À 11, 13 et 17 ans, ils ont été les victimes d’accidents de chasse

Que faisaient ces enfants au milieu de parties de chasse ? Les accidents de chasse mortels ont augmenté de 80 % l’an dernier. En ce début de saison, le décompte macabre […]

Cet article À 11, 13 et 17 ans, ils ont été les victimes d’accidents de chasse est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.

Montagne d’Or : un mirage économique ?

Cette mine, par son ampleur et les procédés utilisés, aurait évidemment un impact désastreux sur l'environnement.<br />© WWF-Brazil / Adriano Gambarini

A l’occasion du déplacement en Guyane d’Annick Girardin, ministre des Outre-Mer, le WWF France dénonce le non-sens économique du projet Montagne d’Or, projet de mine d’or industrielle porté par le promoteur russe Nordgold et envisagé en pleine Amazonie, près de deux réserves biologiques. Il s’agirait de la première mine industrielle en Guyane et, de très loin, de la plus importante mine d’or en France.

Cette mine, par son ampleur et les procédés utilisés, aurait évidemment un impact désastreux sur l’environnement. Selon l’opérateur, pour extraire l’or, 57 000 tonnes d’explosifs, 46 500 tonnes de cyanure et 142 millions de litres de fuel seront nécessaires pour les 12 ans de durée de vie du projet.

C’est conscient de cette menace sur un écosystème exceptionnel, grâce à son expertise et sa présence sur le terrain, que le WWF France a voulu savoir si le projet représentait un réel levier économique, et notamment la meilleure option d’investissement de l’argent public, argent qui ne pourra être dépensé qu’une fois.

Pour réaliser son étude, le WWF France s’est appuyé sur deux documents publics, réalisés pour Nordgold, et qui n’avaient jusqu’à présent pas fait l’objet d’analyse publique : l’évaluation économique préliminaire publiée en juillet 2015 et l’étude de faisabilité bancaire publiée en avril 2017.

 

Les conclusions de notre analyse sont claires : le projet Montagne d’Or est un mirage en termes de développement pour la Guyane et un gouffre pour l’argent des contribuables.

 

  • L’analyse économique du projet repose sur plusieurs hypothèses particulièrement favorables. La volatilité du cours de l’or et la dépendance au taux de change euro-dollar créent une incertitude réelle sur la rentabilité de l’ensemble du projet. Si les résultats économiques du projet minier venaient à baisser, l’impôt sur les sociétés payé par l’entreprise baisserait également. Cette rentrée fiscale qui est la principale retombée attendue du projet pour les finances publiques est donc très fragile.
    Par ailleurs, si la rentabilité se dégradait il y a fort à parier que les promoteurs feraient tout pour la rétablir, notamment en réduisant les dépenses, en premier lieu celles sur lesquelles ils ont des marges de manœuvre à savoir le social et l’environnement.
  • Le projet engloutirait au moins 420 millions d’euros publics soit un coût aberrant de 560 000 euros publics pour chaque emploi direct annoncé. La fourchette basse des subventions atteindrait 420 millions d’euros (alors que les bénéfices espérés du projet s’élèvent à 352 millions d’euros). Pour chacun des 750 emplois directs annoncés, cela reviendrait à un coût de 560 000€ pour la durée du projet.

« Les défenseurs du projet minier Montagne d’Or mettent en avant ses avantages économiques pour faire oublier ses impacts écologiques. Ce projet est-il le « bon » pour le développement économique de la Guyane ? C’est pour répondre à cette question, que le WWF France a réalisé l’étude « Montagne d’Or : un mirage économique ». Les conclusions sont claires : le projet est à la fois un non-sens écologique et un non-sens économique. C’est un mirage économique qui consommera des quantités astronomiques d’argent public, argent qui ne serait plus là pour financer de vrais projets créateurs d’emplois de long terme pour les Guyanaises et les Guyanais. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Un LIFE « MAMMAQ » pour sauvegarder le Vison d’Europe

Le Vison d’Europe, classé en danger critique d’extinction en Europe, est l’une des trois espèces de mammifères les plus menacées en France. Sa préservation constitue un des principaux enjeux de conservation du patrimoine naturel au niveau national. Un programme européen LIFE coordonné par la LPO débute en septembre pour tenter d’enrayer son déclin.

