Paris 2024 veut organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques les plus durables de l’histoire

Le WWF France partenaire de Paris 2024 pour les premiers Jeux alignés avec l'accord de Paris<br />© KMSP / PARIS 2024

Le comité de candidature Paris 2024 s’engage à organiser les premiers Jeux alignés sur l’Accord de Paris pour le climat.

Le comité de candidature Paris 2024 va présenter une stratégie ambitieuse afin de concevoir les Jeux Olympiques et Paralympiques les plus écologiques de l’histoire; des Jeux spectaculaires porteurs de passion, de sens et fondés sur le partage.

Conçus comme les premiers Jeux pleinement alignés sur l’Accord de Paris pour le climat, Paris 2024 propose une organisation compacte, le meilleur système de transport mis au service des Jeux, des athlètes et des fans vivant les Jeux au cœur de Paris ainsi que des initiatives innovantes en termes de durabilité.

Avec 95% de ses sites existants ou temporaires, Paris 2024 prépare la mise en place de l’ensemble des installations à travers une stratégie inédite de réduction des émissions de carbone. Il s’agit ainsi de proposer une réduction de 55% de l’empreinte carbone par rapport aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres en 2012, considérés jusqu’alors comme l’édition des Jeux la plus durable de l’histoire.

 

Paris 2024 garantira également la neutralité carbone des Jeux avec une stratégie de compensation carbone ambitieuse.

Pleinement aligné sur l’Accord de Paris pour le climat, signé par près de 200 pays lors de la Conférence de Paris sur le Climat (COP 21) et ratifié en novembre 2016, Paris 2024 a placé le dispositif environnemental et la stratégie en termes de développement durable au cœur de sa candidature. L’impact des spectateurs ne représentera que 40% de l’impact total grâce à une politique de transports propres conduite à partir des innovations développées par la RATP, l’un des partenaires officiels de Paris 2024.
 

Notre ambition en chiffres :

  • 100% des spectateurs se déplaceront en transports publics ou partagés

  • 85% des athlètes seront à moins de 30 minutes de leurs sites de compétition

  • 100% de l’énergie utilisée sera de l’électricité verte

  • Une flotte de bus propres mise à disposition grâce à la RATP

  • Un réseau ferroviaire de haut niveau qui relie 85% des villes françaises de plus de 100 000 habitants à Paris en moins de 4 heures et qui relie Paris aux principales capitales européennes​

L’impact environnemental de la construction du Village olympique et paralympique représentera moins de 30% de l’impact total grâce à des bâtiments écoresponsables. Le Village, conçu pour être un modèle en matière de développement durable, aura pour objectif d’utiliser 100% d’énergies renouvelables et d’implémenter une politique « 0 déchets » ambitieuse.
De plus, la flotte de véhicules propres mise à disposition de l’ensemble de la famille olympique et paralympique ainsi que l’utilisation d’infrastructures temporaires durant les Jeux permettra de réduire l’impact de la gestion de l’événement à moins de 25% de l’impact total.

 

Le comité de candidature Paris 2024 mène également une politique ambitieuse de compensation carbone à l’échelle nationale et internationale. Les actions menées avec la Caisse des Dépôts et Consignations – Partenaire Officiel de Paris 2024 – permettent en effet de compenser les émissions carbones de la candidature. Paris 2024 est ainsi en mesure de devenir le premier comité de candidature à l’impact carbone neutre.

Cette dynamique s’intègre à un partenariat stratégique conclu avec le WWF France par l’intermédiaire d’un comité environnemental dédié à ces questions. Par ailleurs, Paris 2024 vise la certification ISO 20121 : c’est la première fois qu’un comité de candidature cherche à obtenir ce certificat international pour maitriser l’impact environnemental de son projet.
 

Cette perspective s’inscrit dans la dynamique de la ville de Paris qui s’est établie, en 2016, comme le leader mondial en termes d’initiatives environnementales. Paris se situe, en effet, au premier rang de la lutte contre le dérèglement climatique.

