La France émettra dans les prochains jours sa première obligation « verte » souveraine

La France émettra dans les prochains jours sa première obligation © © Carlos G. VALLECILLO / WWF-International » border= »0″ align= »left » hspace= »4″ vspace= »2″ />

Le WWF France félicite la France pour le niveau ambition du dispositif mis en place pour la première obligation souveraine française.

Ce matin, Ségolène Royal et Michel Sapin annonçaient en conférence de presse les modalités selon lesquelles, la France émettra dans les tout prochains jours sa première obligation « verte » souveraine (« green bond ») pour financer des investissements écologiques.

C’est une bonne nouvelle et une victoire pour le WWF qui poussait ce sujet depuis un an !
 

Le #WWF félicite la France pour le dispositif ambitieux pour les premiers #GreenBonds français https://t.co/HI1kP4X1xm pic.twitter.com/GngOJnpNm3

— WWF France (@WWFFrance) 3 janvier 2017

Le gouvernement a par ailleurs pris le soin d’écarter le nucléaire des investissements financés par cette obligation verte.

 

« La France crée aujourd’hui un précédent qui a vocation à devenir un standard de marché »

Pour Pascal Canfin, directeur général du WWF France : « La France crée aujourd’hui un précédent qui a vocation à devenir un standard de marché pour assurer la traçabilité des investissements verts et des impacts environnementaux réalisés. Désormais il sera difficile pour d’autres états émetteurs, voire d’autres entreprises, d’être en-deçà de ce nouveau standard. »

Le #WWF salue la volonté du gouvernement d’écarter le nucléaire des investissements financés par les #GreenBonds https://t.co/KEt6ysMhmA pic.twitter.com/p5rJ0Q3Bmm

— WWF France (@WWFFrance) 3 janvier 2017

Le WWF France salue la qualité du dispositif qui correspond aux meilleurs standards de marché existants et va même au-delà en apportant des gardes fous sérieux, conformément à ses recommandations.

Le rôle du WWF France sera à présent de rester vigilant sur la réelle mise en œuvre du dispositif annoncé. Il va, pour ce faire, acquérir une de ces obligations dès leur émission afin de vérifier le niveau d’information et de garanties environnementales apportées aux investisseurs.

Orpaillage illégal : situation catastrophique dans le Parc amazonien de Guyane

Orpaillage illégal en Guyane française<br />© Michel Gunther  WWFLa pression de l’orpaillage illégal ​exercée sur le Parc amazonien de Guyane n’a jamais été aussi importante depuis sa création. C’est le résultat du bilan sur le suivi de l’orpaillage illégal présenté ​cette semaine par le parc qui fêtera ses 10 ans dans trois mois.
 
Réalisés trois fois par an, grâce à des survols en hélicoptère et en présence des inspecteurs de l’environnement du Parc, les derniers recensements du parc montrent une pression record de l’orpaillage illégal sur cet espace protégé. Sur l’ensemble de l’année 2016, la pression liée à l’orpaillage illégal au sein du Parc a augmenté de 24%. En novembre 2016, 139 sites actifs ont été recensés.
 
Si toutes les communes sont concernées par la poursuite maintien de l’orpaillage illégal​, le constat le plus terrible concerne la commune de Maripasoula, frontalière avec le Suriname, et lieu de vie de nombreuses communautés locales. Sur celle-ci, une hausse de 100% du nombre de chantiers illégaux actifs est recensée depuis six mois, avec 91 sites observés en novembre 2016. Cette « explosion » du nombre de sites actifs illégaux est ​à mettre en relation avec ​la diminution récente du nombre de gendarmes mobilisés sur cette même zone.

​La commune de Saül enregistre une légère baisse de pression grâce à la présence maintenue de forces de l’ordre. En 2009, jusqu’à 90% des habitants de cette commune avait souffert de paludisme essentiellement véhiculé par les chercheurs d’or. La situation s’est aujourd’hui stabilisée sans pour autant revenir à la normale. Les communes de Papaïchton et de Camopi montrent aussi une légère baisse de pression qui malheureusement ne compense pas la nette hausse enregistrée sur Maripasoula dans le même temps.
 
Pour le WWF, le maintien d’un dispositif de lutte permettant de juguler les flux logistiques illégaux, et bénéficiant d’effectifs suffisants dans l’intérieur de la Guyane est le préalable indispensable à toute baisse réelle de l’orpaillage illégal au sein du Parc Amazonien, et pour l’ensemble de la Guyane. En complément, la mise en place réelle d’une coopération avec les pays voisins reste indispensable pour amorcer une diminution de la pression d’orpaillage illégal sur les populations et la biodiversité uniques du Sud de la Guyane.