Assises de la mobilit&#233; : le WWF France demande aux participants de s’engager clairement pour un avenir sans carbone

Mobilité durable pour page crowdacting<br />© Katrin Havia / WWF-Finland

Le gouvernement ouvrira ce 19 septembre les Assises nationales de la mobilité pour un travail qui devrait se dérouler jusqu’en décembre. Elles constituent pour le WWF France un moment charnière pour accélérer enfin la cadence de la transition écologique nécessaire en France dans les transports, avec les Français et l’ensemble des parties prenantes concernées. 

Cinq priorités ont été identifiées par le WWF France :

  • Faire passer à 30% les ventes de véhicules à faibles et très faibles émissions d’ici la fin du quinquennat
  • Viser l’instauration progressive et concertée de zones à faibles émissions dans les territoires de plus de 100 000 habitants
  • Imaginer de nouveaux partenariats réunissant les acteurs de la mobilité, de l’énergie et du numérique pour repenser les déplacements dans les zones rurales et périurbaines
  • Déployer les solutions financières innovantes et ciblées aux différents enjeux de la mobilité durable
  • Poser les bases d’un dialogue inclusif pour que l’ensemble des acteurs du secteur embraye la transition écologique et avance vers la loi d’orientation de la mobilité

 

Les priorités identifiées par le WWF France : 

Première source d’émission de gaz à effet de serre en France, la mobilité pèse lourd dans notre bilan carbone avec près de 33% de notre consommation annuelle énergétique et 29% de nos émissions de gaz à effet de serre. Le secteur est aussi l’une des principales causes de dégradation de la qualité de l’air. En ce sens, le trafic routier constitue un fardeau pour la santé des citoyens en étant l’origine de la moitié des émissions d’oxydes d’azote et un tiers des particules, et, de fait responsable de près d’un tiers des 48 000 morts prématurées par an en France dues à la pollution atmosphérique.

Dans le même temps, la mobilité représente un enjeu fondamental de cohésion et d’intégration sociale de nos territoires, vecteur essentiel du développement social. Les Français parcourent au quotidien, en un peu moins d’une heure, 25 kilomètres en moyenne, en direction des bassins d’emplois, des services et des commerces. Enfin, le secteur est inscrit au cœur de l’économie avec près de 152 milliards d’euros dépensés par les Français par an pour se déplacer, soit 13% de leurs dépenses de consommation. Le secteur des transports emploie (hors intérim) 1,3 millions de personnes et pèse pour près de 9% du PIB.
 

Cinq objectifs majeurs doivent guider les Assises nationales de la mobilité :

1. Relever le défi de la transition vers une mobilité décarbonée

Dans son nouveau Plan Climat, le gouvernement a avancé d’ici 2040 la fin de la vente des véhicules thermiques. Le WWF appelle maintenant à ce que cette annonce puisse être concrétisée par un plan d’action dédié à court terme, pour accélérer la transition vers les véhicules à faibles et très faibles émissions, avec un point intermédiaire de rendez-vous national d’ici la fin du quinquennat pour faire le bilan et préparer la suite. Le WWF France estime que la part de ces véhicules devrait passer à 30% des ventes d’ici à 2022 pour honorer cet engagement. Pour ce faire, des synergies, aussi bien locales que nationales, doivent être renforcées entre les secteurs de l’énergie et des transports, et renvoient aux enjeux du développement des énergies renouvelables, de stockage et de gestion intelligente de l’électricité et de l’avènement du numérique.

Cet objectif appelle à une vraie transition industrielle en France, qui pourrait créer d’ici 2030 plus de 60 000 emplois, réduire la sortie de capitaux de l’économie française en allégeant la facture pétrolière du pays de quelques 6 milliards d’euros. Cette transition doit être accompagnée des deux autres leviers majeurs de la mobilité durable : la réduction de notre besoin de déplacement et le développement des autres modes et usages de déplacements à moindre impact environnemental.
 

2. Retrouver un air sain dans nos territoires

Il est impératif que la France rattrape son retard dans ce domaine, au regard des 200 villes en Europe qui ont déjà mis en place des zones de circulation restreintes, de Londres à Barcelone en passant par Berlin. Les Assises sont l’occasion pour les territoires de se saisir de l’enjeu crucial de la qualité de l’air en favorisant les collaboration multipartites autour des instruments de la loi sur la transition énergétique, mis à disposition des acteurs locaux (zones de circulation restreinte, élaboration des Plan Climat-Air-Energie Territoriaux, etc).

Face aux pics de pollution chroniques, le WWF invite le gouvernement à inscrire cet enjeu au cœur des Assises, en visant la généralisation progressive et concertée de zones à faibles émissions dans les territoires de plus de 100 000 habitants, pour trouver un second souffle en France sur cet enjeu qui, pour l’instant, reste trop marginal ou conflictuel dans son traitement.
 

