Lettre ouverte à S. Royal sur le commerce international des espèces menacées

Madame la Ministre, au nom des associations soussignées, nous attirons votre attention sur la prochaine Conférence des Parties (CoP17) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune […]

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Transport par câble et villes durables : POMA signe un partenariat avec le WWF France

Transport par cable<br />© Michael Buckley / WWF-CanadaLe groupe français POMA, acteur majeur des solutions de transport par câble s’engage pour un partenariat de trois ans avec le WWF France, le Fonds Mondial pour la Nature. L’objectif de cette collaboration est d’accompagner le développement du transport par câble responsable comme solution de mobilité urbaine.

Nouveau biotope de l’humanité, les villes doivent être repensées pour réduire leur empreinte écologique tout en garantissant le bien-être de chacun.

Convaincu par le rôle moteur et le potentiel des villes en matière de lutte contre le changement climatique, le WWF mène de nombreuses actions destinées à accélérer leur mutation grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs de la ville : citoyens, collectivités, institutions et entreprises. Représentant 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur du transport et la mobilité urbaine sont des dimensions clé pour penser une ville de demain à plus faible impact carbone.

Dans le cadre de leur partenariat, le WWF France et POMA ont ainsi choisi de travailler ensemble sur le potentiel du transport par câble en milieu urbain et au développement de projets pilotes de mobilité urbaine à venir sur le territoire français.

Réduire l’impact carbone de ses installations et contribuer au développement du transport par câble comme outil de mobilité urbaine au sein des « villes durables » est en effet également l’un des objectifs majeurs de l’entreprise POMA.

Le WWF France interviendra à deux niveaux auprès de POMA : il apportera tout d’abord son expertise sur une réflexion globale sur le transport par câble en ville et contribuera par ailleurs à des projets concrets. Ses experts accompagneront POMA dans sa démarche et ses projets d’intégration du transport par câble urbain pour réinventer les villes et pousser son niveau d’ambition.

Le travail commun des équipes de POMA et du WWF France a débuté par la mise en œuvre d’une feuille de route pour l’année à venir. POMA et le WWF travailleront à la fois sur la définition d’une démarche commune sur le transport par câble responsable, et sur la préparation de projets pilotes de terrain.

Pour POMA, l’enjeu est important. L’entreprise souhaite inscrire dans ses processus futurs toutes les bonnes pratiques apprises et développées au cours de son partenariat avec le WWF. A terme, POMA entend aussi se positionner comme prescripteur dans le domaine des solutions de mobilité urbaine pour répondre au mieux à la mise en œuvre de la Ville durable du futur afin de préserver au mieux les ressources, les paysages et les territoires.

 

Les grandes entreprises tardent à respecter leurs engagements sur les matières premières agricoles durables

Plantation d'huile de palme <br />©  WWF-Malaysia / Mazidi Abd GhaniGland, Suisse – Une nouvelle étude du WWF publiée aujourd’hui souligne que, malgré les engagements pris, seules quelques grandes entreprises de biens de consommation et quelques distributeurs ont intégré des mesures significatives de soutenabilité dans leurs politiques d’approvisionnement en matières premières agricoles.

Publié en amont du sommet annuel du Consumer Goods Forum (CGF) se tenant les 15 et 17 juin à Cape Town, en Afrique du Sud, le rapport « Slow Road to Sustainability » examine les politiques et la performance des 256 fabricants de marque et détaillants membres du CGF, dont les ventes annuelles combinées représentent plus de 3,5 milliards de dollars américains à l’échelle mondiale.

Sur la base d’une analyse des rapports annuels, des engagements RSE et des sites web des entreprises concernées, le rapport révèle que seules 14% d’entre elles comme Kimberly-Clark, Waitrose, Unilever, Kao Corporation et Royal Ahold ont pris des engagements assortis de délais quantifiés pour s’approvisionner selon les normes crédibles recommandées par le WWF pour leurs matières premières agricoles telles que l’huile de palme, le papier, le soja, la canne à sucre ou encore le poisson d’élevage.

Seules 22 entreprises (soit 9% de celles analysées) ont pris des engagements quantifiés et assortis de délais pour s’approvisionner en totalité ou en majorité en matières premières nécessaires à leurs activités selon d’autres normes de certification crédibles.

Cependant, les détails de certains engagements restent vagues, laissant émerger un problème plus profond de transparence. Selon le rapport, seules 42% des entreprises publient des informations sur leur soutenabilité dans leur rapport annuel ou dans un rapport de soutenabilité isolé.

