L’horreur est légale ! L’ASPAS exige une réforme de la chasse

Samedi 21 octobre, un cerf poursuivi par des chasseurs à courre saute la clôture du jardin d’un petit pavillon de la commune de Lacroix-Saint-Ouen (Oise) pour se réfugier. Il s’allonge, […]

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Glyphosate : le Président Macron a cinq bonnes raisons de respecter ses engagements

Abeille<br />© Luca Scudiero / WWF-Italy

« Placer la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides » était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Trente-quatre organisations lui rappellent aujourd’hui dans une lettre ouverte qu’il dispose de cinq très bons arguments pour interdire le glyphosate sans attendre. Le renouvellement du glyphosate doit être soumis au vote très prochainement au sein de l’Union européenne.

Si la France a déjà annoncé qu’elle voterait non à son autorisation pour dix nouvelles années, l’ombre d’une autorisation de cinq ou sept ans pour l’herbicide chimique le plus vendu au monde plane dangereusement audessus de millions de citoyens européens qui n’en veulent plus. Pour la société civile, il serait inacceptable que le gouvernement fasse passer les intérêts de l’industrie chimique avant la santé des consommateurs mais aussi celle des agriculteurs. Elle demande donc au Président de ne plus attendre pour porter dans les négociations européennes en cours l’interdiction de l’usage de cette molécule dangereuse et polluante.

Le glyphosate est l’herbicide chimique le plus vendu au monde. En France, pas moins de 8.500 tonnes sont vendues chaque année. Alors que l’Union européenne s’apprête à décider du sort de cet herbicide pour les prochaines années, plusieurs organisations rappellent à Emmanuel Macron sa promesse de campagne et lui donnent cinq arguments de poids pour refuser la réhomologation du glyphosate sans attendre :

  1. Des raisons sanitaires : Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé, a classé en mars 2015 le glyphosate cancérogène probable pour l’homme. Ce classement, d’après le règlement 1107/2009 relatif à la mise sur le marché des pesticides, devrait suffire à le retirer du marché.
  2. Des raisons de crédibilité et d’éthique : Les agences européennes (Efsa, BfR) ont écarté et ignoré des résultats prouvant le caractère cancérogène du glyphosate alors que sept études menées à long terme sur des animaux ont mis en exergue l’incidence du glyphosate sur le développement de tumeurs. De même, le scandale des « Monsanto papers » a jeté le doute sur la crédibilité et le sérieux des évaluations de ces agences européennes qui ont copié-collé les évaluations fournies par l’industrie chimique. La France se doit d’être exemplaire en termes d’indépendance de l’expertise, comme l’a précisé le Président lors de son discours du 10 octobre à Rungis dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation.
  3. Des raisons environnementales et agronomiques : Le glyphosate et son produit de dégradation l’AMPA sont les premiers polluants des eaux de surface. Le glyphosate est considéré comme toxique pour les organismes aquatiques. Par ailleurs, le glyphosate modifie la chimie des sols et réduit l’absorption des éléments nutritifs du sol.
  4. Les alternatives au glyphosate existent déjà : Les agriculteurs biologiques ou beaucoup de ceux qui ont choisi une agriculture à bas niveau d’intrants, n’utilisent pas d’herbicides de synthèse et donc de glyphosate. Ils ont recourt à des techniques mécaniques ou agronomiques qui sont d’ailleurs déjà mises à l’œuvre par des agriculteurs dits conventionnels. Il faudra bien sûr accompagner et conseiller ceux qui devront apprendre à se passer de glyphosate. Les Etats généraux de l’alimentation sont une opportunité pour décider de cet accompagnement et le programmer.
  5. Des millions de citoyen.ne.s européen.ne.s comptent sur la France : Plus d’un million trois cent mille signataires dans toute l’Union européenne se sont mobilisés en l’espace de quelques mois (entre février et juillet 2017) autour d’une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) pour réclamer l’interdiction du glyphosate. Cet engouement montre à quel point les citoyens européens souhaitent aujourd’hui protéger leur santé et leur environnement des dangers des pesticides en général et de cet herbicide en particulier.

Ce sont toutes ces raisons majeures que les 34 organisations signataires de ce courrier ont voulu rappeler au président de la République avant le vote crucial prévu d’ici la fin de l’année. Le choix qui s’offre à la France et aux autres Etats membres marquera durablement l’avenir des générations futures. La société civile invite le Président à ne pas manquer ce rendez-vous.