3. Rendre compatible mobilité et transition énergétique dans les territoires périurbains et ruraux

4 français sur 10 vivent en dehors de grands pôles urbains, en milieu périurbain ou rural, où la voiture est rendue indispensable dans la mobilité quotidienne. La mobilité durable ne peut-être pensée sans une approche urbanistique des enjeux et des réponses adaptées à l’ensemble des Français. Les Assises sont pour le WWF l’opportunité de se consacrer aux mobilités dans les territoires ruraux, en imaginant de nouveaux partenariats entre les collectivités et les acteurs de la mobilité, de l’innovation numérique, de l’économie de plateforme et du développement des énergies renouvelables décentralisées. Les nombreuses initiatives locales qui ont vu le jour localement demandent à être amplifiées pour le bien-être des habitants et leurs besoins en mobilité.
 

4. Repenser les façons de financer et d’investir dans les infrastructures pour la mobilité durable

L’accompagnement des acteurs du secteur dans la transition écologique doit pouvoir être développé grâce à de nouveaux instruments financiers pour l’avènement de services et d’infrastructures durables de transports. Le WWF compte sur les Assises pour identifier les priorités à dégager pour le prochain plan d’investissement, les instruments innovants pour financer les nouveaux services de la mobilité durable quotidienne (mécanismes de financement participatif, outils de tiers-financement, obligations vertes, fiscalité environnementale…).
 

5. Poser les bases d’un dialogue inclusif, constructif et pérenne vers la mobilité durable

Après le traumatisme du Dieselgate, du fait de la fracture sociale observée dans les territoires liée aux mobilités, après la recrudescence des pics de pollution, les Assises doivent poser les bases saines d’un dialogue inter-acteurs pour avancer plus vite la transition du secteur. La France a les moyens et le potentiel de s’inscrire dans l’avenir pour devenir championne d’une mobilité à faible impact environnemental et accessible à tous, à condition qu’elle sache poser les jalons dans cette direction et avancer un dialogue inclusif, constructif et pérenne.

Assises de la mobilité : le WWF France demande aux participants de s’engager clairement pour un avenir sans carbone

Mobilité durable pour page crowdacting<br />© Katrin Havia / WWF-Finland

Le gouvernement ouvrira ce 19 septembre les Assises nationales de la mobilité pour un travail qui devrait se dérouler jusqu’en décembre. Elles constituent pour le WWF France un moment charnière pour accélérer enfin la cadence de la transition écologique nécessaire en France dans les transports, avec les Français et l’ensemble des parties prenantes concernées. 

Cinq priorités ont été identifiées par le WWF France :

  • Faire passer à 30% les ventes de véhicules à faibles et très faibles émissions d’ici la fin du quinquennat
  • Viser l’instauration progressive et concertée de zones à faibles émissions dans les territoires de plus de 100 000 habitants
  • Imaginer de nouveaux partenariats réunissant les acteurs de la mobilité, de l’énergie et du numérique pour repenser les déplacements dans les zones rurales et périurbaines
  • Déployer les solutions financières innovantes et ciblées aux différents enjeux de la mobilité durable
  • Poser les bases d’un dialogue inclusif pour que l’ensemble des acteurs du secteur embraye la transition écologique et avance vers la loi d’orientation de la mobilité

 

Les priorités identifiées par le WWF France : 

Première source d’émission de gaz à effet de serre en France, la mobilité pèse lourd dans notre bilan carbone avec près de 33% de notre consommation annuelle énergétique et 29% de nos émissions de gaz à effet de serre. Le secteur est aussi l’une des principales causes de dégradation de la qualité de l’air. En ce sens, le trafic routier constitue un fardeau pour la santé des citoyens en étant l’origine de la moitié des émissions d’oxydes d’azote et un tiers des particules, et, de fait responsable de près d’un tiers des 48 000 morts prématurées par an en France dues à la pollution atmosphérique.

Dans le même temps, la mobilité représente un enjeu fondamental de cohésion et d’intégration sociale de nos territoires, vecteur essentiel du développement social. Les Français parcourent au quotidien, en un peu moins d’une heure, 25 kilomètres en moyenne, en direction des bassins d’emplois, des services et des commerces. Enfin, le secteur est inscrit au cœur de l’économie avec près de 152 milliards d’euros dépensés par les Français par an pour se déplacer, soit 13% de leurs dépenses de consommation. Le secteur des transports emploie (hors intérim) 1,3 millions de personnes et pèse pour près de 9% du PIB.
 