Désignée comme modèle pour l’action climatique par un jury d’experts internationaux, Paris a ainsi reçu le prix Earth Hour City Challenge remis par le WWF en devançant 125 villes. L’année 2016 a également vu la Maire de Paris, Anne Hidalgo, être élue Présidente du C40 Cites Climate Leadership Group, un réseau regroupant 85 des plus grandes villes mondiales qui travaillent ensemble dans le but de rendre les villes plus durables. Enfin, Paris a également obtenu le prestigieux C40 Cities Award le mois dernier. Cette récompense fait de Paris une ville modèle parmi les plus innovantes contre le dérèglement climatique.

Plus récemment, les principaux organisateurs d’événements sportifs en France ont signé une charte environnementale avec Paris 2024 et le WWF France. Une nouvelle preuve de l’impact positif de la candidature sur les politiques environnementales menées en France.
 

« Nous cherchons à organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques les plus durables de l’histoire. Notre objectif d’être d’en ligne avec l’accord historique signé lors de la Conférence de Paris sur le climat et de préserver notre planète pour les futures générations. La volonté de Paris 2024 d’organiser des Jeux vraiment durables et de laisser un héritage environnemental conséquent est l’une des forces motrices de nos Jeux conçus autour de la passion et du sens. A travers notre concept de Jeux Olympiques et Paralympiques compacts et l’usage innovant de transports et d’infrastructures écoresponsables, nous créons un cadre pour l’organisation d’événements responsables et un développement urbain durable que nous espérons partager avec le monde entier. Dans le même temps, la détermination affichée par la ville de Paris pour lutter contre le dérèglement climatique vient confirmer son statut de leader mondial en termes d’initiatives environnementales et d’actions menées contre le réchauffement climatique. Enfin, notre partenariat stratégique avec le WWF France et la Caisse des Dépôts et Consignations garantit que les meilleures pratiques de soutenabilité sont au cœur de notre candidature. »
Déclaration de Tony Estanguet, co-Président du Comité Paris 2024, membre du CIO et triple champion olympique

« Paris est une ville mondiale et il est de notre responsabilité d’incarner un leadership pour une croissance et un développement durables qui n’endommagent pas notre environnement. Notre devoir est de mobiliser autour des questions liées au dérèglement climatique et de travailler collectivement dans le but de créer un monde dont les futures générations seront fières. Cela s’incarne dans notre candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Nous travaillons main dans la main avec le comité Paris 2024 et ses partenaires pour garantir que les Jeux que nous concevons contribuerons à une meilleure appréhension de l’accueil d’événements mondiaux durables. »
Déclaration d’Anne Hidalgo, Maire de Paris

« Depuis le 12 décembre 2015 et la signature de l’Accord de Paris, la capitale française est devenue un symbole de la lutte contre le changement climatique. Le WWF France soutient la candidature de Paris 2024 car elle permet une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’empreinte carbone de Londres en 2012 et l’organisation des tout premiers jeux alignés sur les objectifs de l’Accord de Paris. Les principales recommandations du WWF France ont été intégrées à l’ambition environnementale de Paris 2024, nous nous en réjouissons. « Le sport a le pouvoir de changer le monde » affirmait Nelson Mandela en 1995 lors de la coupe du monde de rugby organisée en Afrique du Sud. Paris 2024 pourra le prouver, nous l’espérons, sur le terrain du climat. »
Isabelle Autissier, présidente du WWF France et présidente du Comité d’Excellence Environnementale de Paris 2024 

Evalué à 333,8 milliards de dollars, l’océan indien occidental face à de grands défis

Rapport sur la relance économique de l'Océan Indien occidental<br />© Garth Cripps

Un tout nouveau rapport du WWF évalue les actifs océaniques de la région occidentale de l’Océan Indien à 333,8 milliards de dollars mais présente également les importants défis qu’elle devra relever pour sa sécurité alimentaire et économique en l’absence d’actions majeures de protection des écosystèmes.

Conclusion d’une étude approfondie du Boston Consulting Group (BCG), de CORDIO Afrique de l’Est et du WWF, Relancer l’Economie de l’Océan Indien Occidental : les actions pour un avenir durable croise une analyse économique des ressources océaniques de la région et leur contribution au développement humain.
 

