60 pays ont ratifié l'Accord de Paris

60 pays ont ratifié l'Accord de Paris<br />© WWFA ce jour, 60 pays ont déposé leurs instruments de ratification de l’Accord de Paris couvrant ainsi 47,76% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est le bilan de l’événement de haut niveau organisé ce mercredi par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU en marge de l’Assemblée générale.

Pour entrer en vigueur, l’Accord de Paris doit être ratifié par au moins 55 pays, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales. Si le nombre de pays a été dépassé, 7% des émissions doivent encore être couvertes.

« Le WWF encourage et salue l’accélération du processus de ratification de l’Accord de Paris qui laisse espérer une entrée en vigueur plus rapide que prévu, d’ici la fin de l’année 2016. Toutefois, la ratification par les pays ne constitue pas l’unique marqueur en matière d’action climatique. » – Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Edition 2016 du scorecard huile de palme du WWF :
 les entreprises ont-elles tenu leurs promesses ?

Petit producteur d'huile de palme<br />© James Morgan / WWF InternationalSi nombre d’entreprises ont pris les bonnes décisions en matière d’approvisionnement en huile de palme, beaucoup de marques, mondialement connues, n’ont pas tenu leurs promesses vis-à-vis des consommateurs, voire ne font toujours rien pour contribuer à limiter la déforestation et à réduire l’impact de la  production de l’huile végétale la plus répondue au monde, notamment dans les milieux tropicaux les plus vulnérables de la planète.

L’édition 2016 du scorecard WWF sur les approvisionnement en huile de palme passe en revue les pratiques et politiques des 137 plus gros acteurs de la distribution, des produits de consommation et des services de restauration aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Australie, au Japon et en Inde. Parmi ces entreprises évaluées, des marques emblématiques telles que Carrefour, Ikea, McDonald’s, Nestlé, Safeway, Tesco ou Walmart ont été passées au crible.

Comme les années précédentes, ce classement se base sur les engagements et réalisations des entreprises notamment sur leur engagement à acheter de l’huile de palme non-issue de la déforestation, la transparence de leurs politiques d’approvisionnement ou encore leur appartenance ou non à la Table ronde pour l’huile de palme durable (RSPO).

En 2015, de nombreuses entreprises avaient promis aux consommateurs de se fournir à 100% en huile de palme certifiée.

« Cette année, le WWF a porté une attention toute particulière à mesurer la concrétisation de ces promesses », explique Adam Harrison, responsable du programme huile de palme pour le WWF. « Si plus de la moitié des entreprises évaluées affichent des progrès appréciables, 1 acteur sur 5 n’a pas répondu ou ne fait que trop peu pour réduire l’impact de l’huile de palme qu’il achète sur les écosystèmes. C’est inacceptable compte tenu de la facilité avec laquelle il est possible d’obtenir de l’huile de palme certifiée ».

« La certification RSPO, ainsi que les initiatives de mesure des stocks de carbone, ou de transparence et de traçabilité des approvisionnements font partie des alternatives permettant un développement soutenable du secteur. Le rôle des distributeurs et producteurs est d’encourager ce développement raisonné en achetant de l’huile de palme durable certifiée RSPO, ainsi qu’en encourageant l’amélioration continue de cette certification », complète Arnaud Gauffier, responsable agriculture et alimentation du WWF France.
 

Plus de la moitié des entreprises étudiées s’étaient engagées à se fournir à 100 % en huile de palme RSPO d’ici 2015

Si la plupart ont atteint leurs objectifs, il est assez décevant de constater que 21 acteurs n’y sont pas parvenus. Le WWF constate qu’aussi bien les petites que les grandes entreprises peuvent facilement s’approvisionner en huile de palme certifiée. Grâce à leur poids sur le marché, de gros acheteurs d’huile de palme, parmi lesquels Unilever, Ferrero, FrieslandCampina, Reckitt Benckiser, Colgate-Palmolive, ConAgra Foods et PepsiCo, se révèlent toutefois indispensables à la transformation de l’ensemble de l’industrie et, démontrent leur capacité d’entrainement grâce à leurs volumes significatifs d’achat d’huile de palme certifiée. De moins gros acheteurs tels que Walmart, Mars, Associated British Foods, General Mills, Kellogg’s et Danone sont également bien notés sur ce terrain. Mais les achats d’huile de palme certifiée ne sont qu’une première étape pour véritablement changer l’industrie. Certains de ces acteurs se sont d’ailleurs engagés à aller au-delà des exigences de la RSPO.

