Déforestation : l'Amazonie plus que jamais en danger

L'Amazonie en chiffres<br />© WWFDans son dernier rapport intitulé Living Amazon Report 2016, le WWF révèle une augmentation inquiétante du nombre d’opérations ayant occasionné en toute légalité la dégradation, la réduction des effectifs et le déclassement des aires protégées.
 
La région amazonienne est plus que jamais menacée par des activités économiques non soutenables et subit des changements sans précédent. Les pressions multiples et liées les unes aux autres s’expliquent par la recherche de profits des pays de la région et du reste du monde.
 
Le WWF a identifié 31 « fronts de déforestation » en Amazonie qui mettent en péril le bon état de la forêt dans son ensemble. Les activités agricoles et d’élevage du bétail, soutenues par des financements nationaux et internationaux, constituent la première cause de déforestation.
Face à ce constat, le WWF appelle les pays de la région amazonienne à mettre en place une stratégie collective intégrant conservation et développement soutenable afin de préserver les services écologiques rendus par le biome amazonien indispensable à la région comme à la planète.
 
Dans la région amazonienne, on compte plus de 250 projets de construction de barrages qui pourraient dégrader sévèrement l’hydrologie et l’écologie des écosystèmes d’eau douce et plus de 20 projets de construction de routes qui devraient traverser ses forêts denses.
 
Au Brésil uniquement, une récente analyse montre que depuis 2005 les opérations ayant entrainé la dégradation, la réduction des effectifs et le déclassement des aires protégées sont également de plus en plus nombreuses, très souvent pour rendre possible la construction de barrages hydroélectriques. Si elles sont autorisées, d’autres opérations encore en cours d’examen, pourraient affecter 6,5 millions d’hectares d’aires protégées.
 

Green bonds : pour une transition écologique plus rapide

Standards de durabilité pour les matières premières agricoles<br />© WWFLe WWF est convaincu du fort potentiel du marché des obligations vertes (green bonds)  pour accélérer la transition écologique et énergétique grâce aux capitaux publics et privés qu’il permet de lever. Toutefois, ce nouveau marché manque à ce stade de critères et de référentiels solides.

Dans la plupart des cas, c’est l’émetteur lui-même qui définit ce qui est vert et ce qui ne l’est pas, sans garde-fous appropriés. Il existe donc un risque réel de « green washing » qui pourrait perturber le développement de ce marché naissant[1].

Des initiatives de normalisation multi-acteurs existent, notamment dans le cadre des « Green Bond Principles  (GBP)» et de la « Climate Bonds Initiative (CBI) », mais un travail important reste à accomplir pour sécuriser le développement du marché des obligations vertes. 

C’est la raison pour laquelle, à travers son rapport Les obligations vertes doivent tenir leur promesse,  le WWF appelle à des normes fiables, crédibles, suffisamment précises et largement acceptées. Seule une obligation pour laquelle l’émetteur peut démontrer des bénéfices environnementaux tangibles et mesurables, certifiés par un organisme indépendant devrait être considérée comme une « obligation verte ».

La dynamique des obligations vertes ou green bonds s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience des enjeux de la lutte contre le changement climatique et du financement de la transition énergétique et écologique. « Le WWF salue d’ailleurs, l’intérêt marqué des investisseurs et des émetteurs publics et privés, notamment français, pour les obligations dites « vertes ». La France a en effet conforté sa position de leader en matière de finance verte lors de la dernière conférence environnementale lorsque le Président de la République a annoncé que la France allait développer le marché des ‘green bonds’ et que l’Etat pourrait porter lui-même un tel instrument financier dédié à la transition. Sous réserve de présenter une véritable additionnalité, l’émission d’une « obligation verte souveraine » est intéressante car elle permettra de passer à une autre échelle et d’élargir la gamme de investissement verts disponibles », explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France. 

Cependant, si le marché des green bonds a connu une croissance de +50% depuis sa création en 2007, avec une forte croissance en 2014, son développement a légèrement ralenti en 2015 pour atteindre un niveau d’encours de 91 milliards de dollar en fin d’année, soit moins d’un pourcent des titres de créance négociés sur les marchés internationaux.

Les normes préconisées par ce nouveau rapport pourraient aider à structurer le marché émergent des obligations vertes et établir la confiance dont les investisseurs ont besoin pour amplifier son développement. C’est le message adressé par le WWF à l’ensemble des acteurs du marché à quelques jours de l’Assemblée Générale des Green Bonds Principles qui se tiendra le 16 juin à Londres.

« Avec le bon niveau d’engagement et de collaboration entre les différentes parties prenantes, et sous la direction des initiatives existantes telles que « Green Bond Principles »  et  la « Climate Bonds Initiative », il devrait être possible de définir un ensemble de normes largement acceptées sur la base de référentiels scientifiques » conclut Nicole Clucas, spécialiste de la Finance Responsable au WWF Royaume-Uni.
 

