Du 1er avril au 10 septembre 2022, la préfète de l’Ain veut autoriser le tir nocturne de blaireaux sur tout le territoire du département, et ce sans quota ! Mobilisons-nous en masse pour dénoncer cette hérésie en participant à la consultation publique avant le 9 mars.
Contrairement aux renards, aux martres et aux fouines, le blaireau ne figure pas sur la liste des « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ex-nuisibles), mais cela ne l’empêche malheureusement pas d’être persécuté par les chasseurs, que ce soit par tir pendant la saison de chasse, ou par déterrage dès le 15 mai*…
Et comme si cela ne suffisait pas, la préfecture de l’Ain s’apprête désormais à autoriser l’abattage d’un nombre indéterminé d’individus dès le 1er avril ! Les lieutenants de louveterie (= chasseurs avec au moins 5 ans de permis) réquisitionnés pour ce massacre ont même le droit d’utiliser de l’équipement militaire (fusils à lunettes thermiques) ! Non, hélas, cela n’a rien d’une mauvaise blague…
Abattre sans limite les blaireaux PARTOUT dans le département, à une période sensible où des centaines de blaireautins risquent de se retrouver orphelins, c’est totalement CRIMINEL !
Non seulement aucune donnée n’est fournie sur l’état de la population de blaireaux dans l’Ain, mais aucune preuve n’est non plus apportée quant à leur responsabilité réelle en termes de dégâts agricoles. Et quand bien même les blaireaux provoqueraient des dégâts, des solutions de protection des cultures existent et ont déjà prouvé leur efficacité, notamment dans le Bas-Rhin où l’espèce n’est pas chassée depuis 2004 !
Les blaireaux, comme tous les animaux sauvages, ont un rôle à jouer dans l’écosystème. Ils se nourrissent essentiellement de vers de terre, de baies, de tubercules, et leurs terriers peuvent profiter à d’autres espèces (chauves-souris, chats forestiers, renards…). L’expérience montre aussi que les dégâts agricoles dont on accuse les blaireaux sont souvent confondus avec ceux provoqués par les sangliers. D’ailleurs, les abattages que veut autoriser la préfète de l’Ain sont qualifiés d ‘ « interventions d’opportunité lors des tirs de nuit sur l’espèce sanglier », c’est donc bien la preuve que les tirs de blaireaux ne sont pas liés à des dégâts précis…
L’ASPAS vous encourage à participer à la consultation publique pour dire NON à ce projet mortifère. Pour ce faire, envoyez un message personnalisé à l’adresse ddt-spge-fspc@ain.gouv.fr avant le mercredi 9 mars, en indiquant bien l’objet suivant : « Consultation du public saison de chasse ».
Merci pour votre mobilisation !
* À noter que FNE Ain est parvenue à faire annuler en justice les arrêtés préfectoraux qui autorisaient la période complémentaire de vénerie sous terre à partir du 15 mai pour les année 2020 et 2021, et que pour l’instant, aucun arrêté similaire n’a été pris pour 2022. Les tirs nocturnes qui seraient autorisés à partir du 1er avril sont peut-être prévus pour remplacer l’activité de déterrage. À suivre…
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