Cinq objectifs majeurs doivent guider les Assises nationales de la mobilité :

1. Relever le défi de la transition vers une mobilité décarbonée

Dans son nouveau Plan Climat, le gouvernement a avancé d’ici 2040 la fin de la vente des véhicules thermiques. Le WWF appelle maintenant à ce que cette annonce puisse être concrétisée par un plan d’action dédié à court terme, pour accélérer la transition vers les véhicules à faibles et très faibles émissions, avec un point intermédiaire de rendez-vous national d’ici la fin du quinquennat pour faire le bilan et préparer la suite. Le WWF France estime que la part de ces véhicules devrait passer à 30% des ventes d’ici à 2022 pour honorer cet engagement. Pour ce faire, des synergies, aussi bien locales que nationales, doivent être renforcées entre les secteurs de l’énergie et des transports, et renvoient aux enjeux du développement des énergies renouvelables, de stockage et de gestion intelligente de l’électricité et de l’avènement du numérique.

Cet objectif appelle à une vraie transition industrielle en France, qui pourrait créer d’ici 2030 plus de 60 000 emplois, réduire la sortie de capitaux de l’économie française en allégeant la facture pétrolière du pays de quelques 6 milliards d’euros. Cette transition doit être accompagnée des deux autres leviers majeurs de la mobilité durable : la réduction de notre besoin de déplacement et le développement des autres modes et usages de déplacements à moindre impact environnemental.
 

2. Retrouver un air sain dans nos territoires

Il est impératif que la France rattrape son retard dans ce domaine, au regard des 200 villes en Europe qui ont déjà mis en place des zones de circulation restreintes, de Londres à Barcelone en passant par Berlin. Les Assises sont l’occasion pour les territoires de se saisir de l’enjeu crucial de la qualité de l’air en favorisant les collaboration multipartites autour des instruments de la loi sur la transition énergétique, mis à disposition des acteurs locaux (zones de circulation restreinte, élaboration des Plan Climat-Air-Energie Territoriaux, etc).

Face aux pics de pollution chroniques, le WWF invite le gouvernement à inscrire cet enjeu au cœur des Assises, en visant la généralisation progressive et concertée de zones à faibles émissions dans les territoires de plus de 100 000 habitants, pour trouver un second souffle en France sur cet enjeu qui, pour l’instant, reste trop marginal ou conflictuel dans son traitement.
 

3. Rendre compatible mobilité et transition énergétique dans les territoires périurbains et ruraux

4 français sur 10 vivent en dehors de grands pôles urbains, en milieu périurbain ou rural, où la voiture est rendue indispensable dans la mobilité quotidienne. La mobilité durable ne peut-être pensée sans une approche urbanistique des enjeux et des réponses adaptées à l’ensemble des Français. Les Assises sont pour le WWF l’opportunité de se consacrer aux mobilités dans les territoires ruraux, en imaginant de nouveaux partenariats entre les collectivités et les acteurs de la mobilité, de l’innovation numérique, de l’économie de plateforme et du développement des énergies renouvelables décentralisées. Les nombreuses initiatives locales qui ont vu le jour localement demandent à être amplifiées pour le bien-être des habitants et leurs besoins en mobilité.
 

4. Repenser les façons de financer et d’investir dans les infrastructures pour la mobilité durable

L’accompagnement des acteurs du secteur dans la transition écologique doit pouvoir être développé grâce à de nouveaux instruments financiers pour l’avènement de services et d’infrastructures durables de transports. Le WWF compte sur les Assises pour identifier les priorités à dégager pour le prochain plan d’investissement, les instruments innovants pour financer les nouveaux services de la mobilité durable quotidienne (mécanismes de financement participatif, outils de tiers-financement, obligations vertes, fiscalité environnementale…).
 

5. Poser les bases d’un dialogue inclusif, constructif et pérenne vers la mobilité durable

Après le traumatisme du Dieselgate, du fait de la fracture sociale observée dans les territoires liée aux mobilités, après la recrudescence des pics de pollution, les Assises doivent poser les bases saines d’un dialogue inter-acteurs pour avancer plus vite la transition du secteur. La France a les moyens et le potentiel de s’inscrire dans l’avenir pour devenir championne d’une mobilité à faible impact environnemental et accessible à tous, à condition qu’elle sache poser les jalons dans cette direction et avancer un dialogue inclusif, constructif et pérenne.

