98% des eaux marines du large ne sont pas protégées par le principal réseau de conservation européen

L'UE se réunit cette semaine pour identifier les lacunes qui doivent être juridiquement comblées dans le réseau Natura 2000 en mer de l'Atlantique, de la Macaronésie et de la Méditerranée<br />© Frédéric Bassemayousse / WWF-MediterraneanPour la première fois en six ans, l’Union européenne se réunit cette semaine pour identifier les lacunes qui doivent être juridiquement comblées dans le réseau Natura 2000 en mer de l’Atlantique, de la Macaronésie et de la Méditerranée. Oceana, le WWF et Seas at Risk comptent fortement sur la Commission européenne pour évaluer avec rigueur l’action des États membres de l’UE et le respect de leurs obligations concernant la protection des zones abritant la vie marine la plus menacée.
 

Les ONG environnementales comptent sur les États membres de l’UE pour étendre rapidement leur réseau marin Natura 2000 au large

Le réseau Natura 2000 est le principal outil de protection des espèces et des habitats à travers l’Europe. Pourtant, vingt-quatre ans après ses débuts, le réseau Natura 2000 en mer  concerne uniquement 4% des eaux marines européennes et reste loin de couvrir les 30% considérés, à l’échelle internationale, comme nécessaires par les scientifiques afin de conserver une santé durable sur le long terme des océans.

Des lacunes significatives subsistent encore dans le réseau. Par exemple, la grande majorité des sites Natura 2000 en mer se situent près des côtes, avec d’importantes lacunes concernant la protection du large,. Au total, seulement 1,7% des eaux européennes au-delà des 12 milles nautiques  sont couvertes par les sites Natura 2000, laissant sans protection un large éventail d’écosystèmes et d’espèces situés plus en profondeur.

« Le réseau marin Natura 2000 devrait être achevé depuis longtemps. Dans l’océan Atlantique Nord-Est, des pays ont protégé plus de 15% de leurs eaux côtières mais à peine 2% de leurs zones au large. La situation est bien pire en Méditerranée où seulement 5% des eaux côtières des 8 pays concernés sont protégées et 99,9% des eaux au-delà des 12 milles nautiques restent sans protection », déclare Lasse Gustavsson, directeur exécutif pour Oceana en Europe.

La rencontre se concentrera plus particulièrement sur les États membres dont la surface de de protection est insuffisante pour les espèces menacées comme les grands dauphins et les tortues caouannes ainsi que pour les habitats menacés comme les récifs et les bancs de sable. Chypre, la Grèce, l’Italie, le Portugal, l’Espagne et la Slovénie font partie des États membres les plus en retard dans leurs efforts de protection. La Commission européenne examinera chaque cas avec diligence en se basant sur les meilleures données scientifiques disponibles concernant la distribution des espèces et des habitats, y compris les données collectées et compilées par les ONG participant aussi à la rencontre.

« La lenteur des progrès accomplis par certains États membres pour combler les lacunes de protection restantes discrédite l’efficacité de la totalité du réseau Natura 2000 en mer et compromet les actions significatives déjà entreprises par d’autres États membres. Avec la quantité de nouvelles données disponibles, il n’y a aucune raison de retarder la protection nécessaire afin d’aider les principaux habitats et espèces menacés à se rétablir », explique Alice Belin, chargée des politiques marines chez Seas at Risk.
 

Comparé au réseau Natura 2000 terrestre, le réseau marin est loin d’être complet

Un rapport de 2015, émis par l’Agence européenne pour l’environnement, a montré qu’une grande partie de la vie marine protégée par le réseau Natura 2000 en mer reste dans un état de conservation pauvre ou inconnu, avec seulement 7% des espèces marines et 9% des habitats considérés comme en bon état de conservation. Le même rapport a indiqué que, comparé au réseau Natura 2000 terrestre, le réseau marin est loin d’être complet.

