LOUP : Annulation d’un arrêté de tir de prélèvement renforcé en Savoie pour la saison 2015-2016

Le Tribunal administratif de Grenoble, dans son jugement n°11505686 du 12 octobre 2017, déclare illégal l’arrêté du 10 septembre 2015 autorisant l’abattage, par tir de prélèvement renforcé, de 6 loups sur les […]

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Le WWF et ses partenaires alertent sur les impacts environnementaux de l’orpaillage sur le Plateau des Guyanes

Sur environ 157 000 ha de forêtsdétruits par l'extraction de l'or depuis 2001, il apparaît que 72% se sont produits aucours de la dernière période 2008-2015.<br />© WWF France

Malgré un territoire encore largement intact, le Plateau des Guyanes fait l’objet de convoitise pour sa richesse en or. Selon une étude de 2014 [1], plus de 40% de la déforestation amazonienne due à l’orpaillage se déroulait dans cette région. C’est à partir de ce constat que le WWF publie aux côtés de ses partenaires régionaux [2] une étude et une cartographie détaillée des impacts de l’orpaillage sur les forêts et les cours d’eau de quatre territoires du Plateau des Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane française, Amapá), pour la période 2001-2015.

L’étude, coordonnée par le WWF et l’ONF International en collaboration avec les institutions forestières et environnementales de chaque territoire, montre une progression régionale conséquente de la déforestation de 2001 à 2015. Ainsi, sur environ 157 000 ha de forêts détruits par l’extraction de l’or depuis 2001, il apparaît que 72% se sont produits au cours de la dernière période 2008-2015.

Les résultats de l’étude illustrent aussi un déplacement des activités aurifères d’Est en Ouest au cours des dernières années, avec une concentration de 95% de la déforestation au Guyana et au Suriname au cours de la période 2008-2015. Néanmoins, le ralentissement de la déforestation observée en Guyane française n’indique pas forcément une amélioration de la situation ces dernières années. En effet, le parc Amazonien de Guyane a récemment indiqué une augmentation de 78% du nombre de sites illégaux sur son territoire par rapport à mars 2017 et l’activité illégale bat des records historiques depuis la création du Parc, il y a 10 ans. L’augmentation alarmante de ces activités illégales souligne la nécessité d’actions transfrontalières renforcées en termes de coopération judiciaire entre les autorités guyaniennes, surinamaises, françaises et brésiliennes.

Étant donné que l’orpaillage se déroule principalement dans le lit des rivières, il a également un impact considérable sur les cours d’eau et leur contamination.

L’étude révèle ainsi que la longueur totale des cours d’eau détruits par les activités aurifères jusqu’en 2015 a été évaluée à 5 840 km sur l’ensemble de la région, s’accompagnant d’une hausse probable de la turbidité et de la concentration en mercure des cours d’eau, en aval des sites orpaillés.

Le mercure, métal neurotoxique et reprotoxique interdit en Guyane, est encore couramment employé par une majorité d’orpailleurs au Guyana ainsi qu’au Suriname. Mais ce métal est aussi naturellement présent dans les sols, d’où il est relargué du fait de la déforestation et de l’érosion du sol par les activités minières. Il se trouve alors libéré dans les écosystèmes et contamine les chaînes alimentaires des régions orpaillées jusqu’aux populations locales et autochtones, avec des conséquences graves pour leur santé [3].

Face à l’accroissement non contrôlé des impacts des activités extractives soulignés dans cette étude, il est urgent que l’ensemble des Etats concernés poursuivent les efforts de coopération et puissent ratifier et appliquer la Convention internationale de Minamata [4], visant l’abandon de l’utilisation du mercure associé aux activités d’orpaillage.

[1] Nora L Alvarez-Berríos and T Mitchell Aide, « Global demand for gold is another threat to tropical forests« , Environ. Res. Lett. 10 (2015)[2] Les partenaires de l’étude sont : au Guyana, la Guyana Forestry Commission (GFC), au Suriname le Stichting voor Bosbeheer en Bostoezicht (SBB), en Amapá, le Secretaria de Estado do Meio Ambiente do Amapá (SEMA), en Guyane le Parc Amazonien de Guyane (PAG) et l’Office National des Forêts (ONF).[3] Pour plus d’information, visitez notre page web dédiée aux impacts de l’orpaillage illégal en Guyane française.[4] Entrée en vigueur le 16 août 2017, la Convention de Minamata dont la COP1 s’est déroulée entre les 24 et 29 septembre 2017, a pour objectif de réduire progressivement l’utilisation, l’émission et le rejet de mercure à l’échelle globale.

La barrière de corail du Belize : un joyau naturel qui génère 19 millions de dollars US par an

Récif corallien du Belize<br />© Anthony B. Rath / WWF

Abritant plus de 1 400 espèces, le récif de la barrière du Belize est l’un des écosystèmes les plus divers au monde, ce qui lui vaut d’être classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996. Malheureusement, il est actuellement menacé par des dommages irréparables dus à une  destruction côtière et à l’absence d’un cadre régulatoire solide assurant sa protection.

 

Le rapport a mesuré les bénéfices du tourisme que génère la barrière de corail à travers l’évaluation de quatre de ses sept aires marines protégées : le Grand Trou bleu et le Monument naturel de Half Moon Caye, la réserve marine du Glover’s Reef Atoll et le Parc national de Laughing Caye. A elles seules, elles fournissent jusqu’à 19 millions de dollars US par an en bénéfices économiques tirés des activités de tourisme – une contribution socio-économique notable qui reflète seulement un fragment de la valeur socio-économique totale que la barrière de corail représente pour le Belize.

