Un guide à l’usage des professionnels pour lutter contre la pêche illégale

Un guide à l'usage des professionnels pour lutter contre la pêche illégale<br />© Brian J. Skerry / National Geographic Stock / WWF

A l’occasion du colloque Océan & Pêche durable qu’ils organisent le 29 novembre pour des pratiques plus durables, EJF, SeaWeb Europe et le WWF France, associés à Carrefour présentent à l’ensemble des professionnels de la pêche, réunis pour avancer sur les nouveaux défis de la filière, un guide à leur usage pour lutter contre la pêche illégale, une première en France.
 
La pêche illégale ou pêche INDNR (Illicite, Non Déclarée et Non Règlementée) est évaluée, chaque année, à environ 20% des captures mondiales, soit entre 11 et 26 millions de tonnes de produits de la mer et une perte de 10 à 23 milliards d’euros (source FAO).
 
Ces pratiques illégales créent de véritables déséquilibres économiques et sociaux et mettent définitivement en péril les mesures de gestion en place, la sécurité alimentaire et les conditions de vie des communautés. Derrière ces déséquilibres se cachent également de véritables problématiques d’esclavage et de trafic d’êtres humains.
 
Face à ce problème mondial, il est à présent nécessaire, qu’au-delà du travail réglementaire, les acteurs économiques s’approprient le sujet et soient en mesure d’assurer une transparence de l’information tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement. Les entreprises doivent ainsi développer la traçabilité des produits de la mer.
 
Si elle ne garantit pas la légalité de l’activité de pêche, la traçabilité constitue une première étape nécessaire dans la lutte contre la pêche illégale car elle permet d’identifier et de valoriser les meilleures pratiques. Elle offre au consommateur la possibilité d’effectuer, en toute connaissance de cause, des achats responsables, et aux Etats de combattre plus efficacement le commerce illégal.
 
Il est par ailleurs indispensable, que des règles efficaces de contrôle et de surveillance des activités de pêche soient édictées et mises en œuvre en amont.
 
Adapté d’une première publication d’EJF au Royaume-Uni en 2015, ce guide a pour objet de présenter le système règlementaire européen en place et des outils d’évaluation du risque relatifs aux importations. Il s’agit du tout premier outil professionnel de ce type proposé en France.
 
Organisation des compétences dans le secteur de la pêche, identification des sources d’informations fiables, études de cas exposant les impacts de la pêche illégale, présentation du dispositif du règlement INDNR de l’Union européenne et des outils et processus de contrôle des informations, proposition de méthodes d’évaluation et d’atténuation des risques, ce guide à l’usage des professionnels pour lutter contre la pêche illégale propose des solutions aux fournisseurs et aux distributeurs qui souhaitent jouer un véritable rôle dans leur activité mais aussi auprès des gouvernements et de l’Union européenne.

Calendrier ASPAS 2017 : un cadeau militant pour protéger le renard !

L’ASPAS place 2017 sous le signe de son animal emblématique en éditant un calendrier entièrement dédié au renard !  Au fil des mois, découvrez des photographies fascinantes réalisées par des […]

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CAP Loup : écrivez à votre sénateur pour protéger les loups

Le Sénat va examiner un projet de loi « montagne » truffé d’amendements anti-loups. Pour que ce texte soit modifié, écrivez à votre sénateur avant le 12 décembre ! Le […]

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Accord de Paris, loi de transition énergétique, OGM et gaz de schiste : les Français ont choisi

Souhaitez-vous que le président élu en 2017 tienne les engagements pris dans le cadre de la COP21 ?<br />© WWF FranceSi l’environnement semble le grand absent des débats publics nous menant aux élections présidentielles, le sondage IFOP/WWF présenté ce jour, démontre une sensibilité aux problématiques environnementales partagées tant par l’électorat de gauche, que de droite.

Les résultats de cette étude, réalisée du 18 au 24 octobre 2016 sur un échantillon représentatif de la population française (1 005 personnes), contredisent certains a priori ou raccourcis trop rapides.