« 2020 est une année butoir cruciale pour la conservation marine européenne, d’ici là, nos mers devront être saines et nos pêches gérées de façon durable. Établir un réseau Natura 2000 en mer complet et bien géré est essentiel pour atteindre ces deux objectifs »,  ajoute Isabelle Autissier, présidente du WWF France.

Rennes, capitale française de la biodiversité 2016

Depuis 2010, la LPO est partenaire du concours intitulé « capitales françaises de la biodiversité ». Chaque année, de plus en plus de collectivités s’engagent dans la préservation de la biodiversité : végétalisation des berges et des rivières, restauration des habitats naturels ou encore sensibilisation des citoyens… Le thème retenu cette année est « les sols et la biodiversité », tout un programme !

300 jours après l'Accord de Paris : l'aviation civile internationale a rendez-vous avec son ambition climatique

L'aviation civile internationale a rendez-vous avec son ambition climatique<br />© WWFL’aviation internationale représente à elle seule 492 millions de tonnes de CO2, soit 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le secteur aérien est responsable de la même quantité d’émissions que la France.

Si les chiffres parlent d’eux-mêmes, l’aviation internationale est la grande oubliée de la COP21 puisque l’Accord de Paris ne fait aucune référence explicite au rôle de l’aviation internationale. L’Assemblée générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui se tiendra du 27 septembre au 7 octobre à Montréal doit être l’occasion de rattraper cette lacune.

Même si l’Accord de Paris ne comprend pas explicitement de dispositions ni de mesures pour réduire les émissions du secteur aérien, il engage la communauté internationale à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en-dessous de 2°C voire 1,5 °C.

Pour tenir cet objectif, il est essentiel que l’aviation arrête un plan pour réduire ses émissions d’autant plus qu’au rythme de croissance actuel, ses émissions de CO2 pourraient représenter plus d’un cinquième des émissions mondiales d’ici 2050.

Objectif croissance neutre en carbone à partir de 2020

A l’occasion de son Assemblée générale, l’OACI doit donc mettre en place des mesures lui permettant au moins de tenir son objectif de « croissance neutre en carbone à partir de 2020 », c’est-à-dire de plafonner la croissance de ses émissions au niveau de 2020.

Pour cela, le WWF appelle les gouvernements et industries qui se réuniront :

  • à la mise en place d’un mécanisme qui permette de compenser les émissions allant au-delà du plafond défini, dès 2020 ;
  • à adhérer à ce mécanisme dès son lancement en 2021 (pour les pays industrialisés comme pour les pays où le secteur aérien est développé) ;
  • à comptabiliser de manière transparente les émissions via ce mécanisme ;
  • à assurer l’intégrité environnementale des mesures via des critères sérieux ;
  • à prendre des actions supplémentaires pour réellement réduire leurs émissions au-delà des compensations prévues ;
  • à revoir régulièrement l’ambition climatique de l’aviation internationale.

« Avec un accord réussi à l’Assemblée générale de l’OACI, l’aviation civile internationale qui figure en bonne place dans le TOP 10 des plus gros pollueurs mondiaux serait le premier secteur à mettre en place une croissance neutre en carbone. Ce serait un signal fort de la transformation de nos économies et de l’effet d’entrainement de l’Accord de Paris.» – Pascal Canfin, directeur général du WWF France

 « 300 jours après l’Accord de Paris, l’aviation internationale doit changer de trajectoire de ses émissions, sous peine de porter une lourde responsabilité dans le dérèglement climatique mondiale. Des solutions existent déjà pour tenter de compenser la croissance de ses émissions, nous attendons maintenant des garanties quant à leur intégrité environnementale et sociale avec plus de critères de durabilité. » – Pierre Cannet, Responsable Climat, Energie et Infrastructures durables

CAP Loup : Lettre ouverte au Maire de Prèvenchères

Le collectif CAP Loup demande au Maire de Prévenchères (48) d’abroger son arrêté du 22 septembre 2016 entaché de multiples ILLÉGALITÉS, et de mettre fin d’urgence aux opérations de destruction […]

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L’Animal et l’Homme, intelligents et indissociables

C’est en Bretagne, les 27 et 28 août, que s’est déroulée l’Université d’été de l’Animal : « Des Animaux et des Hommes » sur le thème de l’intelligence animale. Organisée et animée par Yolaine de la Bigne, journaliste passionnée par les animaux, cet évènement était l’occasion de mieux comprendre l’intelligence animale pour redécouvrir notre humanité et notre lien avec la nature.

