Bonne nouvelle pour les rhinos noirs, joyaux du patrimoine africain

Grâce au projet « Black Rhino Range Expansion », la population du pachyderme a augmenté de 21% dans la Province de KwaZulu-Natal (Afrique du Sud)<br />© Green Renaissance / WWF-SA

Aujourd’hui, vendredi 5 mai, nous célébrons la Journée du Patrimoine Mondial Africain, l’occasion de souligner un pas décisif en matière de conservation. Grâce au projet « Black Rhino Range Expansion », la population du pachyderme, joyau du patrimoine africain, a augmenté de 21% dans la Province de KwaZulu-Natal (Afrique du Sud).

 

Des cornes d’or

Outre la disparition de leur habitat, les rhinocéros sont tués massivement pour leurs cornes, consommées tout simplement comme un symbole de richesse ou vendues au marché noir asiatique car on leur prête des vertus dans la guérison du cancer et comme aphrodisiaque.
En 1977, la CITES, Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées, interdit le commerce du rhinocéros. Entre 1990 et 2007, ce sont seulement 15 rhinocéros par an qui sont tués en moyenne en Afrique du Sud. Mais à partir de 2008, les choses changent brutalement, le nombre d’animaux braconnés explose pour atteindre le chiffre record de 1215 en 2014. La demande ne cesse de croître et les braconniers se font de plus en plus inventifs. L’année dernière, c’est plus de 1175 rhinocéros qui ont été tués rien qu’en Afrique du Sud, soit un peu plus de trois par jour.
 

Combattre le braconnage

Le WWF est l’une des toutes premières organisations à s’être engagée dans la lutte contre le braconnage des rhinocéros, luttant sur tous les fronts. D’abord, combattre le braconnage en s’attaquant à l’ensemble des acteurs de la filière : braconniers évidemment mais aussi intermédiaires, exportateurs, transporteurs et consommateurs. Le WWF lutte également contre les organisations criminelles, les fausses thérapies basées sur les soi-disant vertus de la corne de rhino, la faiblesse des peines sanctionnant un commerce très lucratif. Pour ce faire, le WWF se mobilise pour faire appliquer la loi par le renforcement de la coopération internationale, l’élaboration d’une base de données d »ADN (pour confondre les braconniers), par une meilleure capacité d’action et par un contrôle renforcé aux frontières.
 

Le projet BRREP porte ses fruits

En 2003, le projet BRREP, Black Rhino Range Expansion Project, est lancé. Celui-ci a pour but d’augmenter le nombre et le taux de croissance des rhinocéros noirs en déplaçant certaines populations vers de nouveaux habitats. Les chercheurs ont en effet pu remarquer que ces mouvements avaient des effets positifs sur la reproduction des animaux .10 ans après, la population de rhinos compte plus de 500 animaux dans la province de KwaZulu-Natal, soit 21% de plus qu’au début du projet.

En tout, plus de 160 rhinocéros ont été transloqués, c’est-à-dire, transférés dans des zones adaptées à leurs conditions de vie afin d’encourager la croissance de cette population en danger critique d’extinction.  Préalablement endormis, puis attachés aux chevilles par une corde, les rhinocéros ont été héliportés pour un voyage d’une dizaine de minutes dans les airs. Une technique innovante qui permet de transporter les animaux se trouvant dans des zones difficiles d’accès, voire inaccessibles et d’améliorer le confort des animaux : le temps de trajet pendant lequel ils doivent  être maintenus endormis avec des médicaments est raccourci, leur respiration n’est pas compressée comme dans un filet et ils voyagent dans les poids lourds uniquement sur des pistes praticables.

Depuis, 10 nouvelles populations se sont établies dans ces nouveaux espaces qui s’étendent désormais sur 22 000 hectares et plus de 70 petits sont nés. En parallèle, le projet BREP a permis de former et de financer des équipements supplémentaires pour les patrouilles de surveillance qui luttent contre le braconnage.  

Annulation de l’arrêté d’effarouchement des Vautours fauve dans l’Ariège

À la demande de la LPO de FNE Midi-Pyrénées et du Comité Ecologique Ariégeois, le tribunal administratif de Toulouse annule le 3 mai 2017 l’arrêté du préfet de l’Ariège qui avait autorisé en 2014 les tirs d’effarouchement des Vautours fauves dans 214 communes de ce département. Ce jugement donne raison aux associations qui dénoncent des tentatives de stigmatisation de cette espèce. Il intervient malheureusement comme trop souvent, plusieurs années après alors que le mal a été fait.