 

L’économie du Belize dépend en grande partie du tourisme depuis longtemps. En 2016, les Caraïbes ont attiré plus de 29 millions de touristes, en grande partie attirés par les plages et les récifs coralliens. Plus de la moitié de la population du Belize – soit près de 190 000 personnes- vit de revenus générés à travers le tourisme lié au récif et la pêche. Parmi les autres bénéfices apportés par le récif, il faut mentionner des systèmes écologiques très riches et variés, offrant une protection vitale contre les ouragans.

 

En juin 2017, le WWF a publié un tableau de bord évaluant les progrès du gouvernement du Belize dans la mise en œuvre des protections promises sur le site du récif de la barrière du Belize, site inscrit depuis 2009 sur la liste du patrimoine mondial en péril. A l’époque le bilan du tableau de bord était clair : le récif n’a pas reçu les protections nécessaires. En août 2017, le gouvernement du Belize a annoncé un moratoire d’une durée indéfinie sur l’exploration du pétrole en haute mer : une menace de moins pour la barrière du Belize.

 

Quelques grands chiffres :
  • Jusqu’à 19 millions de dollars US : c’est le bénéfice annuel tiré des activités liées au tourisme que génère le récif de la barrière du Belize
  • Depuis 1998, 40% du récif du Belize a été endommagé par la surpêche, le ruissellement des activités agricoles et la mauvaise gestion des constructions sur la côte.
  • 5000 hectares, soit plus de 6500 terrains de football : c’est la surface de mangroves qui a disparu.

 

« L’annonce du gouvernement du Belize, en août 2017, d’un moratoire sur l’extraction de pétrole est un progrès encourageant. Cependant le récif est toujours en danger. Il est urgent de mettre en place à la fois une loi interdisant la vente des terres publiques relevant du site classé au patrimoine mondial, ainsi qu’une réglementation pour protéger ses mangroves. Ce rapport fournit un argument économique puissant qui vient appuyer l’argument écologique. La santé de notre récif est essentielle à notre futur – nous devons agir maintenant pour le protéger, ou nous risquons de le perdre pour toujours. »
Nadia Bood, spécialiste des récifs d’Amérique centrale

 

« La protection du récif de la barrière du Belize face aux menaces industrielles est essentielle pour le développement durable du Belize. Cela permettra au récif de sortir de la liste UNESCO des sites en péril et apportera des bénéfices de long terme pour les Beliziens.
Sur le court terme, l’échec de la protection efficace des récifs met en péril le statut du site classé comme patrimoine mondial et a un impact négatif sur le tourisme. Sur le long terme, un endommagement irréversible du récif serait extrêmement préjudiciable à l’économie du Belize. »
Elena Khishchenko, Responsable des campagnes au WWF International

Encore une victime tuée par un chasseur : à quand une réforme ?

Après la mort d’enfants de 17 et 13 ans en septembre au cours de parties de chasse, c’est dans son propre jardin samedi, qu’une femme a été abattue. L’Association pour […]

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Via Lacta, le lait éco-responsable sans OGM, porté par Ingredia et le WWF France, est désormais collecté

Vache laitière<br />© Jack Caffrey / WWF-US

« Après 6 mois de conversion, notre lait Via Lacta est officiellement sans OGM depuis le 1er octobre. Un lait éco responsable puisqu’il inclut aussi les notions de pâturage et de bien-être animal », se félicite Sandrine Delory, directrice générale du groupe Prospérité Fermière-Ingredia. Son cahier des charges garantit une absence d’OGM dans l’alimentation. Il assure également une surface minimale de pâturage de 15 ares par vache pendant 170 jours par an et un bien-être des animaux, obligatoirement élevés sur paille en hiver.

Via Lacta est un exemple de création de valeur dans la filière laitière française. Il assure aux adhérents éleveurs un prix du lait garanti de 300 €/1000 L auquel s’ajoute une prime de 15 €/1000 L. Dans un contexte de crise, la construction d’un tel projet à forte valeur ajoutée pour les adhérents éleveurs est une mesure phare, s’inscrivant pleinement dans les objectifs des Etats Généraux de l’Alimentation. Elle sécurise le revenu des agriculteurs tout en proposant aux consommateurs un produit de qualité.

« Le WWF France salue cet engagement de la part d’Ingredia sur l’alimentation non-OGM. La substitution du soja importé par des alternatives locales et durables, comme le colza et la luzerne, est un moyen efficace de lutter contre la déforestation », déclare Marie Christine Korniloff, Directrice Déléguée au Monde Economique du WWF France.
« Grâce à notre collecte différenciée, nous pouvons garantir à 100 % à nos clients et aux consommateurs un lait sans OGM et majoritairement à l’herbe », ajoute Sandrine Delory. 100 adhérents éleveurs sont à ce jour engagés dans cette démarche Via Lacta, pour une collecte de 30 millions de litres de lait par an.

Colloque sur les Refuges LPO « Objectif Zéro phyto »

La LPO organise, le 18 octobre prochain à la Halle Pajol à Paris (18e), le premier colloque « Objectif Zéro Phyto ». Collectivités, entreprises et particuliers engagés dans une démarche de « Refuge LPO »   se réuniront pour partager leurs connaissances et leurs retours d’expériences sur les alternatives aux produits phytosanitaires en présence de plusieurs spécialistes.