60 pays ont ratifié l'Accord de Paris

60 pays ont ratifié l'Accord de Paris<br />© WWFA ce jour, 60 pays ont déposé leurs instruments de ratification de l’Accord de Paris couvrant ainsi 47,76% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est le bilan de l’événement de haut niveau organisé ce mercredi par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU en marge de l’Assemblée générale.

Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris doit être ratifié par au moins 55 pays, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Si le nombre de pays a été dépassé, 7% des émissions doivent encore être couvertes.

« Le WWF encourage et salue l’accélération du processus de ratification de l’Accord de Paris qui laisse espérer une entrée en vigueur plus rapide que prévu, d’ici la fin de l’année 2016. Toutefois, la ratification par les pays ne constitue pas l’unique marqueur en matière d’action climatique. » – Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Edition 2016 du scorecard huile de palme du WWF :
 les entreprises ont-elles tenu leurs promesses ?

Petit producteur d'huile de palme<br />© James Morgan / WWF InternationalSi nombre d’entreprises ont pris les bonnes décisions en matière d’approvisionnement en huile de palme, beaucoup de marques, mondialement connues, n’ont pas tenu leurs promesses vis-à-vis des consommateurs, voire ne font toujours rien pour contribuer à limiter la déforestation et à réduire l’impact de la  production de l’huile végétale la plus répondue au monde, notamment dans les milieux tropicaux les plus vulnérables de la planète.

L’édition 2016 du scorecard WWF sur les approvisionnement en huile de palme passe en revue les pratiques et politiques des 137 plus gros acteurs de la distribution, des produits de consommation et des services de restauration aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Australie, au Japon et en Inde. Parmi ces entreprises évaluées, des marques emblématiques telles que Carrefour, Ikea, McDonald’s, Nestlé, Safeway, Tesco ou Walmart ont été passées au crible.

Comme les années précédentes, ce classement se base sur les engagements et réalisations des entreprises notamment sur leur engagement à acheter de l’huile de palme non-issue de la déforestation, la transparence de leurs politiques d’approvisionnement ou encore leur appartenance ou non à la Table ronde pour l’huile de palme durable (RSPO).

En 2015, de nombreuses entreprises avaient promis aux consommateurs de se fournir à 100% en huile de palme certifiée.

« Cette année, le WWF a porté une attention toute particulière à mesurer la concrétisation de ces promesses », explique Adam Harrison, responsable du programme huile de palme pour le WWF. « Si plus de la moitié des entreprises évaluées affichent des progrès appréciables, 1 acteur sur 5 n’a pas répondu ou ne fait que trop peu pour réduire l’impact de l’huile de palme qu’il achète sur les écosystèmes. C’est inacceptable compte tenu de la facilité avec laquelle il est possible d’obtenir de l’huile de palme certifiée ».

« La certification RSPO, ainsi que les initiatives de mesure des stocks de carbone, ou de transparence et de traçabilité des approvisionnements font partie des alternatives permettant un développement soutenable du secteur. Le rôle des distributeurs et producteurs est d’encourager ce développement raisonné en achetant de l’huile de palme durable certifiée RSPO, ainsi qu’en encourageant l’amélioration continue de cette certification », complète Arnaud Gauffier, responsable agriculture et alimentation du WWF France.
 