« Ce sont des nouvelles décevantes. Les entreprises, en particulier les grands producteurs et acheteurs de matières premières ont un rôle essentiel à jouer dans la transformation des marchés vers des modèles plus soutenables », a déclaré Stephen Watson, Responsable des Relations au Monde Economique et de l’Initiative WWF de transformation du marché en Asie.

La demande de produits provenant de la sylviculture, de l’agriculture et de la pêche, est en plein essor. Cependant, leur production non soutenable affecte les forêts, les habitats, les systèmes d’eau douce, l’océan et le climat mondial, menaçant ainsi les moyens de subsistance des populations locales.

Compte tenu de leur nombre, de leur taille et de leur diversité, les membres du CGF constituent un échantillon significatif pour l’analyse des pratiques d’approvisionnement en lien avec les 14 produits que le WWF a identifié comme prioritaires en raison de leur contribution à la déforestation, à la surpêche et à la pénurie d’eau.

« Pour répondre à la demande croissante et éviter la surexploitation de nos ressources naturelles, nous devons trouver une façon plus durable de s’approvisionner et de produire des matières premières agricoles. Des politiques d’achats favorisant les produits certifiés est une première étape essentielle pour les entreprises afin de mettre en œuvre une stratégie d’approvisionnement durable, intégrant tout autant les questions environnementales et sociales« , a ajouté M. Watson.

Le WWF reconnaît que les entreprises ne peuvent résoudre ce problème mondial seules. Tous les acteurs, y compris les gouvernements, les communautés, les consommateurs, les institutions financières et les ONG, doivent reconnaître les impacts de la production des matières premières agricoles et trouver ensemble des moyens pour parvenir à un équilibre entre production durable et préservation des services écosystémiques vitaux.

Le WWF appelle les sociétés membres de la CGF, ainsi que les entreprises qui n’en font pas partie mais qui s’approvisionnent en matières premières agricoles, à s’engager publiquement en faveur d’un approvisionnement en marchandises certifiées et ce pour 100% de leurs besoins en volume d’ici 2020.

En outre, les entreprises doivent publier leurs plans d’action assortis de délais quantifiés détaillant la façon dont ils vont atteindre leurs engagements.

Le WWF appelle le Conseil du CGF à encourager tous ses membres à publier un rapport annuel de développement durable d’ici 2018 au plus tard, en utilisant notamment la Global Reporting Initiative (GRI).

 

Les anti-loups font interdire une conférence : ont-ils peur de la vérité ?

Ils ont peur du loup, peur des joujoux, peur de tout. Mais pas du ridicule ! Une conférence sur la biologie des loups qui devait avoir lieu ce mercredi 15 […]

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Déforestation : l'Amazonie plus que jamais en danger

L'Amazonie en chiffres<br />© WWFDans son dernier rapport intitulé Living Amazon Report 2016, le WWF révèle une augmentation inquiétante du nombre d’opérations ayant occasionné en toute légalité la dégradation, la réduction des effectifs et le déclassement des aires protégées.
 
La région amazonienne est plus que jamais menacée par des activités économiques non soutenables et subit des changements sans précédent. Les pressions multiples et liées les unes aux autres s’expliquent par la recherche de profits des pays de la région et du reste du monde.
 
Le WWF a identifié 31 « fronts de déforestation » en Amazonie qui mettent en péril le bon état de la forêt dans son ensemble. Les activités agricoles et d’élevage du bétail, soutenues par des financements nationaux et internationaux, constituent la première cause de déforestation.
Face à ce constat, le WWF appelle les pays de la région amazonienne à mettre en place une stratégie collective intégrant conservation et développement soutenable afin de préserver les services écologiques rendus par le biome amazonien indispensable à la région comme à la planète.
 
Dans la région amazonienne, on compte plus de 250 projets de construction de barrages qui pourraient dégrader sévèrement l’hydrologie et l’écologie des écosystèmes d’eau douce et plus de 20 projets de construction de routes qui devraient traverser ses forêts denses.
 
Au Brésil uniquement, une récente analyse montre que depuis 2005 les opérations ayant entrainé la dégradation, la réduction des effectifs et le déclassement des aires protégées sont également de plus en plus nombreuses, très souvent pour rendre possible la construction de barrages hydroélectriques. Si elles sont autorisées, d’autres opérations encore en cours d’examen, pourraient affecter 6,5 millions d’hectares d’aires protégées.
 

