« Au titre de la Stratégie régionale pour la biodiversité », le Conseil régional « décide de participer au financement de l’opération concernant le renforcement des populations de faisans communs et poules faisanes en faveur de la Fédération régionale des chasseurs d’Île-de-France ».
En résumé : la « bonne action écologique » revendiquée par la Région et sa présidente (LR) Valérie Pécresse pour la reconquête de la biodiversité, est l’utilisation de 57 500 euros d’argent public pour financer l’achat et la réintroduction d’oiseaux d’origine exotique, souvent élevés dans des conditions déplorables, qui seront (du moins la minorité qui parviendra à survivre aux conditions de vie sauvage) pour beaucoup dégommés par les chasseurs dans un futur proche.
Ces quelque 5 000 faisans seraient en effet réintroduits dans le cadre de Groupements d’Intérêts Cynégétiques (GIC), des zones où sont coordonnées, selon la définition donnée par le site de l’ONCFS, « des actions en faveur d’une espèce (…) dont il convient de restaurer les effectifs pour permettre des prélèvements futurs. » ! Permettre des prélèvements futurs… En d’autres termes : on lâche pendant la période d’interdiction, on attend que les populations se redynamisent (en zigouillant au passage à l’aide de tirs ou de pièges renards*, fouines et autres prédateurs…) puis on en tue, pour le plaisir. Avec de l’argent public, répétons-le !
Si vous aussi vous êtes choqués par cette subvention-cadeau, n’hésitez pas à interpeller Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et son vice-président à l’Ecologie, Jean-Philippe Dugoin-Clément avant le mercredi 3 juillet, en déposant votre commentaire sur la plateforme : https://idfecologie.typeform.com/to/pf75ey
* A noter que deux départements d’Île-de-France (Seine-et-Marne et Val d’Oise) ont autorisé les tirs de nuit de renards en 2019, dans le but de protéger le petit gibier des chasseurs…
Gibier d’élevage : de la cage au carnage
Chaque année, en France, les chasseurs lâchent 20 millions d’animaux d’élevage dans la nature, dans le seul but de les plomber, parfois quelques heures seulement après les avoir libérés (voir notre enquête). Les conditions d’élevage de ces animaux sont particulièrement atroces : les poussins sont placés en forte densité au sol dans des bâtiments clos, sans végétation. Pour éviter qu’ils s’entretuent, on les laisse dans le noir complet, ou on leur met des couvre-bec en plastique. Quant au repeuplement prôné par ces gens armés qui se revendiquent « 1ers écologistes de France », le but ultime est toujours de pouvoir procéder à des « prélèvements » à court ou à moyen terme, bref à entretenir dans la durée leur macabre loisir…
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