Plus de la moitié des entreprises étudiées s’étaient engagées à se fournir à 100 % en huile de palme RSPO d’ici 2015

Si la plupart ont atteint leurs objectifs, il est assez décevant de constater que 21 acteurs n’y sont pas parvenus. Le WWF constate qu’aussi bien les petites que les grandes entreprises peuvent facilement s’approvisionner en huile de palme certifiée. Grâce à leur poids sur le marché, de gros acheteurs d’huile de palme, parmi lesquels Unilever, Ferrero, FrieslandCampina, Reckitt Benckiser, Colgate-Palmolive, ConAgra Foods et PepsiCo, se révèlent toutefois indispensables à la transformation de l’ensemble de l’industrie et, démontrent leur capacité d’entrainement grâce à leurs volumes significatifs d’achat d’huile de palme certifiée. De moins gros acheteurs tels que Walmart, Mars, Associated British Foods, General Mills, Kellogg’s et Danone sont également bien notés sur ce terrain. Mais les achats d’huile de palme certifiée ne sont qu’une première étape pour véritablement changer l’industrie. Certains de ces acteurs se sont d’ailleurs engagés à aller au-delà des exigences de la RSPO.

Cette année, l’évaluation du WWF a en outre examiné avec quelle rapidité les entreprises passent du simple échange de certificats à l’approvisionnement physique en RSPO. Seules trois entreprises, Ferrero, Danone et Arnott’s, ont utilisé à 100 % de l’huile de palme RSPO ségrégée en 2015. Sur ces 3 acteurs, seul Ferrero figure parmi les très gros acheteurs d’huile de palme. En France, Carrefour, Casino, Cérélia, Sodexo, L’Oréal ou Super U figurent parmi les bons élèves. Le WWF félicite ces marques d’avoir ouvert la voie vers un marché où l’huile de palme durable certifiée deviendra un standard. L’entreprise L’Oréal, notamment, s’est engagée dans une politique ambitieuse d’approvisionnement en huile de palme et ses dérivés qui couvre l’ensemble de ses marques et de ses opérations. Le WWF salue cette démarche et regrette que suite à une erreur de reporting auprès de la RSPO, le score de cette entreprise ne reflète pas l’intégralité de cette politique.

« Nous avons atteint une étape critique du chemin vers l’huile de palme durable » déclare Adam Harrison. « De plus en plus de grandes marques utilisent désormais uniquement de l’huile de palme RSPO, même si des entreprises retardataires traînent encore les pieds. Le WWF incite vivement les consommateurs à consulter le site web palmoilscorecard.wwf.panda.org et à l’utiliser pour communiquer avec les entreprises, saluer celles qui montrent l’exemple et en encourager d’autres à faire mieux. Nous avons tous un rôle à jouer en exigeant une participation et une transparence totale de tous les acheteurs d’huile de palme dans le monde en vue d’endiguer la vague de déforestation et transformer véritablement l’ensemble du secteur ».

Reprise de l’abattage des bouquetins du Bargy : M. Le Président, ne cédez pas à la facilité !

François Hollande cède-t-il aux pressions de la FNSEA, premier lobby agricole de France ? Son cabinet aurait ordonné à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) de […]

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17e Conférence des Parties de la CITES :
 l'opportunité de mettre fin au braconnage des espèces sauvages

L'éléphant d'Afrique constituera également l'un des sujets majeurs de la conférence<br />© Martin Harvey / WWFTrois rhinocéros meurent chaque jour braconnés pour leurs cornes. Depuis le début de l’année 2016, 700 sont morts rien qu’en Afrique du Sud. C’est justement dans ce pays que se tiendra la 17e Conférence des Parties de la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) du 24 septembre au 5 octobre 2016.

Cette rencontre doit être l’occasion pour les 181 pays réunis à Johannesbourg de mettre un coup d’arrêt au braconnage et à la criminalité liée aux espèces sauvages telles que le rhinocéros mais aussi les grands singes, l’éléphant, le tigre, le pangolin,  le bois de rose et bien d’autres.

Avec un nombre record de participants et de sujets à l’ordre du jour, cet événement de haut niveau devra permettre d’évaluer les progrès réalisés en matière de conservation des espèces depuis la dernière conférence – la CdP16 organisée à Bangkok en 2013 – et d’examiner 62 propositions d’amendements déposées par les pays.