Le rapport démontre ainsi que les actifs les plus précieux de la région sont la pêche, la mangrove, les herbiers marins et les récifs coralliens. Les actifs côtiers absorbant le carbone sont également essentiels au bien-être des communautés et à la santé de l’économie océanique.

L’analyse révèle que la région est fortement tributaire d’actifs naturels océaniques de grande valeur qui montrent déjà des signes de déclin. Le rapport propose un ensemble d’actions prioritaires nécessaires pour assurer une «économie bleue» durable et inclusive pour la région et ainsi fournir de la nourriture et des moyens de subsistance à des populations en croissance.
 
« Ce nouveau rapport montre que les dirigeants de l’Océan Indien occidental sont au pied du mur, face à la nécessité d’un choix clair et urgent : poursuivre dans la voie de la surexploitation océanique ou saisir le moment de sécuriser les ressources marines naturelles qui seront cruciales pour l’avenir des communautés et des économies côtières. L’Océan Indien occidental a encore la possibilité de se rétablir », explique Nanie Ratsifandrihamanana, directrice du WWF-Madagascar et des îles occidentales de l’océan Indien.
 
« Nous pouvons encore sauver l’Océan Indien occidental même si nous voyons à présent des signes clairs de l’impact du développement côtier, de la demande locale et mondiale ainsi que du changement climatique sur les ressources de la région. Des actions de protection plus fortes et plus poussées – et des investissements dans une meilleure gestion – doivent être mises en œuvre dès maintenant pour éviter de voir ces actifs océaniques et côtiers cruciaux fondre à vue d’œil », ajoute le docteur David Obura, auteur principal du rapport et directeur de CORDIO Afrique de l’Est.
 
Notre analyse révèle par ailleurs que la production économique annuelle de la région (l’équivalent du produit intérieur brut) est d’au moins 21 milliards de dollars, ce qui fait de l’océan indien la quatrième économie de la région, avec comme activités les plus rentables le tourisme côtier et marin, suivi de la séquestration du carbone et de la pêche.
 
« L’Océan Indien occidental est un véritable cas d’étude sur la manière dont les ressources naturelles des océans peuvent être gérées de manière durable afin de répondre aux demandes croissantes des populations côtières et aux pressions mondiales », déclare Marty Smits, associé et directeur général de BCG. « Les arguments en faveur de l’action sont clairs : la protection et la restauration des ressources océaniques comme les mangroves, les récifs coralliens et les pêcheries constituent une approche rationnelle pour assurer à l’avenir la prospérité économique et la sécurité des populations ».
 
« L’Océan Indien occidental doit être une priorité absolue pour les dirigeants régionaux et mondiaux afin de pouvoir mettre en œuvre avec succès les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies et tenir la promesse de l’Accord de Paris sur le climat. Peu d’autres endroits démontrent si cruellement combien les destinées des populations côtières et la santé des écosystèmes océaniques sont étroitement liées. La protection des habitats marins et la gestion durable des pêcheries – qu’elles soient de petites tailles ou industrielles, sont deux des domaines qui apporteront de grands dividendes pour les années à venir. Dans la région, l’initiative Canal du Mozambique Nord constitue par ailleurs un bon exemple de l’échelle d’ambition possible pour une approche intégrée et durable de la gestion des océans lorsque les décideurs se regroupent autour d’une vision commune», conclut John Tanzer, directeur de l’initiative océan du WWF.

« Il repose sur la France une grande responsabilité et un rôle important pour l’avenir de l’Océan Indien. De par ses territoires tout d’abord : La Réunion, Mayotte, les îles éparses, les îles Crozet, les îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, les îles Kerguelen (Terres Australes et Antarctiques Françaises) sont au cœur de l’Océan Indien. Par la forte présence de ses thoniers senneurs ou pêcheurs à la légine dans la région pour satisfaire la forte demande des consommateurs sur ces espèces, ensuite. Nous sommes ainsi au cœur du problème et de la solution. À nous de prendre les décisions urgentes qui s’imposent. Aux dirigeants français également de peser dans les organes de négociations professionnels et institutionnels pour assurer un avenir durable pour les populations de l’Océan Indien en première ligne de multiples menaces qu’elles soient économiques ou environnementales », conclut Isabelle Autissier, présidente du WWF France.