Que ce soit sur les énergies renouvelables, le nucléaire, le gaz de schistes ou les OGM, les deux tiers des Français, de droite comme de gauche font un choix en faveur de la protection de la planète.

Que doivent retenir les candidats à la présidentielles des attentes des Français sur les grandes questions environnementales ?
 

  • 7 Français sur 10 souhaitent que les engagements de la COP21 en matière de réduction des gaz à effet de serre soient respectés. Ils sont 83% à le souhaiter parmi les sympathisants de gauche, 70% parmi les sympathisants de droite et 63% chez les personnes n’exprimant pas de sympathie partisane.
     
  • Concernant les dispositions prévues par la loi de transition énergétique votée en août 2015, 87% des Français désirent que le prochain gouvernement se tienne aux engagements de développement de 30% des énergies renouvelables d’ici 2030. 86% sont pour des mesures permettant une réduction de la consommation d’énergie de 20% en France. 72% des personnes interrogées souhaitent enfin une réduction de la part du nucléaire de 75% à 50% d’ici 2025.

Sur ces questions, il existe une nouvelle fois un vrai consensus. Plus des ¾ des sympathisants de droite (85%), de gauche (93%) ou des personnes sans sympathie partisane (82%) sont ainsi pour le développement de 30% des énergies renouvelables d’ici 2030.

On retrouve des chiffres similaires pour la réduction de la consommation d’énergie de 20% en 2030 qui rencontre le soutien 92% des sympathisants de gauche et 85% de droite.

Concernant la réduction de la part du nucléaire d’ici 2025, le consensus est moins net et les identités partisanes plus présentes. Si 83% des sympathisants de gauche sont pour cette baisse de la part du nucléaire, cette part tombe à 66% seulement chez les sympathisants de droite (hors sympathisants Modem 60%).

Il n’en reste pas moins que dans un contexte budgétaire restreint, 77% des Français, toutes couleurs politiques confondues, souhaitent que sur le plan énergétique, le prochain gouvernement soutienne en priorité les énergies renouvelables, contre seulement 11% l’énergie nucléaire, 12% des sondés ne se prononçant pas.

Même consensus sur le gaz de schiste ou les OGM. Seuls 23% des Français souhaitent que l’exploitation de gaz de schiste soit autorisée et 16% uniquement soutiennent la production d’OGM en France.

  • Seul sujet à la discussion, le thème du diesel s’avère moins rassembleur même si 53% des personnes interrogées se prononcent pour l’adoption de législations plus strictes contre les voitures diesel au nom de la santé publique. Au-delà des sympathies partisanes, on observe sur cette question un clivage géographique très marqué : si 68% des habitants de l’agglomération parisienne y sont favorables, cette adhésion n’est que de 52% dans les agglomérations urbaines de province et est minoritaire (45%) parmi les ruraux.

Le boom des infrastructures pourrait faire barrage à la restauration des populations de tigres en Asie

Un jeune tigre photographié grâce à une caméra piège<br />© WWF-Indonesia / Tiger Survey TeamFace aux grands plans d’infrastructures menaçant les écosystèmes et la récente augmentation des populations sauvages de tigres, le WWF appelle les gouvernements d’Asie à adopter une approche durable dans la planification et la construction des infrastructures sous peine de conduire l’espèce à l’extinction.
 
C’est ce qui ressort d’une nouvelle analyse du WWF « The Road Ahead: Protecting Tigers From Asia’s Infrastructure Development Boom » (Chemin à suivre : protéger les tigres du développement incontrôlé d’infrastructures).
 
Publiée à mi-parcours de l’ambitieux plan mondial de doublement des populations de tigres sauvages, le Tx2 (2010 – 2022), cette étude, réalisée par Dalberg Global Development Advisors pour le compte du WWF, met en lumière la menace sans précédent que représente un vaste réseau d’infrastructures planifiées à travers le continent.
 
