Les 22 et 23 octobre 2016, la LPO et la Réserve africaine de Sigean (11) mettent à l’honneur les cigognes, espèces emblématiques de nos campagnes. Pour l’occasion, de nombreuses animations viendront ponctuer le weekend : ateliers pour enfants, conférences grand public, point d’observation de l’avifaune et expositions photos. Petits et grands sont invités à venir redécouvrir cet oiseau mythique, proche de l’homme.
En ce jour d’ouverture de la 35e réunion de la Commission pour la protection des ressources marines de l’Antarctique (CCAMLR) à Hobart (du 17 au 28 octobre 2016), le WWF fournit une mise à jour scientifique sur l’état de l’Antarctique et de l’Océan Austral et présente ses recommandations pour la région. Le nouveau rapport scientifique du WWF Tracking Antarctica, démontre notamment que des progrès significatifs sur 6 des 8 actions mise en place pour la protection de l’Antarctique sont absolument nécessaires.
En effet, si la convention de la CCAMLR peut être fière de ses réussites en matière de protection de l’Antarctique depuis sa création en 1982, il est toutefois maintenant urgent de monter en puissance pour se donner les moyens de protéger les merveilles naturelles spectaculaires et uniques de la région. Les constats scientifiques sont là pour le prouver :
● 1/3 des colonies de manchots Adélie en Antarctique pourrait disparaître d’ici 2060 en raison des impacts du changement climatique sur leurs sources d’alimentation que sont le krill et le poisson.
● une fissure de 130 km de long a été constaté sur Larsen C, une barrière de glace de 50,000 km² – la 4e en taille en Antarctique.
● 596 des 674 glaciers situés le long de la côte ouest de la péninsule antarctique ont reculé depuis le début des mesures dans les années 1940.
● Le tourisme est à la hausse avec 38 000 touristes voyageant en Antarctique au cours de la saison 2015/2016.
● Plus de 200 espèces de plantes introduites sur les îles subantarctiques et une partie du continent Antarctique.
Les 2 constats les plus préoccupants du rapport Tracking Antartica relèvent tout d’abord de l’inadéquation des mesures mises en œuvre pour lutter contre le changement climatique et notre incapacité à ce jour à créer un véritable réseau d’Aires Marines Protégées (AMP) dans la région.
Parmi les points à surveiller figurent par ailleurs la nécessité d’améliorer le contrôle de la pêche au krill, la protection des espèces emblématiques de l’Antarctique, le blocage des espèces invasives et la diminution de la pollution.
Des progrès significatifs ont toutefois été réalisés sur l’arrêt de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée; et la diminution de la capture d’oiseaux marins en prises accessoires.
« Le changement climatique a un très fort impact sur l’Antarctique. Par la perte de la glace, le réchauffement des océans et leur acidification, il accroît en effet grandement les risques pour les habitats et la biodiversité. Ces changements auront à leur tour des répercussions directes sur le monde entier. Nous devons intensifier les efforts déployés pour établir des aires marines protégées en Antarctique. Dans ces zones protégées les activités de l’homme y seront ainsi gérées, limitées ou totalement interdites. »
Christopher Johnson, expert océans du WWF Australie
« Des AMP pérennes permettent de renforcer la résilience des écosystèmes et d’atténuer les impacts du changement climatique. Le WWF demande ainsi à la CCAMLR la mise en place d’AMP en mer de Ross et en Antarctique Est. Les délégués de la commission doivent être conscients qu’il est à présent urgent d’agir. Nous devons répondre aux menaces qui pèsent sur l’Antarctique avant qu’il ne soit trop tard ! »
Isabelle Autissier, présidente du WWF France
La LPO vous offre la possibilité de favoriser au quotidien l’épanouissement de la biodiversité.
La LPO vous remercie pour votre mobilisation en vue de dénoncer le projet d’arrêté relatif au tir des Grands cormorans pour la période 2016-2019.
L’arbre de l’année 2016 a été dévoilé le 11 octobre lors d’une cérémonie organisée à la gare Montparnasse.
En mars 2016, la Cour de Cassation récompensait la ténacité de la LPO en entérinant la reconnaissance du préjudice écologique au profit de la LPO suite à la pollution (fuite d’hydrocarbures) de l’estuaire de la Loire en mars 2008 à la raffinerie TOTAL de Donges (Loire-Atlantique). Elle renvoyait à nouveau devant la cour d‘appel de Rennes.