Le l&#233;opard des neiges au c&#339;ur d’un d&#233;bat

Le WWF oeuvre pour atteindre cet objectif, en s'appuyant sur l'expertise d'autres organisations qui étudient les léopards des neiges et leurs habitats.<br />© David Lawson / WWF-UK

Le débat autour du léopard des neiges met en lumière la réelle nécessité d’études approfondies sur ce félin insaisissable. Tout le monde s’accorde sur un point néanmoins : les léopards des neiges sont menacés et font face à un risque d’extinction élevé.

De récents débats ont émergé autour du léopard des neiges ; suite à la réévaluation des espèces, l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) a annoncé que le léopard des neiges serait déclassé de « En danger » à « Vulnérable » sur la Liste rouge des espèces menacées.
Certains scientifiques contestent cette décision, les données récoltées étant selon eux plus révélatrices d’une espèce « En danger ». Ce débat n’est pas une surprise puisque la plus grande partie de la population de léopard des neiges n’a pas été encore recensée. Cela met en exergue le besoin urgent d’études approfondies sur les populations de léopards des neiges vivant dans ces montagnes isolées.

« Il ne doit pas y avoir de tergiversation sur la la vulnérabilité du léopard des neiges sauvage. Contrairement à d’autres succès de conservation, cette déclassification de « En danger » à « Vulnérable » est dûe à une réévaluation des espèces, et non – pour l’instant en tout cas – à un accroissement du nombre d’individus. La liste rouge des espèces menacées de l’UICN n’est malheureusement réservée qu’aux espèces faisant face à un risque élevé d’extinction. » 
Margaret Kinnaird, Responsable du programme Vie Sauvage au WWF

Cependant, il est important de noter que les scientifiques s’accordent à dire que les léopards des neiges sont bel et bien menacés et qu’ils font face, à minima, à un « risque élevé d’extinction dans la nature ». Les menaces sont évidentes et diverses : augmentation du conflit avec l’homme, braconnage, développement de gigantesques infrastructures qui empiètent sur leur habitat, et le dérèglement climatique qui a déjà commencé à profondément affecter l’espèce.

Margaret Kinnaird ajoute : « Le léopard des neiges devra faire face à des menaces grandissantes qui mettront en péril sa survie dans les années à venir. Nous sommes déterminés à assurer un futur dans lequel les léopards des neiges pourront évoluer dans des habitats sains et voir leur population augmenter . »

Le léopard des neiges est un indicateur clé d’un écosystème unique et complexe alliant prairies reculées et sommets enneigés qui s’étend de la Sibérie du Sud au Nord jusqu’aux Himalayas au Sud.
Ces régions de hautes altitudes n’abritent pas seulement une faune sauvage unique qui permet aux communautés locales de vivre, elles stockent aussi plus de neige et de glace que n’importe où sur Terre, exception faite des pôles. Ce « troisième pôle » est la source des plus grandes rivières d’Asie dont bénéficient des milliards de personnes en aval.

Selon les dernières études, on estime que d’ici 2070, 70% de l’habitat naturel des léopards des neiges pourrait être perdu. En cause : le dérèglement climatique. Les peuples d’Asie font déjà face à de profonds dérèglements : conditions météorologiques extrêmes de plus en plus fréquentes, réchauffement trop rapide et précipitations imprévisibles ont dévasté leur habitat, détruit leurs récoltes et entraîné une exode urbaine.
Ces changements accroissent la pression sur ces communautés, ces écosystèmes et les populations de léopard des neiges.

Le WWF interpelle les gouvernements afin qu’ils redoublent d’efforts pour lutter contre le braconnage et apaiser les conflits homme-animal. Un rapport récent publié par TRAFFIC estime que près de 450 léopards des neiges sont tués illégalement chaque année – ce même trafic qui décime les éléphants, les rhinocéros et les tigres à travers l’Asie et l’Afrique.

L’augmentation des conflits entre les hommes et les léopards est en partie dûe à la diminution du nombre de proies sauvages et à la réduction de leur habitat, engendré par le surpâturage et aggravé par la hausse des températures. Le manque de proies sauvages pousse malheureusement les léopards à chasser le bétail, ce à quoi es habitants répondent e plus souvent en les tuant ou en les empoisonnant.
Qu’ils soient « Vulnérables » ou « En danger », la question ne pose pas quant à l’urgence de trouver des solutions face à ces menaces, qui mettent en péril leur survie. Il faut envisager des alternatives durables dont les communautés rurales pourront bénéficier et qui viendront en soutien à la sauvegarde de la biodiversité.

Pour atteindre cet objectif, le WWF s’appuie sur l’expertise d’autres organisations qui étudient les léopards des neiges et leurs habitats.