Près de 11 000 kilomètres de routes, de chemins de fer, de nouveaux canaux, d’oléoducs, de gazoducs et de lignes électriques sont ainsi prévus. Partie d’un programme d’investissement de 8 000 milliards d’US dollars dans les infrastructures en Asie de 2012 à 2020, ce projet va malheureusement contribuer à l’accroissement de la fragmentation des habitats des tigres sauvages existants, du braconnage et des conflits homme/animal.
 
« La coopération internationale pour atteindre l’objectif d’un doublement des populations de tigres sauvages a positivement bouleversé leur protection et donné à l’espèce une vraie chance de survie. Mais l’échelle des plans d’infrastructures actuels dans la région pourrait anéantir toutes les avancées récentes ainsi que tout espoir d’avenir pour les tigres sauvages », explique Mike Baltzer, à la tête de l’initiative Tiger’s Alive du WWF. « Ces infrastructures sont essentielles au développement de l’Asie mais nous devons veiller à ce qu’elles soient construites de la manière la plus soutenable et qu’elles ne soient pas déployées au dépens des écosystèmes et des espèces sauvages ».  
 
Publiée à l’occasion du 6eme anniversaire du Sommet du Tigre de St Pétersbourg – au cours duquel les dirigeants du monde entier et les représentants des 13 gouvernements des pays de l’aire de répartition de l’espèce s’engageaient à travers l’objectif Tx2 à doubler les populations de tigres sauvages d’ici 2022 -, cette nouvelle analyse souligne les nouveaux défis à relever pour la protection de l’espèce et de la richesse du patrimoine naturel d’Asie, essentielles à la survie des millions de personnes à travers le continent.
 
Les gouvernements doivent agir dès à présent pour ne pas risquer de voir tous leurs efforts réduits à néant. En 2010, il n’y avait que 3 200 tigres à l’état sauvage alors qu’ils étaient environ 100 000 un siècle plus tôt seulement. Au cours des 6 dernières années, des populations de tigres ont montré des signes de rétablissement dans plusieurs pays importants grâce à une meilleure gestion des aires protégées, à une approche régionale « zéro braconnage », à de meilleures capacités de surveillance et à des efforts plus soutenus en matière de lutte contre le trafic de tigres.
 
« Aujourd’hui ces populations sauvages sont estimées à 3 890 individus et connaissent notamment une augmentation en Inde, en Russie, au Népal ou au Bhutan. La situation reste toutefois précaire. Ainsi, cette année, l’Inde a déjà perdu 76 tigres victimes du braconnage. La Chine, le Myanmar, la Thaïlande et la Malaisie regroupent ensemble moins de 500 tigres et pourraient les perdre à jamais au cours de la prochaine décennie, notamment si le feu vert est donné à des projets de construction mal conçus », souligne Isabelle Autissier, présidente du WWF France. 
 
Ce rapport démontre qu’à travers la protection des habitats naturels, les gouvernements protègent également leur capital économique et environnemental bénéficiant aux communautés locales sur le continent, notamment aux peuples indigènes.
 
« Les pays concernés doivent placer la protection des écosystèmes comme une priorité de leur plan de développement. Des solutions existent et il n’est pas trop tard. Elles doivent cependant être mises en œuvre dès aujourd’hui sous peine de devoir faire face à des dommages irréversibles », ajoute Mike Baltzer.
 
Aussi, le WWF appelle-t-il les Etats de l’aire de répartition des tigres à prendre en compte leur protection et celle de leurs habitats dès la phase d’élaboration de plans d’infrastructures. Les Etats doivent identifier ces habitats essentiels et les placer hors d’atteinte de ces futures constructions tout en préservant des corridors indispensables aux déplacements de l’espèce.
 
Les gouvernements doivent par ailleurs renforcer et appliquer les mesures de protection de l’environnement mais aussi intégrer la restauration des habitats naturels, les lignes directrices « zéro braconnage » et la surveillance des espèces sauvages à leurs plans d’infrastructure et de construction.
 