Cette année, l’évaluation du WWF a en outre examiné avec quelle rapidité les entreprises passent du simple échange de certificats à l’approvisionnement physique en RSPO. Seules trois entreprises, Ferrero, Danone et Arnott’s, ont utilisé à 100 % de l’huile de palme RSPO ségrégée en 2015. Sur ces 3 acteurs, seul Ferrero figure parmi les très gros acheteurs d’huile de palme. En France, Carrefour, Casino, Cérélia, Sodexo, L’Oréal ou Super U figurent parmi les bons élèves. Le WWF félicite ces marques d’avoir ouvert la voie vers un marché où l’huile de palme durable certifiée deviendra un standard. L’entreprise L’Oréal, notamment, s’est engagée dans une politique ambitieuse d’approvisionnement en huile de palme et ses dérivés qui couvre l’ensemble de ses marques et de ses opérations. Le WWF salue cette démarche et regrette que suite à une erreur de reporting auprès de la RSPO, le score de cette entreprise ne reflète pas l’intégralité de cette politique.

« Nous avons atteint une étape critique du chemin vers l’huile de palme durable » déclare Adam Harrison. « De plus en plus de grandes marques utilisent désormais uniquement de l’huile de palme RSPO, même si des entreprises retardataires traînent encore les pieds. Le WWF incite vivement les consommateurs à consulter le site web palmoilscorecard.wwf.panda.org et à l’utiliser pour communiquer avec les entreprises, saluer celles qui montrent l’exemple et en encourager d’autres à faire mieux. Nous avons tous un rôle à jouer en exigeant une participation et une transparence totale de tous les acheteurs d’huile de palme dans le monde en vue d’endiguer la vague de déforestation et transformer véritablement l’ensemble du secteur ».

Reprise de l’abattage des bouquetins du Bargy : M. Le Président, ne cédez pas à la facilité !

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17e Conférence des Parties de la CITES :
 l'opportunité de mettre fin au braconnage des espèces sauvages

L'éléphant d'Afrique constituera également l'un des sujets majeurs de la conférence<br />© Martin Harvey / WWFTrois rhinocéros meurent chaque jour braconnés pour leurs cornes. Depuis le début de l’année 2016, 700 sont morts rien qu’en Afrique du Sud. C’est justement dans ce pays que se tiendra la 17e Conférence des Parties de la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) du 24 septembre au 5 octobre 2016.

Cette rencontre doit être l’occasion pour les 181 pays réunis à Johannesbourg de mettre un coup d’arrêt au braconnage et à la criminalité liée aux espèces sauvages telles que le rhinocéros mais aussi les grands singes, l’éléphant, le tigre, le pangolin,  le bois de rose et bien d’autres.

Avec un nombre record de participants et de sujets à l’ordre du jour, cet événement de haut niveau devra permettre d’évaluer les progrès réalisés en matière de conservation des espèces depuis la dernière conférence – la CdP16 organisée à Bangkok en 2013 – et d’examiner 62 propositions d’amendements déposées par les pays.

« Le commerce illégal d’espèces sauvages représente plusieurs milliards de dollars et le 4e plus grand trafic derrière les trafics de drogue, de contrefaçon et d’êtres humains. Face à ce constat et au déclin dramatique de nombreuses espèces, la priorité de la CITES pour cette 17e conférence doit être de veiller à ce que les pays, souvent défaillants, tiennent leurs engagements en matière de lutte contre le braconnage et le commerce illégal. Il en va de la crédibilité de l’ensemble du dispositif.» – Pascal Canfin, Directeur général du WWF France
 

Le rhinocéros au cœur des discussions

Parce qu’il est l’une des espèces emblématiques de l’Afrique du Sud mais aussi et surtout parce qu’il est plus que jamais menacé, le rhinocéros sera au cœur des discussions. Depuis 2007, rien que dans ce pays, 6000 rhinocéros ont été braconnés, tués pour leurs cornes auxquelles la médecine ancestrale asiatique accorde des vertus aphrodisiaques voire médicales. Le principal facteur expliquant l’essor de ce commerce est l’explosion de la demande au Vietnam où la lutte contre le trafic est bien trop timide. Le WWF appelle le pays à prendre au plus vite les mesures nécessaires et la CITES à veiller à ce que celles-ci soient suivies d’effets sous peine de sanctions.