En savoir plus sur le marché des obligations vertes

Selon une étude réalisée par Paris Europlace [2], la France se place en tête des pays d’origine des émetteurs d’obligations vertes et représente fin 2015 plus de 10% des émissions, en termes d’encours ».

La France a confirmé sa position de leader lors de la dernière conférence environnementale quand le président de la République a annoncé que « […] la France va développer le marché des ‘green bonds’, des obligations vertes […] et que l’Etat pourra porter lui-même un tel instrument financier dédié à la transition ». Le marché des Green bonds dans le monde a fortement cru ces dernières années passant de quelques centaines de millions de dollars US en 2007 à plus de 40 milliards de dollars US en 2015. Soit une croissance annuelle de plus de 50 % en moyenne.

En France des Green bonds ont été émis, par exemple, par des collectivités locales (Ile-de-France, Nord-Pas de Calais, …), des agences publiques (Agence Française de Développement) ou encore des entreprises. La France est, en 2015, le 2nd pays émetteur dans le monde, juste après les Etats-Unis.
Le Gouvernement français a inititié une demarche innovante en annonçant les premiers Green bonds souverains, émis par l’Etat lui-même.

J-15 avant le Pandathlon

Equipe Paris 2024<br />© Paris2024Le comité Paris 2024 se joint aux équipes participantes afin de soutenir cet événement sportif éco-responsable

Plus que 2 semaines avant le Pandathlon ! Organisé depuis 10 ans par le WWF, le Pandathlon,  événement sportif, solidaire et éco-conçu vise à récolter des fonds pour financer des projets écologiques novateurs et ambitieux. Cette année, le Pandathlon aura lieu les 25 et 26 juin à St Gervais en Haute-Savoie dans le cadre de l’#OpérationMontBlanc.

Cette nouvelle édition du Pandathlon revêt cette année un tout caractère spécial.

La nouvelle édition propose, tout d’abord,  2 parcours et 2 niveaux de difficulté puisque les équipes participantes pourront se challenger sur un parcours de 17 km sur 1 770 m de dénivelé positif ou bien sur un parcours plus ardu de 21,5 km sur 2 144 m de dénivelé.

Le Pandathlon enregistre en 2016 une participation record. Plus d’une centaine d’équipes se sont en effet inscrites et collectent actuellement des fonds pour financer le projet écologique de la restauration du Mont-Lachat.

Parmi les « pandathlètes » engagés dans ce défi solidaire, deux équipes membres du comité de candidature Paris 2024!  Plus que jamais motivées, chacune des 2 équipes #Paris2024 bénéficiera du soutien et de la mobilisation d’un champion olympique.

Le Comité Paris 2024, soutenu par le WWF dans le cadre d’un partenariat stratégique, s’est engagé à proposer des Jeux à impact environnemental positif, s’inscrivant dans une logique de transition énergétique et écologique. C’est donc tout naturellement que des équipes se sont proposées pour l’aventure.

« La candidature de Paris 2024 s’inscrit dans une ambition d’excellence environnementale. Partenaire de la candidature, le WWF France nous accompagne dans cette aventure unique. Il nous semblait important de soutenir et de participer activement au Pandathlon, événement sportif éco-responsable.

Cet événement démontre à quel point les compétitions sportives peuvent non seulement limiter leurs impacts environnementaux mais également contribuer à faire avancer la protection des écosystèmes et la prise en compte des enjeux environnementaux » souligne Jérôme Lachaze, membre de l’équipe PandAnouslesJeux et par ailleurs Responsable du Développement Durable au sein du comité de candidature.

Cette 4eme année de Pandathlon organisée à Saint-Gervais permettra enfin de célébrer l’achèvement de la réhabilitation du Mont-Lachat puisqu’après 4 ans de travail et grâce à la collecte des pandathlètes mobilisés depuis plusieurs années, la nature reprend à présent ses droits sur ce site auparavant dénaturé.

Parcours, aventure, champions olympiques, moments intenses et récompense d’une mission accomplie : l’éco-randonnée du Pandathlon réserve ainsi de beaux challenges et de belles surprises pour l’année 2016 !

 

L’administration nie la réalité pour chasser un oiseau menacé

Pour justifier la chasse de la grive à pieds jaunes, le service de Guadeloupe de l’ONCFS a publié un communiqué de presse relativisant dangereusement le mauvais état de conservation de […]

Cet article L’administration nie la réalité pour chasser un oiseau menacé est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.

Néonicotinoïdes : appel à mobilisation pour l’interdiction de ces insecticides

Alors que la démonstration scientifique est faite et indiscutable que les néonicotinoïdes sont extrêmement dangereux pour notre environnement et que les premiers signes d’impact apparaissent sur la santé humaine, envoyez un courrier à nos députés pour leur demander de se prononcer en faveur de l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes et signez la pétition.