Il faut sauver les derniers dugongs de Nouvelle-Calédonie !

Il faut sauver les derniers dugongs de Nouvelle-Calédonie !<br />© Andrey Nekrasov / WWF

Si plusieurs menaces pèsent sur les dugongs, ou vaches marines, de Nouvelle-Calédonie (prises accidentelles dans les filets de pêche, collisions avec les bateaux, dégradation de l’habitat), il apparaît que le braconnage représente la principale pression à laquelle ils sont confrontés.

Aujourd’hui la situation est simple : si rien n’est fait pour enrayer au plus vite cette pratique illicite, les dugongs disparaîtront purement et simplement de notre lagon.
 

Le braconnage, une menace bien réelle

Bien qu’il soit difficile d’évaluer l’activité de braconnage en Nouvelle-Calédonie, les informations disponibles sont plus qu’alarmantes. L’association Opération Cétacés indique que depuis 1991, plus de 30% des dugongs retrouvés échoués montrent des signes de tentative de braconnage.

Des enquêtes de consommations réalisées en province Nord et Sud en 2005 et 2009, indiquent également qu’un très large pourcentage des personnes interrogées reste des consommateurs occasionnels de viande de vache marine. Cette consommation est pourtant totalement interdite, au même titre que le braconnage, et les contrevenants encourent les mêmes sanctions que les braconniers (fait qui reste mal connu).

Plus inquiétant encore, à la question « combien de vaches marines pêchez-vous chaque année », une trentaine de personnes interrogées lors de ces enquêtes ont répondu une ou plus ! A l’échelle du pays, on est donc très loin de la « tolérance zéro dugong tué » par l’Homme nécessaire au maintien des dugongs dans nos eaux.

Le risque pour nos enfants et petits-enfants de ne jamais croiser de dugongs en Nouvelle-Calédonie n’a jamais été aussi grand. Face à cette réalité, il faut agir et vite !
 

Un plan d’action pour enrayer le braconnage

C’est sur ce constat alarmant que vient d’avoir lieu un atelier de travail réalisé dans le cadre du plan d’actions dugong (PAD) dont le groupe technique met en œuvre des actions pour la protection de cette espèce depuis 2010. Récemment entré dans sa 2ème phase (2016-2021), le PAD a pris le parti d’axer ses efforts sur des actions concrètes pour réduire les menaces, et ce afin de faire face à une urgence de plus en plus grande.

Cependant, identifier et mettre en œuvre les actions les plus à même de stopper le braconnage n’est pas chose facile. C’est pour répondre à cela, et dans les meilleurs délais, que le WWF (membre du groupe technique PAD) a organisé cette rencontre avec l’aide de l’Agence française pour la biodiversité (pilote du PAD). Au-delà des membres du groupe technique, c’est un large panel d’acteurs qui a été sollicité pour partager expertises et points de vue. Ainsi se sont côtoyés durant 2 jours représentants provinciaux, agents de l’État (DAFE et gendarmerie), CEN, coutumiers, pêcheurs, scientifiques, juristes et ONG. Ces acteurs locaux ont également pu bénéficier de la présence de Stéphane Ringuet, expert du commerce international des espèces sauvages au WWF-France.

Suite à une présentation de l’état actuel des connaissances, l’ensemble des participants s’est rapidement accordé à dresser un constat partagé sur la réalité de cette problématique ainsi que sur l’urgence d’agir ensemble pour la régler. La suite du travail réalisé a principalement consisté à identifier collégialement des actions pour enrayer cette menace et la façon de les mettre en œuvre efficacement. Afin de s’assurer que ces échanges n’en restent pas au simple état d’idées, un groupe de travail spécifiquement dédié à cette problématique sera rapidement créé pour traduire les fruits de cet atelier en actions concrètes.

