Mieux comprendre le Goéland argenté, espèce protégée quasi menacée, pour trouver des solutions face aux interactions croissantes avec les activités humaines.
« Placer la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides » était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. Trente-quatre organisations lui rappellent aujourd’hui dans une lettre ouverte qu’il dispose de cinq très bons arguments pour interdire le glyphosate sans attendre. Le renouvellement du glyphosate doit être soumis au vote très prochainement au sein de l’Union européenne.
Si la France a déjà annoncé qu’elle voterait non à son autorisation pour dix nouvelles années, l’ombre d’une autorisation de cinq ou sept ans pour l’herbicide chimique le plus vendu au monde plane dangereusement audessus de millions de citoyens européens qui n’en veulent plus. Pour la société civile, il serait inacceptable que le gouvernement fasse passer les intérêts de l’industrie chimique avant la santé des consommateurs mais aussi celle des agriculteurs. Elle demande donc au Président de ne plus attendre pour porter dans les négociations européennes en cours l’interdiction de l’usage de cette molécule dangereuse et polluante.
Le glyphosate est l’herbicide chimique le plus vendu au monde. En France, pas moins de 8.500 tonnes sont vendues chaque année. Alors que l’Union européenne s’apprête à décider du sort de cet herbicide pour les prochaines années, plusieurs organisations rappellent à Emmanuel Macron sa promesse de campagne et lui donnent cinq arguments de poids pour refuser la réhomologation du glyphosate sans attendre :
- Des raisons sanitaires : Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence de l’Organisation mondiale de la santé, a classé en mars 2015 le glyphosate cancérogène probable pour l’homme. Ce classement, d’après le règlement 1107/2009 relatif à la mise sur le marché des pesticides, devrait suffire à le retirer du marché.
- Des raisons de crédibilité et d’éthique : Les agences européennes (Efsa, BfR) ont écarté et ignoré des résultats prouvant le caractère cancérogène du glyphosate alors que sept études menées à long terme sur des animaux ont mis en exergue l’incidence du glyphosate sur le développement de tumeurs. De même, le scandale des « Monsanto papers » a jeté le doute sur la crédibilité et le sérieux des évaluations de ces agences européennes qui ont copié-collé les évaluations fournies par l’industrie chimique. La France se doit d’être exemplaire en termes d’indépendance de l’expertise, comme l’a précisé le Président lors de son discours du 10 octobre à Rungis dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation.
- Des raisons environnementales et agronomiques : Le glyphosate et son produit de dégradation l’AMPA sont les premiers polluants des eaux de surface. Le glyphosate est considéré comme toxique pour les organismes aquatiques. Par ailleurs, le glyphosate modifie la chimie des sols et réduit l’absorption des éléments nutritifs du sol.
- Les alternatives au glyphosate existent déjà : Les agriculteurs biologiques ou beaucoup de ceux qui ont choisi une agriculture à bas niveau d’intrants, n’utilisent pas d’herbicides de synthèse et donc de glyphosate. Ils ont recourt à des techniques mécaniques ou agronomiques qui sont d’ailleurs déjà mises à l’œuvre par des agriculteurs dits conventionnels. Il faudra bien sûr accompagner et conseiller ceux qui devront apprendre à se passer de glyphosate. Les Etats généraux de l’alimentation sont une opportunité pour décider de cet accompagnement et le programmer.
- Des millions de citoyen.ne.s européen.ne.s comptent sur la France : Plus d’un million trois cent mille signataires dans toute l’Union européenne se sont mobilisés en l’espace de quelques mois (entre février et juillet 2017) autour d’une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) pour réclamer l’interdiction du glyphosate. Cet engouement montre à quel point les citoyens européens souhaitent aujourd’hui protéger leur santé et leur environnement des dangers des pesticides en général et de cet herbicide en particulier.
Ce sont toutes ces raisons majeures que les 34 organisations signataires de ce courrier ont voulu rappeler au président de la République avant le vote crucial prévu d’ici la fin de l’année. Le choix qui s’offre à la France et aux autres Etats membres marquera durablement l’avenir des générations futures. La société civile invite le Président à ne pas manquer ce rendez-vous.
Fruit d’un travail collaboratif avec 13 entreprises drômoises, CONTINUUM sera inauguré ce jeudi 19 octobre 2017 à 19h30 à l’espèce Hemera à Alixan (26).
Cette victoire après coup n’a malheureusement pas empêché la mort injustifiée de 3 loups mais rappelle à l’État les conditions très strictes dans lesquelles sont autorisé les tirs.
Le Tribunal administratif de Grenoble, dans son jugement n°11505686 du 12 octobre 2017, déclare illégal l’arrêté du 10 septembre 2015 autorisant l’abattage, par tir de prélèvement renforcé, de 6 loups sur les […]
Cet article LOUP : Annulation d’un arrêté de tir de prélèvement renforcé en Savoie pour la saison 2015-2016 est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.
-
Jusqu’à 19 millions de dollars US : c’est le bénéfice annuel tiré des activités liées au tourisme que génère le récif de la barrière du Belize
-
Depuis 1998, 40% du récif du Belize a été endommagé par la surpêche, le ruissellement des activités agricoles et la mauvaise gestion des constructions sur la côte.
-
5000 hectares, soit plus de 6500 terrains de football : c’est la surface de mangroves qui a disparu.
