L’heure n’est plus aux mesurettes écrasées par les lobbies : les enjeux écologiques sont aujourd’hui une priorité planétaire. Ce gouvernement doit prendre conscience des réalités, changer de paradigme et agir enfin pour l’avenir. 200 personnalités, 15 000 scientifiques et surtout l’ensemble des citoyens ne demandent plus le changement, ils l’exigent. L’ASPAS appelle à manifester samedi, et propose à François de Rugy, nommé aujourd’hui ministre de la Transition écologique, l’instauration de trois mesures minimales sans lesquelles ce gouvernement et lui-même n’auront aucune crédibilité.
Notre maison brûle, mais nous ne regarderons plus ailleurs. Les petits pas dénoncés par Nicolas Hulot ne sont pas de mise, les mesures doivent être vigoureuses et courageuses. L’ASPAS demande :
La mise en place d’un Droit de la Nature, comme l’ont déjà instauré des pays comme l’Équateur ou le Mexique dans leur constitution. En 2016, en Nouvelle-Calédonie, les Kanaks ont inclus dans leur Code de l’environnement « un principe unitaire de vie » qui stipule que l’homme appartient à l’environnement naturel, et ont doté certains éléments de la nature d’une personnalité juridique et de droits. (1)
La clarification des rapports entre le personnel politique et les lobbyistes. L’opacité règne et permet aux lobbies d’imposer des lois scandaleuses, destructrices de l’environnement et de la santé humaine. L’ASPAS demande une traçabilité claire et accessible aux citoyens.
La séparation de la chasse et de l’État, indispensable pour que le lobby des armes et de la chasse n’entrave plus les tentatives des protecteurs de restaurer la biodiversité, entre autres les prédateurs, les insectes et les oiseaux dont les populations s’effondrent.
S’il veut montrer qu’il est capable d’écouter les Français et non uniquement les puissances financières, ce gouvernement n’a pas d’autre choix que de mettre un frein rapide aux destructions de notre environnement. Comme bien d’autres associations citoyennes, l’ASPAS y veille. Et continuera de se battre contre les abus du lobby chasse.
(1) Dans le cas où la Nouvelle-Calédonie resterait sous souveraineté française lors du prochain référendum, l’État français devrait être obligé de rajouter le principe unitaire de vie dans son code civil : la voie est ouverte !
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