La convention de Minamata, nouvel outil face au défi de la contamination mercurielle sur les Guyanes

Le WWF France appelle les gouvernements à ratifier et appliquer la convention, afin de préserver les écosystèmes et la santé des populations locales.<br />© WWF / Mike Goldwater

La Convention de Minamata sur le mercure, ratifiée par seulement 81 pays, réunit à partir du 24 septembre 2017 sa première Conférence des Parties (COP) à Genève. A cette occasion, le WWF France appelle les gouvernements, au-delà des décisions positives déjà prises, à signer, ratifier et appliquer cette convention, afin de préserver les écosystèmes et la santé des populations locales. Notamment utilisé dans l’orpaillage, le mercure induit en effet des impacts majeurs sur les écosystèmes et sur les populations dans la région des Guyanes.

Si l’orpaillage illégal représente un enjeu environnemental et transfrontalier majeur pour les Guyanes, l’énorme défi consiste donc à le transformer en priorité de collaboration régionale autour de la mise en œuvre de la Convention de Minamata. Cela pourrait ouvrir la voie à une coopération internationale plus étendue autour du problème du mercure, qui concerne une grande partie de l’Amazonie, et le WWF entend jouer un rôle moteur dans cette direction.
 

Un enjeu environnemental et sanitaire majeur pour les Guyanes

Au niveau mondial, le secteur de l’orpaillage « artisanal » (souvent informel ou illégal) est responsable de 37% des émissions mondiales de mercure (PNUE, 2013), notamment dans les milieux aquatiques. Cette situation se vérifie dans l’écorégion du Plateau des Guyanes, une des plus importantes réserve d’eau douce disponible au monde.

Dans cette région d’Amazonie, dénommée historiquement El Dorado, les gisements d’or alluvionnaires sont exploités de façon intensive. On estime que le secteur compte quelque 40 000 mineurs répartis sur l’ensemble de la région, en grande majorité de travailleurs illégaux venant du Brésil, les garimpeiros, qui utilisent le mercure pour concentrer le précieux métal jaune.

Selon une étude publiée par le WWF en 2015, de l’ordre de 80 tonnes de mercure pollueraient chaque année les écosystèmes et les chaînes alimentaires aquatiques des Guyanes, intoxiquant les populations locales et autochtones, dépendantes des ressources en poisson.

Face à ce constat, le WWF France appelle les gouvernements à s’engager dans les Guyanes à la mise en place d’un véritable observatoire régional sur le mercure ainsi qu’au soutien de projets de terrain visant à l’abandon de l’utilisation du mercure sur l’ensemble de la région. 

 

Un budget européen utile doit défendre l’avenir de ses citoyens

À l’occasion de la conférence de la Commission sur le futur budget de l’UE, le 25 septembre, BirdLife Europe et ses 28 partenaires nationaux dont la LPO ont présenté leurs attentes pour un budget utile au service de la nature et des citoyens. Les associations recommandent notamment de réformer en profondeur le secteur de l’agriculture responsable en grande partie de l’effondrement du patrimoine naturel européen.

États Généraux de l’Alimentation : les organisations de la « Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire » rendent publiques leurs demandes

Fruits et légumes de saison, page crowdacting<br />© Michel Gunther / WWF

A l’occasion des Etats Généraux de l’Alimentation, 50 organisations de la société civile se sont rassemblées au sein d’une « Plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire » pour porter ensemble des propositions concrètes à la table des concertations.

Les États Généraux de l’Alimentation doivent être un processus de co-construction des solutions afin de bâtir des filières relocalisées et équitables et obtenir un juste revenu paysan – tout en préservant la santé des agriculteurs et des consommateurs. Ils doivent ainsi permettre la mise en place d’une véritable transition agroécologique et alimentaire, ainsi que l’adaptation de l’agriculture française au changement climatique. De plus, il est nécessaire de voir plus loin que nos propres frontières et d’appuyer cette transition dans les pays du Sud.