« Pour le Vietnam, mettre fin au commerce illégal de cornes de rhinocéros et préserver les rhinocéros d’Afrique n’est clairement pas la priorité..  Avec près de trois rhinocéros braconnés chaque jour, il n’y a pas de temps à perdre. La CITES doit adopter une ligne de conduite plus dure avec le Vietnam : mettre rapidement en œuvre des mesures fortes permettant de s’attaquer au commerce illégal de cornes de rhinocéros ou se voir infliger des sanctions économiques. » – Ginette Hemley, Cheffe de la délégation du WWF pour la CdP17 de la CITES
 

L’éléphant d’Afrique également l’un des sujets majeurs de la conférence

L’éléphant d’Afrique constituera également l’un des sujets majeurs de la conférence. Même si le commerce international de l’ivoire est interdit, environ 30 000 éléphants sont encore tués chaque année sur le continent. Si cette interdiction est fondamentale pour l’espèce, sans efforts importants pour empêcher le braconnage et le commerce illégal, elle ne suffit pas.

Le WWF s’oppose donc aux demandes formulées par certains pays pour permettre le commerce international d’ivoire et appelle, dans le même temps, la CITES à s’attaquer aux véritables problèmes qui se cachent derrière le commerce illégal d’ivoire : les réseaux criminels organisés, la corruption, l’absence ou la mauvaise application des lois dans les pays sources, consommateurs ou de transit, la forte demande en Asie.
 

La CITES doit se concentrer sur les mesures nécessaires pour lutter contre le commerce illégal de l’ivoire

La CITES doit se concentrer sur les mesures nécessaires pour lutter contre le commerce illégal de l’ivoire : réduire  la demande, revoir plus régulièrement et de manière plus stricte les lois nationales pour s’assurer qu’elles permettent une application effective de la CITES, lutter contre la corruption et la cybercriminalité. Il est particulièrement essentiel que les 19 pays africains et asiatiques, identifiés comme les plus impliqués dans le commerce illégal de l’ivoire, mettent rigoureusement en œuvre leur Plan national pour l’Ivoire. Ces plans commencent à donner des résultats et doivent maintenant faire l’objet d’examens indépendants qui permettront de sanctionner les pays n’ayant pas fait suffisamment de progrès.

Mais la conférence offrira également aux pays présents la possibilité de réduire les restrictions sur le commerce de certaines espèces, comme le zèbre de montagne du Cap, dont les populations se portent mieux depuis qu’elles ont été inscrites à l’Annexe I de la CITES et donc que leur commerce international à des fins commerciales est totalement interdit.

Le groupe Bel renouvelle son partenariat avec le WWF France, afin de réduire l'empreinte environnementale de sa production laitière

Le groupe Bel renouvelle son partenariat avec le WWF France<br />© WWFLe groupe Bel collecte chaque année environ 1,7 milliard de litres de lait auprès de 3200 producteurs situés à proximité de ses sites de production. Acteur majeur des produits laitiers, conscient de sa responsabilité et de l’impact de la production laitière sur l’environnement, le groupe a fait de son engagement pour une filière laitière durable un axe prioritaire de sa stratégie de responsabilité sociétale.  
 

Agir pour une filière laitière durable

« Afin de mettre en œuvre des actions concrètes et mesurables, Bel et le WWF France, ont signé en 2012 un partenariat, qu’ils renouvellent aujourd’hui, avec un objectif commun : limiter les impacts environnementaux liés à la production laitière. Le WWF France a ainsi aidé Bel à identifier les enjeux environnementaux prioritaires pour la réduction de l’empreinte environnementale de ses produits. Cela fait partie de notre politique de transformation des marchés », explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France.
 