« Le commerce illégal d’espèces sauvages représente plusieurs milliards de dollars et le 4e plus grand trafic derrière les trafics de drogue, de contrefaçon et d’êtres humains. Face à ce constat et au déclin dramatique de nombreuses espèces, la priorité de la CITES pour cette 17e conférence doit être de veiller à ce que les pays, souvent défaillants, tiennent leurs engagements en matière de lutte contre le braconnage et le commerce illégal. Il en va de la crédibilité de l’ensemble du dispositif.» – Pascal Canfin, Directeur général du WWF France
 

Le rhinocéros au cœur des discussions

Parce qu’il est l’une des espèces emblématiques de l’Afrique du Sud mais aussi et surtout parce qu’il est plus que jamais menacé, le rhinocéros sera au cœur des discussions. Depuis 2007, rien que dans ce pays, 6000 rhinocéros ont été braconnés, tués pour leurs cornes auxquelles la médecine ancestrale asiatique accorde des vertus aphrodisiaques voire médicales. Le principal facteur expliquant l’essor de ce commerce est l’explosion de la demande au Vietnam où la lutte contre le trafic est bien trop timide. Le WWF appelle le pays à prendre au plus vite les mesures nécessaires et la CITES à veiller à ce que celles-ci soient suivies d’effets sous peine de sanctions.

« Pour le Vietnam, mettre fin au commerce illégal de cornes de rhinocéros et préserver les rhinocéros d’Afrique n’est clairement pas la priorité..  Avec près de trois rhinocéros braconnés chaque jour, il n’y a pas de temps à perdre. La CITES doit adopter une ligne de conduite plus dure avec le Vietnam : mettre rapidement en œuvre des mesures fortes permettant de s’attaquer au commerce illégal de cornes de rhinocéros ou se voir infliger des sanctions économiques. » – Ginette Hemley, Cheffe de la délégation du WWF pour la CdP17 de la CITES
 

L’éléphant d’Afrique également l’un des sujets majeurs de la conférence

L’éléphant d’Afrique constituera également l’un des sujets majeurs de la conférence. Même si le commerce international de l’ivoire est interdit, environ 30 000 éléphants sont encore tués chaque année sur le continent. Si cette interdiction est fondamentale pour l’espèce, sans efforts importants pour empêcher le braconnage et le commerce illégal, elle ne suffit pas.

Le WWF s’oppose donc aux demandes formulées par certains pays pour permettre le commerce international d’ivoire et appelle, dans le même temps, la CITES à s’attaquer aux véritables problèmes qui se cachent derrière le commerce illégal d’ivoire : les réseaux criminels organisés, la corruption, l’absence ou la mauvaise application des lois dans les pays sources, consommateurs ou de transit, la forte demande en Asie.
 

La CITES doit se concentrer sur les mesures nécessaires pour lutter contre le commerce illégal de l’ivoire

La CITES doit se concentrer sur les mesures nécessaires pour lutter contre le commerce illégal de l’ivoire : réduire  la demande, revoir plus régulièrement et de manière plus stricte les lois nationales pour s’assurer qu’elles permettent une application effective de la CITES, lutter contre la corruption et la cybercriminalité. Il est particulièrement essentiel que les 19 pays africains et asiatiques, identifiés comme les plus impliqués dans le commerce illégal de l’ivoire, mettent rigoureusement en œuvre leur Plan national pour l’Ivoire. Ces plans commencent à donner des résultats et doivent maintenant faire l’objet d’examens indépendants qui permettront de sanctionner les pays n’ayant pas fait suffisamment de progrès.

Mais la conférence offrira également aux pays présents la possibilité de réduire les restrictions sur le commerce de certaines espèces, comme le zèbre de montagne du Cap, dont les populations se portent mieux depuis qu’elles ont été inscrites à l’Annexe I de la CITES et donc que leur commerce international à des fins commerciales est totalement interdit.