Espagne : activités extractives, dragage et agriculture intensive menacent le site de Costa Doñana

Costa Doñana<br />© Diego Lopez / WWFCosta Doñana, connu comme l’un des sites protégés les plus remarquables en Europe, risque d’entrer sur la Liste du Patrimoine mondial en péril de l’Unesco à cause des activités agricoles et industrielles qui s’y exercent. Après des années de mauvaise gestion et notamment de surexploitation de son eau, le parc national pourrait être totalement asséché si aucune mesure n’est prise au plus vite. C’est ce que révèle la dernière étude du WWF Sauvons Doñana : du danger à la prospérité réalisé par Dalberg.
 
Situé dans le sud de l’Espagne, Costa Doñana abrite plus de 4000 espèces, dont le lynx ibérique qui est en voie de disparition, et accueille six millions d’oiseaux migrateurs. Au-delà de sa richesse environnementale, le site est essentiel à l’économie régionale puisqu’il fournit des emplois aux  200 000 habitants de la région dans le secteur de la pêche, de l’agriculture, de la recherche et de l’écotourisme.
 
Ces trente dernières années, les activités industrielles et notamment l’agriculture intensive ont utilisé plus de 80% de l’eau qui devrait alimenter les marais de Costa Doñana. Très polluées par les pesticides et engrais utilisés par le secteur agricole, les eaux qui continuent à alimenter le site portent également atteinte à sa biodiversité. C’est le cas de la production croissante de fraises qui a un impact important sur la quantité mais aussi la qualité de l’eau de Costa Doñana d’autant que 70% de la production d’Espagne est cultivée sur le site. A elle seule, l’industrie de la fraise représente 400 millions d’euros chaque année.
 
A l’agriculture intensive s’ajoute plus de 1000 puits illégaux, 3000 hectares de fermes illégales, un plan de dragage ainsi que des projets d’extraction et de stockage de gaz. Le gouvernement andalou soutient également la réouverture d’une mine jouxtant le parc, mine connue pour avoir déjà causé l’une des pires catastrophes environnementales qu’ait vécue l’Espagne.
 

Faites-vous entendre

Le WWF appelle les institutions internationales à mettre le gouvernement espagnol face ses responsabilités pour la mauvaise gestion de Costa Doñana. L’Espagne doit au plus vite mettre un terme aux menaces exercées sur le site quelles qu’elles soient, notamment via un plan solide de gestion de l’eau.
 
 « Costa Doñana est à un tournant : soit le gouvernement espagnol respecte au plus vite les engagements internationaux qu’il a adopté, soit il continue à permettre sa surexploitation quitte à ce que la situation devienne irréversible et conduise à son classement sur la liste du patrimoine mondial en péril en juin 2017. La protection de Costa Doñana n’est pas seulement une question d’intérêt local ou national, elle est d’une importance internationale. »
Juan Carlos del Olmo, directeur général du WWF Espagne
 
« Le site de Costa Doñana est protégé par presque tous les niveaux de protection : parc national, site Ramsar, site Natura 2000, réserve de la biosphère de l’Unesco, site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Si nous ne sommes pas en mesure de préserver ce site emblématique, comment pouvons-nous espérer préserver notre planète ? Nos actes doivent être à la hauteur de notre ambition ! » 
Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Vous aussi interpellez le Président du gouvernement d’Espagne et demandez au gouvernement espagnol d’intervenir concrètement sur le site wwf.fr/faitesvousentendre

#FAITESVOUSENTENDRE

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Le WWF applaudit la motion UICN pour la coopération à l'échelle du plateau des Guyanes

Matécho forest. French Guiana<br />© Roger Leguen / WWF

Parmi les nombreuses motions adoptées lors du récent congrès de l’UICN, la motion n°41 entérine le nécessaire renforcement de la coopération entre les aires protégées du plateau des Guyanes et du Nord Est de l’Amazonie.
 
Cette annonce du besoin d’échanges transfrontaliers prend un sens particulier dans le contexte du dernier Congrès Mondial de la Nature de l’UICN tenu à Hawaï (USA) du 1er au 10 septembre 2016, intitulé cette année « La planète à la croisée des chemins ».
 
Ce congrès apparaît comme le plus grand rassemblement d’experts et de décideurs en matière d’environnement, depuis l’Accord historique de Paris (COP21), et depuis l’annonce des Objectifs du Millénaire pour le Développement et l’après 2015. Les motions validées par le congrès mondial de l’UICN se révèlent être de précieuses orientations pour les futurs programmes de protection de l’environnement et de développement durable.
 
L’adoption de la motion n°41 portant sur les Guyanes est capitale. Elle pourra permettre le développement d’une dynamique large, d’orientations stratégiques et d’actions concrètes, pour assurer la préservation effective du massif forestier du plateau des Guyanes et des six territoires associés (Guyana, Suriname, Guyane française, Venezuela, Amapá brésilien, et Colombie), tout en assurant le développement socioéconomique et le bien-être des populations concernées.
 
Cette approche rejoint celle déjà proposée par le Président de la République du Guyana,  Brigadier David Granger, pendant le 4ème congrès international pour la biodiversité du plateau des Guyanes qui s’est déroulé à Georgetown (Guyana) du 8 au 11 août 2016 : « C’est le moment pour les gouvernements, les acteurs scientifiques, les organisations non gouvernementales et les communautés locales de forger des partenariats en faveur de la préservation de la biodiversité du plateau des Guyanes. Ils permettront aux Etats de valoriser le forts niveau d’endémisme, de diversité culturelle, et de bon état des écosystèmes pour une croissance inclusive et une sécurisation du futur ».
 
« La voie pour une stratégie plus intégrée permettant la préservation de la biodiversité et les écosystèmes uniques du plateau des Guyanes est maintenant officiellement tracée, et reconnue au plus haut niveau mondial par l’adoption de cette nouvelle motion lors du récent congrès mondial de l’UICN »,explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France. 

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