Green bonds : pour une transition écologique plus rapide

Standards de durabilité pour les matières premières agricoles<br />© WWFLe WWF est convaincu du fort potentiel du marché des obligations vertes (green bonds)  pour accélérer la transition écologique et énergétique grâce aux capitaux publics et privés qu’il permet de lever. Toutefois, ce nouveau marché manque à ce stade de critères et de référentiels solides.

Dans la plupart des cas, c’est l’émetteur lui-même qui définit ce qui est vert et ce qui ne l’est pas, sans garde-fous appropriés. Il existe donc un risque réel de « green washing » qui pourrait perturber le développement de ce marché naissant[1].

Des initiatives de normalisation multi-acteurs existent, notamment dans le cadre des « Green Bond Principles  (GBP)» et de la « Climate Bonds Initiative (CBI) », mais un travail important reste à accomplir pour sécuriser le développement du marché des obligations vertes. 

C’est la raison pour laquelle, à travers son rapport Les obligations vertes doivent tenir leur promesse,  le WWF appelle à des normes fiables, crédibles, suffisamment précises et largement acceptées. Seule une obligation pour laquelle l’émetteur peut démontrer des bénéfices environnementaux tangibles et mesurables, certifiés par un organisme indépendant devrait être considérée comme une « obligation verte ».

La dynamique des obligations vertes ou green bonds s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience des enjeux de la lutte contre le changement climatique et du financement de la transition énergétique et écologique. « Le WWF salue d’ailleurs, l’intérêt marqué des investisseurs et des émetteurs publics et privés, notamment français, pour les obligations dites « vertes ». La France a en effet conforté sa position de leader en matière de finance verte lors de la dernière conférence environnementale lorsque le Président de la République a annoncé que la France allait développer le marché des ‘green bonds’ et que l’Etat pourrait porter lui-même un tel instrument financier dédié à la transition. Sous réserve de présenter une véritable additionnalité, l’émission d’une « obligation verte souveraine » est intéressante car elle permettra de passer à une autre échelle et d’élargir la gamme de investissement verts disponibles », explique Pascal Canfin, directeur général du WWF France. 

Cependant, si le marché des green bonds a connu une croissance de +50% depuis sa création en 2007, avec une forte croissance en 2014, son développement a légèrement ralenti en 2015 pour atteindre un niveau d’encours de 91 milliards de dollar en fin d’année, soit moins d’un pourcent des titres de créance négociés sur les marchés internationaux.

Les normes préconisées par ce nouveau rapport pourraient aider à structurer le marché émergent des obligations vertes et établir la confiance dont les investisseurs ont besoin pour amplifier son développement. C’est le message adressé par le WWF à l’ensemble des acteurs du marché à quelques jours de l’Assemblée Générale des Green Bonds Principles qui se tiendra le 16 juin à Londres.

« Avec le bon niveau d’engagement et de collaboration entre les différentes parties prenantes, et sous la direction des initiatives existantes telles que « Green Bond Principles »  et  la « Climate Bonds Initiative », il devrait être possible de définir un ensemble de normes largement acceptées sur la base de référentiels scientifiques » conclut Nicole Clucas, spécialiste de la Finance Responsable au WWF Royaume-Uni.
 

En savoir plus sur le marché des obligations vertes

Selon une étude réalisée par Paris Europlace [2], la France se place en tête des pays d’origine des émetteurs d’obligations vertes et représente fin 2015 plus de 10% des émissions, en termes d’encours ».

La France a confirmé sa position de leader lors de la dernière conférence environnementale quand le président de la République a annoncé que « […] la France va développer le marché des ‘green bonds’, des obligations vertes […] et que l’Etat pourra porter lui-même un tel instrument financier dédié à la transition ». Le marché des Green bonds dans le monde a fortement cru ces dernières années passant de quelques centaines de millions de dollars US en 2007 à plus de 40 milliards de dollars US en 2015. Soit une croissance annuelle de plus de 50 % en moyenne.

En France des Green bonds ont été émis, par exemple, par des collectivités locales (Ile-de-France, Nord-Pas de Calais, …), des agences publiques (Agence Française de Développement) ou encore des entreprises. La France est, en 2015, le 2nd pays émetteur dans le monde, juste après les Etats-Unis.
Le Gouvernement français a inititié une demarche innovante en annonçant les premiers Green bonds souverains, émis par l’Etat lui-même.