Jusqu’au 17 octobre, les citoyens sont invités à participer à la consultation publique concernant un arrêté autorisant une période complémentaire de vénerie sous terre des blaireaux en Vendée, à partir du 15 mai 2020.
Pour participer, écrivez à pref-participationdupublic@vendee.gouv.fr
L’ASPAS appelle évidemment à dire NON à ce projet d’arrêté, et propose ci-dessous une petite analyse par l’absurde des arguments des chasseurs, repris par la Préfecture dans la formulation du projet d’arrêté ainsi que sa note de présentation :
« Considérant l’absence de prédateur naturel au blaireau en Vendée »
=> En a-t-il besoin ?
« Considérant que les populations de blaireaux sont actuellement dans un état de conservation favorable »
=> Si c’est le cas, très bien, laissons-les donc vivre en paix ! Mais la vérité est plutôt qu’on n’en sait rien, aucune étude fiable et précise ne permet d’estimer le nombre de blaireaux en France, et encore moins en Vendée. Les seules études sérieuses qui ont été réalisées prennent uniquement en compte le nombre de terriers et non pas le nombre exact de blaireaux, d’autant plus que certains terriers peuvent être inoccupés.
« Considérant la prévention des dégâts agricoles et aux infrastructures »
=> Donc l’idée est de tuer les blaireaux AVANT qu’ils commettent des soi-disant dégâts qui ne sont même pas chiffrés… Imaginez si on appliquait cette logique aux chasseurs AVANT qu’ils ne fassent des blessés avec leurs fusils ! Une sorte de justice d’anticipation…
« Considérant l’importance de la régulation du blaireau face au risque sanitaire »
=> Il n’y a pas de tuberculose détectée en Vendée, et dans son dernier rapport d’août 2019 l’ANSES rappelle que « l’élimination préventive des blaireaux et des autres espèces sauvages n’est en aucun cas justifiée dans les zones indemnes »… Rappelons que les zones indemnes, ce sont 96 % du territoire français !
« Considérant la biologie du blaireau et le sevrage des blaireautins entre mi-avril et mi-juin, avec un pic-mi-mai »
=> Il y a donc clairement un risque que la vénerie sous terre à partir du 15 mai s’effectue sur les blaireautins non sevrés… L’argument se contredit lui-même !
« Les risques de collision avec les véhicules sont nombreux (…) Le risque de sécurité publique liée aux collisions existe et doit être limité par la régulation de l’espèce »
=> « Doit être limité » : c’est un argument d’autorité intenable qui évacue sans discussion possible les alternatives à la destruction (ex : passages à faune en-dessous et au-dessus des routes, clôtures, sensibilisation des automobilistes…). Si cette logique « tuer avant qu’ils ne se fassent tuer par des voitures » était appliquée à tous les animaux sauvages susceptibles d’occasionner des collisions, il n’y aurait plus d’animaux, puisque tous les animaux libres et sauvages sont susceptibles de traverser une route !
Rappelons enfin que le blaireau est inscrit à l’annexe III de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, dont la France est signataire. Cette Convention comprend notamment un article 7 qui dispose que chaque Etat doit prendre « les mesures législatives et réglementaires appropriées et nécessaires pour protéger les espèces de faunes sauvages » …
- Pour vous aider dans la rédaction de vos messages, vous pouvez aussi vous insprirer des arguments énumérés dans cet article : « Pourquoi il faut interdire le déterrage des blaireaux en France«
Pour participer, écrivez à pref-participationdupublic@vendee.gouv.fr
#STOPdéterrage !
Les Français sont à une très grande majorité favorables à l’interdiction du déterrage, et 73% n’imaginaient pas que la vénerie sous terre existait encore, selon un sondage IPSOS de 2018 !
> Des outils pour dire STOP à cette chasse barbare !
Demandez aux côtés de l’ASPAS l’interdiction du déterrage du blaireau, une pratique de chasse barbare et incompatible avec la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles.
Cet article Vendée : avant le 17 octobre, refusez le déterrage des blaireaux ! est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.