Un colloque organisé par la CDC Biodiversité se tiendra le 18 octobre 2016 à Paris.
Pour la 2e édition, une nouvelle rencontre nationale sera consacrée à la chouette de Tengmalm et à la Chevêchette d’Europe du 4 au 6 novembre à Allevard-les-Bains (Isère).
L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) qui se réunissait à Montréal pour son Assemblée générale vient formellement d’adopter un accord visant à contrôler ses émissions de CO2. C’est la première fois depuis l’adoption de l’Accord de Paris qu’un secteur entier se dote au niveau mondial d’un dispositif pour lutter contre le changement climatique. Si le WWF salue cet engagement du secteur aérien qui représente à lui seul 2% des émissions mondiales, il en souligne néanmoins quelques faiblesses.
C’est la première fois depuis l’adoption de l’Accord de Paris qu’un secteur entier se dote au niveau mondial d’un dispositif pour lutter contre le changement climatique
Pour s’attaquer aux émissions en pleine croissance de ce secteur dans le monde – il pourrait être responsable de plus d’un cinquième des émissions d’ici le milieu du siècle – l’OACI vient donc de parvenir, de manière équitable, à un accord.
Cet accord prévoit la mise en place du premier plafond mondial sur les émissions nettes de CO2 du secteur aérien et d’un nouveau système de compensation et de réductions de ses émissions.
Lou Leonard, sous-directeur de l’équipe internationale climat et énergie du WWF, explique : « 300 jours après le coup de marteau historique de la COP21, les pays viennent de répondre à la principale lacune de l’Accord de Paris : la prise en compte des émissions de l’aviation civile internationale. Pour changer la trajectoire des émissions de ce secteur, nous ne sommes encore que sur la ligne de départ. Il s’agit d’une base sur laquelle il faut maintenant construire. »
Cependant, le WWF regrette que les pays, lors des négociations, aient retiré de l’accord des éléments clefs sur la connexion avec les objectifs de limitation de la température moyenne mondiale inscrits dans l’Accord de Paris.
« Alors que le monde entier vient tout juste de célébrer l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris dans 30 jours, les pays à l’OACI n’ont pas suffisamment démontré qu’ils comptaient aligner l’ambition de l’aviation internationale avec les objectifs clefs de l’Accord de Paris visant à limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 2°C voire 1,5°C.
Au rythme actuel, les émissions de l’aviation internationale consommeront trop du budget carbone planétaire restant pour avoir une chance de tenir les engagements de l’Accord de Paris. Sur la base de cet accord, les pays doivent mettre en place de nouvelles politiques afin que l’aviation assume sa juste part. »
Le WWF appelle maintenant les grands pays émetteurs de l’aviation qui manquent encore à l’appel à se mobiliser
Au moins 64 pays ont fait preuve de leadership en annonçant vouloir rejoindre ce dispositif de compensation et de réduction de l’aviation : ils représentent plus de trois quarts de la croissance attendue des émissions de l’aviation (environ 2,5 milliards de tonnes d’émissions de CO2) entre 2021 et 2035. Le WWF appelle maintenant les grands pays émetteurs de l’aviation qui manquent encore à l’appel à se mobiliser pour parvenir à une croissance neutre en carbone du secteur dès 2020.
Malgré ces défaillances, l’ambition du dispositif pourra être revue tous les trois ans en prenant en compte la croissance projetée des émissions de l’aviation internationale et les objectifs de limitation de la hausse de la température mondiale de l’Accord de Paris.
Dans les dernières heures de discussion, les pays semblent avoir compris l’importance de crédits carbone de haute qualité.
« Alors que l’OACI entre maintenant dans la mise en oeuvre, le WWF appelle à ce qu’elle se penche plus précisément sur les critères environnementaux de ces crédits carbone ainsi que sur la question des carburants alternatifs pour ainsi bien distinguer les mauvaises options des bonnes. Pour le WWF, ce sont des éléments fondamentaux pour la bonne mise en œuvre du système de compensation et de réduction conclu aujourd’hui. » conclut Lou Leonard
Voulez-vous avoir votre mot à dire sur ce qui se passe dans l’Union européenne et la façon dont sont abordés les principaux défis en matière de biodiversité ?