Manifeste AnimalPolitique : 30 propositions pour mettre la condition animale au cœur des enjeux politiques

Rassemblées au sein du collectif AnimalPolitique, 26 organisations de protection animale, dont l’ASPAS, ont présenté aujourd’hui à la presse les 30 propositions de leur « Manifeste ». L’objectif est clair : imposer la […]

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Le WWF salue le nouveau plan de gestion des populations d’espadon en Méditerranée mais reste inquiet

Espadon en Méditerranée <br />© Rene HeuzeyAu lendemain de la clôture de la 20ème réunion spéciale de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) à Vilamoura, au Portugal, le WWF salue les efforts des parties contractantes pour convenir d’un plan de gestion de l’espadon méditerranéen sur les 15 prochaines années. Pour cette espèce, victime de la surpêche depuis plus de 30 ans, cette décision constitue une première étape essentielle, même s’il reste encore beaucoup à faire.

« La mise en place d’un plan de gestion incluant une réduction des captures de 15 % au cours des 5 prochaines années, des fermetures temporaires de pêche et d’autres mesures plus techniques sur les engins de pêche, afin de réduire l’impact sur les juvéniles, constitue un nouveau pas dans la bonne direction. À long terme, ce plan de gestion devrait contribuer à assurer l’avenir des pêcheries d’espadon et des communautés de la région méditerranéenne qui en dépendent », a déclaré Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative Marine de Méditerranéenne du WWF.

En accord avec une proposition de la Commission européenne, les parties contractantes de la CICTA ont convenu d’une limite de capture fixée à 10 500 tonnes en 2017 et d’une réduction progressive des captures de 15% sur 5 ans, le volume de pêche passera ainsi de 10 185 tonnes en 2018 à 8 925 tonnes en 2022. Il y a quelques mois, le comité scientifique de la CICTA (le SCRS) recommandait une réduction substantielle immédiate des captures d’espadon en Méditerranée, notamment une réduction de 70% des captures de juvéniles (moins de 3 ans).

« Nous restons cependant préoccupés quant à l’avenir de l’espadon méditerranéen puisque les quotas fixés par la CICTA pour 2017 sera supérieur aux captures rapportées en 2015, alors que l’espèce était déjà fortement surexploitée. Il est maintenant crucial que les parties contractantes de la CICTA appliquent pleinement les mesures de contrôle, de suivi et de traçabilité, coopèrent avec les scientifiques pour procéder à une évaluation rigoureuse des stocks et d’assurer de la nouvelle définition de la taille minimale de protection des juvéniles », ajoute Giuseppe Di Carlo.
 
La clôture de la réunion de la CICTA coïncidant avec la Journée mondiale des pêches, le WWF reconnaît également les progrès accomplis sur d’autres espèces critiques telles que le thon d’Atlantique Est et le thon rouge méditerranéen, dont les plans de rétablissement, en ligne avec les recommandations scientifiques, resteront quasiment inchangés jusqu’à l’évaluation complète l’an prochain.

Les nouveaux plans de gestion établis pour le thon albacore de l’Atlantique Nord, intégrant la définition des règles de contrôle des pêches, devraient parallèlement donner l’exemple pour le reste des pêcheries de la CICTA, notamment pour les thons tropicaux.

Les parties contractantes de la CICTA ont afin adopté pour la première fois une limite de capture pour les requins bleus de l’Atlantique Nord, fixée à 39 102 tonnes. Cette décision historique pourrait servir de base à un plan de gestion des pêches pluriannuel robuste afin d’assurer à long terme la pérennité de l’espèce.

À l’issue de la réunion, le WWF appelle les parties à faire preuve d’un engagement similaire pour parvenir à un accord sur les ailerons de requin et le stock des requins bleus de l’Atlantique Sud, qui a également besoin de protection.

La CICTA compte 51 parties contractantes, dont les États-Unis, le Japon et l’Union européenne.