Pour cela, nous proposons 63 mesures concrètes autour de 7 thématiques. Ces propositions s’appuient sur des initiatives locales exemplaires et sur l’expertise croisée de nos réseaux d’acteurs. Elles s’adressent aux participants et présidents des ateliers, ainsi qu’au gouvernement qui organise les États Généraux et au Président Emmanuel Macron qui en a fait l’un de ses engagements de campagne.

Les organisations de la Plateforme citoyenne souhaitent rappeler que les États Généraux de l’Alimentation doivent aboutir à un résultat engageant pour le gouvernement et les parties prenantes sur la voie de la transition agroécologique et alimentaire de nos territoires. Ils doivent aussi inciter à une gestion durable de nos ressources halieutiques. Cela permettra alors de répondre de façon concrète aux engagements qui ont été pris par le nouvel exécutif face aux attentes exprimées avec de plus en plus de force par une majorité de citoyens français. Le gouvernement vient de faire exactement l’inverse en supprimant définitivement les aides au maintien pour les agriculteurs bio ce qui va à rebours des attentes de la société et témoigne d’un manque d’anticipation et de réflexion sur l’avenir de l’agriculture française.

La voix des citoyens doit être prise en compte. Il en va de la crédibilité des États Généraux de l’Alimentation. Si le gouvernement échouait à enclencher un véritable changement de modèle et une juste répartition de la valeur, ces États Généraux seraient considérés comme un échec.

 

19 propositions des associations et fondations…

… pour que la France tienne ses engagements en matière de biodiversité en 2017. Mardi 19 septembre dernier, 14 associations et fondations, dont l’ASPAS, réunies au sein d’un collectif, tenaient […]

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WWF et Sodexo renouvellent leur partenariat pour réduire l’impact environnemental du Groupe

Le renouvellement du partenariat se concentre maintenant sur la mise en œuvre opérationnelle et la généralisation des engagements au niveau du Groupe<br />© Martin Harvey / WWF

Partenaires depuis six ans, Sodexo et le WWF ont développé de concert une méthodologie de suivi des émissions carbone sur la chaîne de valeur de Sodexo, défini une cible carbone alignée sur les objectifs de l’Accord de Paris et identifié des leviers d’amélioration d’une politique d’achat responsable.

Le renouvellement du partenariat se concentre maintenant sur la mise en œuvre opérationnelle et la généralisation des engagements au niveau du Groupe. La réduction effective des émissions de gaz à effet de serre du Groupe à hauteur de 34% d’ici 2025 se traduit par une transformation de l’offre de restauration du Groupe vers plus de durabilité, une politique d’approvisionnement plus responsable, basée sur des matières premières à faible impact environnemental, et une réduction du gaspillage alimentaire.

Neil Barrett, SVP Corporate Responsibility de Sodexo explique :
« Dans le monde actuel, marqué par l’accroissement démographique, les enjeux environnementaux et les changements sociétaux, il est essentiel pour les organisations d’avoir un impact positif. Pour être source de valeur, les grandes entreprises doivent agir dans l’intérêt de tous. Renouveler notre partenariat avec le WWF démontre la force de notre engagement transcrit dans notre feuille de route, le Better Tomorrow 2025, qui se concentre autour de 9 engagements clairement définis, assortis d’objectifs mesurables ».

Marie-Christine Korniloff, Directrice déléguée au Monde Économique pour le WWF France :
« Nous nous réjouissons de la signature du renouvellement de ce partenariat avec le leader des services de qualité de vie. Sodexo sert des millions de consommateurs chaque jour à travers le monde. En accompagnant l’évolution de l’offre de Sodexo notre partenariat vise à influencer les pratiques de l’ensemble du secteur ».

À 11, 13 et 17 ans, ils ont été les victimes d’accidents de chasse

Que faisaient ces enfants au milieu de parties de chasse ? Les accidents de chasse mortels ont augmenté de 80 % l’an dernier. En ce début de saison, le décompte macabre […]

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