Publication du rapport de l’ANSES : bon point pour les pois chiches, peut mieux faire sur les pesticides

Sur la base des « repères » de l'ANSES, notre assiette pourrait évoluer pour mieux répondre aux enjeux majeurs de santé publique.<br />© Martin Harvey / WWF

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié ce jour son rapport « Actualisation des repères du Plan National Nutrition Santé (PNNS) : révision des repères de consommations alimentaires ». Sept associations en tirent un bilan mitigé alors qu’on attendait pourtant des réponses aux enjeux de santé publique et environnementaux de la France.

L’ANSES a publié ce jour son rapport actualisant les repères nutritionnels qui permettront au ministère de la santé de définir ses politiques de santé publique. Une version 4 du Plan national nutrition santé (PNNS4) sera publiée sur cette base par la suite.
 
Le contenu du rapport de l’ANSES est donc crucial, car il orientera aussi bien les formations des nutritionnistes, les menus des cantines, la sensibilisation réalisée par les travailleurs sociaux et les services de la petite enfance, etc. Sur la base de ces « repères » notre assiette pourrait évoluer pour mieux répondre aux enjeux majeurs de santé publique auxquels fait face la société (prévalence des cancers, maladies chroniques, obésité, etc.) et aux enjeux environnementaux tels que la crise climatique, la contamination des milieux (eau, air, sols) et la perte en biodiversité.

 

Enjeux sanitaires et environnementaux : des solutions convergentes

Afin de prendre en compte ces enjeux, les sept organisations espéraient vivement que ce rapport incite à encourager la consommation d’aliments issus d’un mode de production durable pour à la fois réduire les impacts environnementaux de l’agriculture et préserver la santé de la population.

Il est de plus indispensable d’inciter à réduire la consommation de protéines animales (viande, poisson et produits laitiers) pour évoluer vers un système agricole et alimentaire durable.

 

Une assiette à moitié pleine…à accompagner d’une politique alimentaire durable 

Les travaux publiés ce jour contiennent une avancée notable : le classement des légumes secs (haricots, pois chiches, lentilles, pois cassés, etc.) dans une catégorie à part, accompagnés de préconisation de consommation pour leur richesse en fibres et en protéines.

Dans le temps, pour la première fois, l’ANSES met en avant la nécessité de recommander une diminution de la consommation de viande hors volaille à 500 gramme par semaine, ce que nous saluons. En revanche, aucun lien n’est explicitement établi entre mode de production durable (et en particulier agriculture biologique) et santé. Un bilan en demi-teinte donc.
 
Au-delà de ce rapport, nous insistons pour que les prochaines recommandations alimentaires du ministère de la santé, en plus de l’enjeu santé, prennent  en compte l’enjeu environnemental en tant que tel, en cohérence avec la définition de l’alimentation durable de la FAO.

Une agriculture plus respectueuse de l’environnement et du climat aura en effet des impacts positifs sur la santé du plus grand nombre : pollution atmosphérique, gaz à effet de serre, qualité de l’eau, etc.). Surtout, sans modification de son régime alimentaire, la France sera incapable d’atteindre ses objectifs nationaux de diminution des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques.

Projet de loi sur l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique, le Président de la LPO interpelle les députés :

Mesdames, Messieurs les Députés,

Les 25 et 31 janvier prochain, la Commission du développement durable examinera la proposition de loi sur l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique dans sa version issue de la séance publique du Sénat du 11 janvier dernier. Un certain nombre de dispositions adoptées par le Sénat et donc soumises à votre discussion ne sont pas acceptables : en l’état elles mettraient les paysages et zones naturelles côtières en péril par l’affaiblissement de notre loi Littoral.