Plus de 258 000 Européens demandent à la Commission européenne de réformer la PAC

Plus de 258 000 Européens demandent à la Commission européenne de réformer la PAC<br />© 4août / WWF FranceNotre modèle agricole est à bout de souffle et la PAC ne fonctionne pas. C’est le message fort envoyé à la Commission européenne par 258 708 citoyens issus de près de 600 organisations de la société civile et d’entreprises. Ils se sont exprimés par le biais d’une grande consultation publique européenne sur la politique agricole qui a pris fin le 2 mai 2017.

Les ONG Birdlife, le Bureau européen de l’environnement et le WWF sont à l’origine de cette mobilisation en ligne pour appeler à répondre à cette consultation et défendre une politique agricole européenne juste, écologiquement durable, saine et responsable.
 

Réformer la PAC pour refonder un nouveau pacte agricole et alimentaire

« Les Européens ont un attachement profond à leur agriculture et à leur alimentation. Ils refusent un modèle de production destructeur de nos réserves naturelles et des espèces. Ils veulent que l’argent public soit investi dans un modèle agricole plus responsable qui accompagne le monde rural vers une agriculture durable. Nous allons maintenant voir si la Commission européenne peut impulser une politique en ce sens. »
– Jabier Ruiz
, Chargé de plaidoyer sur l’agriculture et les systèmes d’alimentation durable au WWF Bureau des politiques européennes
 
« Des milliers d’européens ont demandé des changements. La Commission européenne doit les entendre et y répondre. Il est temps de passer à une agriculture durable, particulièrement quand la confiance auprès des institutions européennes est au plus bas. »
– Ariel Brunner
, Responsable du plaidoyer à Birdlife Europe & Asie Centrale

 

La PAC doit être revue dans son ensemble

« La PAC doit être revue dans son ensemble. Elle doit être en mesure d’apporter des réponses face au changement climatique et à la disparition des espèces. C’est la plus ancienne, la moins efficace et la plus controversée des politiques communes. Il faut une ligne claire sur les besoins en subvention pour établir un budget précis. »
– Pieter de Pous
, Directeur du plaidoyer au European Environmental Bureau (EBB)
 
 « En France, nous allons élire le Président de la République. C’est lui qui négociera la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC). Les prochaines échéances électorales sont donc une occasion unique pour faire entendre cet appel et refonder le contrat entre les agriculteurs et la société. »
– Pascal Canfin, Directeur général du WWF France

À la suite de cette première étape de consultation, la Commission européenne devrait présenter ses premières orientations le 7 juillet prochain.
 

Plus de 258 000 Européens demandent à la Commission européenne de réformer la PAC

Plus de 258 000 Européens demandent à la Commission européenne de réformer la PAC<br />© 4août / WWF FranceNotre modèle agricole est à bout de souffle et la PAC ne fonctionne pas. C’est le message fort envoyé à la Commission européenne par 258 708 citoyens issus de près de 600 organisations de la société civile et d’entreprises. Ils se sont exprimés par le biais d’une grande consultation publique européenne sur la politique agricole qui a pris fin le 2 mai 2017.

Les ONG Birdlife, le Bureau européen de l’environnement et le WWF sont à l’origine de cette mobilisation en ligne pour appeler à répondre à cette consultation et défendre une politique agricole européenne juste, écologiquement durable, saine et responsable.
 