LOUP : Annulation d’un arrêté de tir de prélèvement renforcé en Savoie pour la saison 2015-2016

Le Tribunal administratif de Grenoble, dans son jugement n°11505686 du 12 octobre 2017, déclare illégal l’arrêté du 10 septembre 2015 autorisant l’abattage, par tir de prélèvement renforcé, de 6 loups sur les […]

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La barrière de corail du Belize : un joyau naturel qui génère 19 millions de dollars US par an

Récif corallien du Belize<br />© Anthony B. Rath / WWF

Abritant plus de 1 400 espèces, le récif de la barrière du Belize est l’un des écosystèmes les plus divers au monde, ce qui lui vaut d’être classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996. Malheureusement, il est actuellement menacé par des dommages irréparables dus à une  destruction côtière et à l’absence d’un cadre régulatoire solide assurant sa protection.

 

Le rapport a mesuré les bénéfices du tourisme que génère la barrière de corail à travers l’évaluation de quatre de ses sept aires marines protégées : le Grand Trou bleu et le Monument naturel de Half Moon Caye, la réserve marine du Glover’s Reef Atoll et le Parc national de Laughing Caye. A elles seules, elles fournissent jusqu’à 19 millions de dollars US par an en bénéfices économiques tirés des activités de tourisme – une contribution socio-économique notable qui reflète seulement un fragment de la valeur socio-économique totale que la barrière de corail représente pour le Belize.

 

L’économie du Belize dépend en grande partie du tourisme depuis longtemps. En 2016, les Caraïbes ont attiré plus de 29 millions de touristes, en grande partie attirés par les plages et les récifs coralliens. Plus de la moitié de la population du Belize – soit près de 190 000 personnes- vit de revenus générés à travers le tourisme lié au récif et la pêche. Parmi les autres bénéfices apportés par le récif, il faut mentionner des systèmes écologiques très riches et variés, offrant une protection vitale contre les ouragans.

 

En juin 2017, le WWF a publié un tableau de bord évaluant les progrès du gouvernement du Belize dans la mise en œuvre des protections promises sur le site du récif de la barrière du Belize, site inscrit depuis 2009 sur la liste du patrimoine mondial en péril. A l’époque le bilan du tableau de bord était clair : le récif n’a pas reçu les protections nécessaires. En août 2017, le gouvernement du Belize a annoncé un moratoire d’une durée indéfinie sur l’exploration du pétrole en haute mer : une menace de moins pour la barrière du Belize.

 

Quelques grands chiffres :
  • Jusqu’à 19 millions de dollars US : c’est le bénéfice annuel tiré des activités liées au tourisme que génère le récif de la barrière du Belize
  • Depuis 1998, 40% du récif du Belize a été endommagé par la surpêche, le ruissellement des activités agricoles et la mauvaise gestion des constructions sur la côte.
  • 5000 hectares, soit plus de 6500 terrains de football : c’est la surface de mangroves qui a disparu.

 

« L’annonce du gouvernement du Belize, en août 2017, d’un moratoire sur l’extraction de pétrole est un progrès encourageant. Cependant le récif est toujours en danger. Il est urgent de mettre en place à la fois une loi interdisant la vente des terres publiques relevant du site classé au patrimoine mondial, ainsi qu’une réglementation pour protéger ses mangroves. Ce rapport fournit un argument économique puissant qui vient appuyer l’argument écologique. La santé de notre récif est essentielle à notre futur – nous devons agir maintenant pour le protéger, ou nous risquons de le perdre pour toujours. »
Nadia Bood, spécialiste des récifs d’Amérique centrale

 

« La protection du récif de la barrière du Belize face aux menaces industrielles est essentielle pour le développement durable du Belize. Cela permettra au récif de sortir de la liste UNESCO des sites en péril et apportera des bénéfices de long terme pour les Beliziens.
Sur le court terme, l’échec de la protection efficace des récifs met en péril le statut du site classé comme patrimoine mondial et a un impact négatif sur le tourisme. Sur le long terme, un endommagement irréversible du récif serait extrêmement préjudiciable à l’économie du Belize. »
Elena Khishchenko, Responsable des campagnes au WWF International