L’alimentation des vaches laitières, un maillon essentiel pour une filière plus durable

Une première phase d’étude a démontré que l’alimentation des vaches laitières était un maillon essentiel d’une filière plus durable. La production de soja et du tourteau de palmiste aussi appelé PKE (Palm Kernel Expeller) qui composent la ration de la vache laitière affichent des impacts environnementaux particulièrement élevés.

Devenu membre de la RTRS (Table Ronde pour le Soja Responsable) en 2014, le groupe Bel a franchi une nouvelle étape en 2015 en achetant des certificats RTRS pour compenser 100% des volumes de soja utilisés dans l’alimentation des vaches laitières de ses producteurs à travers l’Europe (France – Pays-Bas – Portugal – Slovaquie – Pologne), soit 44 500 tonnes. Pour donner plus de sens à son engagement, le groupe Bel soutient depuis 2014 un projet de terrain pour aider des producteurs de soja dans la région du Mato-Grosso au Brésil à accéder à la certification RTRS en adoptant des pratiques plus responsables.

A ce jour, 21 342 hectares de culture de soja ont été certifiés RTRS au Brésil (de plus, 15 125 hectares sont préservés dans un objectif de conservation) couvrant ainsi les volumes nécessaires pour le groupe Bel. 9 producteurs participent aujourd’hui au projet et 60 000 hectares de soja s’ajoutent à cette action en 2016.

Toujours avec le WWF France, Bel a engagé en 2015 une démarche identique concernant le tourteau de palmiste (ou PKE). Ce sous-produit de la production d’huile de palme est utilisé en tant que complément alimentaire pour le bétail. Le tourteau de palmiste vient compléter le fourrage dans certains pays où Bel s’approvisionne en lait pour alimenter ses sites de production locaux.

La production d’huile de palme a doublé au cours de la dernière décennie, la demande augmente et cette expansion se fait au détriment de la forêt tropicale. En partenariat avec le WWF, Bel a rejoint  en 2016 un nouveau programme situé à Bornéo en Malaisie. Le groupe accompagne aujourd’hui des petits producteurs locaux pour la certification RSPO (Table Ronde pour l’Huile de Palme Durable), aide à la valorisation des résidus de production de l’huile de palme comme le palm kernel expeller (PKE) et favorise ainsi la mise en place d’une filière PKE plus transparente sur place.

Depuis 2016, Bel couvre 100% des volumes de soja (certification RTRS) et de PKE (certification RSPO utilisés au niveau mondial pour produire le lait qui entre dans la composition des fromages Bel.
 

Renouveler le partenariat pour aller plus loin dans le développement durable de la production laitière

Après trois ans d’un partenariat réussi, le groupe Bel et le WWF France s’engagent à nouveau pour trois ans et décident d’aller plus loin dans le développement durable de la production laitière.

« De nouveaux programmes sont à l’étude en Europe pour privilégier une approche locale fondée sur trois axes de travail : substituer le soja d’importation dans l’alimentation des vaches laitières par de l’approvisionnement local lorsque cela est possible, accompagner les producteurs dans leurs pratiques en matière d’empreinte environnementale, élargir la période de mise au pâturage des vaches laitières dans les régions de tradition pastorale. Sur la base des programmes d’encouragement au pâturage menés aux Pays-Bas,  des projets pilotes pourraient être envisagés avec des producteurs volontaires dans les bassins laitiers les plus importants du Groupe ». explique Magali Sartre, Directrice de la RSE et des relations extérieures chez Bel.

« Notre partenariat avec le WWF et ses premiers résultats concrets démontrent la pertinence de notre engagement commun. Nous avons durant ces 3 ans travaillé à valoriser et soutenir la production de soja et de palme responsables. Nous avons démontré que nous pouvions agir à notre niveau pour faire évoluer les pratiques. Avec ce nouveau partenariat, nous allons encore renforcer nos engagements en faveur d’une filière laitière durable, et je suis convaincu que cet exemple entrainera de nombreux acteurs dans cette voie » a déclaré Antoine Fievet, Président – Directeur Général du groupe Bel.