Malgré un territoire encore largement intact, le Plateau des Guyanes fait l’objet de convoitise pour sa richesse en or. Selon une étude de 2014 [1], plus de 40% de la déforestation amazonienne due à l’orpaillage se déroulait dans cette région. C’est à partir de ce constat que le WWF publie aux côtés de ses partenaires régionaux [2] une étude et une cartographie détaillée des impacts de l’orpaillage sur les forêts et les cours d’eau de quatre territoires du Plateau des Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane française, Amapá), pour la période 2001-2015.
L’étude, coordonnée par le WWF et l’ONF International en collaboration avec les institutions forestières et environnementales de chaque territoire, montre une progression régionale conséquente de la déforestation de 2001 à 2015. Ainsi, sur environ 157 000 ha de forêts détruits par l’extraction de l’or depuis 2001, il apparaît que 72% se sont produits au cours de la dernière période 2008-2015.
Les résultats de l’étude illustrent aussi un déplacement des activités aurifères d’Est en Ouest au cours des dernières années, avec une concentration de 95% de la déforestation au Guyana et au Suriname au cours de la période 2008-2015. Néanmoins, le ralentissement de la déforestation observée en Guyane française n’indique pas forcément une amélioration de la situation ces dernières années. En effet, le parc Amazonien de Guyane a récemment indiqué une augmentation de 78% du nombre de sites illégaux sur son territoire par rapport à mars 2017 et l’activité illégale bat des records historiques depuis la création du Parc, il y a 10 ans. L’augmentation alarmante de ces activités illégales souligne la nécessité d’actions transfrontalières renforcées en termes de coopération judiciaire entre les autorités guyaniennes, surinamaises, françaises et brésiliennes.
Étant donné que l’orpaillage se déroule principalement dans le lit des rivières, il a également un impact considérable sur les cours d’eau et leur contamination.
L’étude révèle ainsi que la longueur totale des cours d’eau détruits par les activités aurifères jusqu’en 2015 a été évaluée à 5 840 km sur l’ensemble de la région, s’accompagnant d’une hausse probable de la turbidité et de la concentration en mercure des cours d’eau, en aval des sites orpaillés.
Le mercure, métal neurotoxique et reprotoxique interdit en Guyane, est encore couramment employé par une majorité d’orpailleurs au Guyana ainsi qu’au Suriname. Mais ce métal est aussi naturellement présent dans les sols, d’où il est relargué du fait de la déforestation et de l’érosion du sol par les activités minières. Il se trouve alors libéré dans les écosystèmes et contamine les chaînes alimentaires des régions orpaillées jusqu’aux populations locales et autochtones, avec des conséquences graves pour leur santé [3].
Face à l’accroissement non contrôlé des impacts des activités extractives soulignés dans cette étude, il est urgent que l’ensemble des Etats concernés poursuivent les efforts de coopération et puissent ratifier et appliquer la Convention internationale de Minamata [4], visant l’abandon de l’utilisation du mercure associé aux activités d’orpaillage.
[1] Nora L Alvarez-Berríos and T Mitchell Aide, « Global demand for gold is another threat to tropical forests« , Environ. Res. Lett. 10 (2015)[2] Les partenaires de l’étude sont : au Guyana, la Guyana Forestry Commission (GFC), au Suriname le Stichting voor Bosbeheer en Bostoezicht (SBB), en Amapá, le Secretaria de Estado do Meio Ambiente do Amapá (SEMA), en Guyane le Parc Amazonien de Guyane (PAG) et l’Office National des Forêts (ONF).[3] Pour plus d’information, visitez notre page web dédiée aux impacts de l’orpaillage illégal en Guyane française.[4] Entrée en vigueur le 16 août 2017, la Convention de Minamata dont la COP1 s’est déroulée entre les 24 et 29 septembre 2017, a pour objectif de réduire progressivement l’utilisation, l’émission et le rejet de mercure à l’échelle globale.Après la louve illégalement abattue dans la Drôme (cf. notre communiqué du 12/07/17), le Tribunal administratif de Grenoble vient, une nouvelle fois, de donner raison à l’ASPAS, FERUS et One […]
Cet article Savoie : 3 loups abattus illégalement est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.
Après la mort d’enfants de 17 et 13 ans en septembre au cours de parties de chasse, c’est dans son propre jardin samedi, qu’une femme a été abattue. L’Association pour […]
Cet article Encore une victime tuée par un chasseur : à quand une réforme ? est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.
Via Lacta est un exemple de création de valeur dans la filière laitière française. Il assure aux adhérents éleveurs un prix du lait garanti de 300 €/1000 L auquel s’ajoute une prime de 15 €/1000 L. Dans un contexte de crise, la construction d’un tel projet à forte valeur ajoutée pour les adhérents éleveurs est une mesure phare, s’inscrivant pleinement dans les objectifs des Etats Généraux de l’Alimentation. Elle sécurise le revenu des agriculteurs tout en proposant aux consommateurs un produit de qualité.
« Le WWF France salue cet engagement de la part d’Ingredia sur l’alimentation non-OGM. La substitution du soja importé par des alternatives locales et durables, comme le colza et la luzerne, est un moyen efficace de lutter contre la déforestation », déclare Marie Christine Korniloff, Directrice Déléguée au Monde Economique du WWF France.
« Grâce à notre collecte différenciée, nous pouvons garantir à 100 % à nos clients et aux consommateurs un lait sans OGM et majoritairement à l’herbe », ajoute Sandrine Delory. 100 adhérents éleveurs sont à ce jour engagés dans cette démarche Via Lacta, pour une collecte de 30 millions de litres de lait par an.