Réformer la PAC pour refonder un nouveau pacte agricole et alimentaire

« Les Européens ont un attachement profond à leur agriculture et à leur alimentation. Ils refusent un modèle de production destructeur de nos réserves naturelles et des espèces. Ils veulent que l’argent public soit investi dans un modèle agricole plus responsable qui accompagne le monde rural vers une agriculture durable. Nous allons maintenant voir si la Commission européenne peut impulser une politique en ce sens. »
– Jabier Ruiz
, Chargé de plaidoyer sur l’agriculture et les systèmes d’alimentation durable au WWF Bureau des politiques européennes
 
« Des milliers d’européens ont demandé des changements. La Commission européenne doit les entendre et y répondre. Il est temps de passer à une agriculture durable, particulièrement quand la confiance auprès des institutions européennes est au plus bas. »
– Ariel Brunner
, Responsable du plaidoyer à Birdlife Europe & Asie Centrale

 

La PAC doit être revue dans son ensemble

« La PAC doit être revue dans son ensemble. Elle doit être en mesure d’apporter des réponses face au changement climatique et à la disparition des espèces. C’est la plus ancienne, la moins efficace et la plus controversée des politiques communes. Il faut une ligne claire sur les besoins en subvention pour établir un budget précis. »
– Pieter de Pous
, Directeur du plaidoyer au European Environmental Bureau (EBB)
 
 « En France, nous allons élire le Président de la République. C’est lui qui négociera la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC). Les prochaines échéances électorales sont donc une occasion unique pour faire entendre cet appel et refonder le contrat entre les agriculteurs et la société. »
– Pascal Canfin, Directeur général du WWF France

À la suite de cette première étape de consultation, la Commission européenne devrait présenter ses premières orientations le 7 juillet prochain.
 

Victoire contre le braconnage

Le mois de mars 2017 a connu deux succès significatifs dans la lutte menée contre le trafic illégal d'ivoire : une saisie record et la condamnation de l'un des plus gros braconniers d'éléphants en Afrique.<br />© WWF / James Morgan

Le mois de mars 2017 a connu deux succès significatifs dans la lutte menée contre le trafic illégal d’ivoire : une saisie record et la condamnation de l’un des plus gros braconniers d’éléphants en Afrique.

 

Le braconnage, fléau des éléphants d’Afrique

Environ 30 000 éléphants d’Afrique sont abattus chaque année pour alimenter un trafic illégal d’ivoire porté par la demande asiatique.

La Tanzanie est l’un des pays les plus touchés par ce problème : d’après un recensement récent, la population d’éléphants y a baissé de 60 % entre 2009 et 2014.

Même au sein de la réserve de Sélous, la plus grande du pays, l’espèce n’est plus en sécurité : six éléphants y ont été tués chaque jour entre 2010 et 2013. Des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les animaux contre les réseaux criminels entraînés et lourdement armés qui les traquent.

 

Riposte du WWF face au braconnage

Le WWF est l’une des toutes premières organisations à s’être engagée dans la lutte contre le braconnage des éléphants, luttant sur tous les fronts. D’abord, combattre le braconnage en s’attaquant à l’ensemble des acteurs de la filière : braconniers évidemment mais aussi intermédiaires, exportateurs, transporteurs et consommateurs.

Pour enrayer le fléau du trafic illégal, le WWF contribue notamment au financement des équipements des patrouilles de surveillance et en aidant les gouvernements à élaborer des stratégies de conservation nationales et transnationales efficaces.

Le WWF s’efforce également de faire baisser la demande en ivoire et travaille avec TRAFFIC (réseau de surveillance du commerce d’animaux sauvages) au renforcement des restrictions sur le commerce de l’ivoire.

 

Des trafiquants interpellés, un célèbre braconnier condamné

Le Cameroun, réputé pour être une plaque tournante importante du trafic d’ivoire, vient de saisir une cargaison de 114 pointes d’ivoire pesant plus de 300 kg et équivalant à 57 éléphants abattus!

Les deux contrebandiers interpellés par les services de douane de Bertoua, à l’Est du pays, avaient soigneusement dissimulée leur cargaison dans un taxi-brousse.

En Tanzanie, l’un des braconniers les plus connus d’Afrique vient de se faire condamner à une peine de 12 ans de prison par le tribunal de Dodoma.

Boniface Matthew Maliango, 47 ans, surnommé « Shetani » qui signifie «le Diable» en swahili, avait échappé plusieurs fois à la police. Après plus d’une année de traque, il est arrêté fin septembre 2015 à Dar es Salaam (Tanzanie).

Aujourd’hui, l’homme à la tête d’un réseau de braconniers et de trafiquants actif en Tanzanie, au Burundi, en Zambie, au Mozambique et au Kenya est enfin condamné. Justice est faite pour les milliers d’éléphants d’Afrique tués à cause de lui !