CAP Loup : Des personnalités hurlent pour les loups

Alors que le ministère de Nicolas Hulot s’apprête à abattre 40 loups, des personnalités publiques se mobilisent avec les associations de CAP Loup pour s’opposer aux tirs. Une campagne relayée […]

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« NUISIBLES » : 14 espèces déclassées par le Conseil d’Etat

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États généraux de l’alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette

États généraux de l'alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette<br />© Martin Harvey / WWF

En vue des annonces attendues du président de la République sur ce sujet, le CCFD-Terre Solidaire, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation WWF, France Nature Environnement, Greenpeace, Oxfam France et le Réseau Action Climat rappellent la nécessité d’organiser des États généraux de l’agriculture et de l’alimentation au périmètre large et impliquant toutes les parties prenantes concernées.

Le 8 juin dernier, le président de la République a réuni les ministres concernés afin d’élaborer le plan d’action des États généraux de l’Alimentation.

Cela suit de près les annonces faites par le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, ces dernières semaines dessinant des États généraux en deux temps : une première séquence en juillet avec les filières agricoles et alimentaires, et une deuxième à l’automne avec la société civile.

Les associations saluent l’annonce de ces États généraux mais insistent sur la nécessité de les inscrire dans une perspective ambitieuse et internationale.

Les systèmes alimentaires sont l’une des pierres angulaires de la transition énergétique et écologique de nos sociétés et de nos territoires et doivent permettre d’assurer le droit à l’alimentation pour tous. Ils doivent s’inscrire dans la transition des systèmes agricoles et des filières vers un modèle agro-écologique afin de répondre aux enjeux agricoles, socio-économiques, sanitaires, environnementaux et climatiques.

Ainsi, il est impensable pour nos organisations que des États généraux de l’alimentation soient menés sans associer toutes les parties prenantes concernées.

Il faut que l’ensemble des thématiques indispensables à une approche systémique soit abordé, notamment : la répartition de la valeur et l’emploi, la restauration collective, la santé, les enjeux environnementaux, la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation pour tous; tant pour leurs effets directs sur le territoire français que pour ceux générés de manière indirecte à l’étranger (déforestation, etc.).

Pour répondre à ces ambitions, les États généraux doivent être co-pilotés par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et le Ministre d’État de la Transition Écologique et Solidaire tout en associant les autres ministres concernés afin d’aboutir à un document cadre présentant des engagements précis et les financements associés.

États généraux de l’alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette

États généraux de l'alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette<br />© Martin Harvey / WWF

En vue des annonces attendues du président de la République sur ce sujet, le CCFD-Terre Solidaire, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation WWF, France Nature Environnement, Greenpeace, Oxfam France et le Réseau Action Climat rappellent la nécessité d’organiser des États généraux de l’agriculture et de l’alimentation au périmètre large et impliquant toutes les parties prenantes concernées.

Le 8 juin dernier, le président de la République a réuni les ministres concernés afin d’élaborer le plan d’action des États généraux de l’Alimentation.

Cela suit de près les annonces faites par le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, ces dernières semaines dessinant des États généraux en deux temps : une première séquence en juillet avec les filières agricoles et alimentaires, et une deuxième à l’automne avec la société civile.

Les associations saluent l’annonce de ces États généraux mais insistent sur la nécessité de les inscrire dans une perspective ambitieuse et internationale.

Les systèmes alimentaires sont l’une des pierres angulaires de la transition énergétique et écologique de nos sociétés et de nos territoires et doivent permettre d’assurer le droit à l’alimentation pour tous. Ils doivent s’inscrire dans la transition des systèmes agricoles et des filières vers un modèle agro-écologique afin de répondre aux enjeux agricoles, socio-économiques, sanitaires, environnementaux et climatiques.

Ainsi, il est impensable pour nos organisations que des États généraux de l’alimentation soient menés sans associer toutes les parties prenantes concernées.

Il faut que l’ensemble des thématiques indispensables à une approche systémique soit abordé, notamment : la répartition de la valeur et l’emploi, la restauration collective, la santé, les enjeux environnementaux, la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation pour tous; tant pour leurs effets directs sur le territoire français que pour ceux générés de manière indirecte à l’étranger (déforestation, etc.).

Pour répondre à ces ambitions, les États généraux doivent être co-pilotés par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et le Ministre d’État de la Transition Écologique et Solidaire tout en associant les autres ministres concernés afin d’aboutir à un document cadre présentant des engagements précis et les financements associés.