le juge a constaté l’insuffisance des moyens de protection mis en place sur cette zone. (à lire : ICI et ICI).
La solution n’est pas l’abattage !
Tuer des loups ne permet pas de faire baisser les dégâts, c’est un constat relevé également par l’expertise commandée au Muséum National d’Histoire Naturelle et à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. La solution ne viendra pas des fusils !
Pour permettre une cohabitation entre la biodiversité faunistique et le pastoralisme, un changement profond des pratiques d’élevage et du système de subventionnement français -qui n’incite actuellement pas suffisamment aux bonnes pratiques de certains éleveurs- est nécessaire. L’ASPAS, ASPA Vosges, Ferus, Flore 54, Oiseaux nature et One Voice renouvellent leur demande de mettre fin aux tirs de loups.
Voir le décompte des loups tués depuis le 1er janvier 2018
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