J-1 avant Earth Hour :
 ce samedi à 20h30, 178 pays et des millions de citoyens mobilisés pour la planète

Earth Hour 2015 à Paris<br />© WWF France / Earth Hour

Samedi 19 mars entre 20h30 et 21h30, à l’occasion d’Earth Hour (« 60 minutes pour la planète »), des millions de citoyens du monde entier éteindront leurs lumières en signe de soutien pour la planète.

Cette année, 178 pays participeront à ce grand événement symbolique de sensibilisation et de mobilisation organisé par le WWF depuis 2007. En remontant les fuseaux horaires pendant 24h, depuis Singapour à Honolulu, des milliers de sites et monuments emblématiques tels que l’Empire State Building à New York, le Burj Khalifa à Dubaï, l’Opéra à Sydney ou encore la skyline de Hong Kong, seront plongés dans le noir.

En France, 50 villes devraient éteindre leurs monuments emblématiques. Quelques exemples : Argenteuil, Aulnay-sous-Bois, Avignon, Besançon, Carcassonne, Chambéry, Grenoble, Marseille, Nancy, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Metz, etc.

A Paris, Pascal Canfin, Directeur général du WWF France et Anne Hidalgo, Maire de Paris, éteindront la Tour Eiffel en présence de Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat.

A Lyon, les facades situées autour de la place de la République seront éteintes et des animations de sensibilisation aux enjeux climatiques seront proposées : vélos jukebox pour diffuser de la musique en pédalant, vélos cinéma pour projeter des courts métrages, défi carbone, etc.

Avec Earth Hour 2016, l’objectif est de maintenir la pression de la société civile pour que les engagements de la COP21 pris e n décembre dernier soient tenus, de mettre en lumière la dynamique et les multiples actions mises en œuvre pour le climat mais aussi de démontrer qu’ensemble de grandes avancées sont possibles.

 « La succession des « records » climatiques et des catastrophes à travers le monde nous rappellent sans cesse l’urgence d’agir pour le climat. La pire des choses serait que la parenthèse COP21 se referme et que l’on continue comme avant. Les engagements doivent être tenus et rapidement consolidés pour faire de 2016 l’année de la cohérence. Citoyens, collectivités locales, entreprises…à travers Earth Hour, nous appelons tous les acteurs à accélérer et amplifier l’action sur le terrain. » Pascal Canfin, directeur général du WWF France

 

En attendant l’évènement, le WWF France invite les internautes à marquer virtuellement leur engagement en éteignant leur ampoule sur une Tour Eiffel digitale.

Mon voisin agriculteur arrache la haie bordant son champ. En a-t-il le droit ?

Les haies sont un élément important pour la qualité de nos paysages et de nos sols, et participent au maintien de la biodiversité en accueillant de nombreuses espèces animales. Elles […]

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Conseil européen 17-18 mars : quelles suites pour l'Accord de Paris ?

UN Climate Change Conference<br />© Paris Climat 2015

Tous présents sur la photo de famille à la COP21, les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se retrouvent ce jeudi au Sommet du Conseil européen. Alors que le climat devrait figurer dans les conclusions du Conseil, ces derniers comptent-ils démontrer qu’ils font toujours partie de la coalition mondiale « de la haute-ambition » lancée à Paris ?

A l’occasion du Conseil, le WWF appelle les leaders de l’Union européenne à ouvrir la porte à un alignement de l’ambition climatique et énergétique européenne avec les objectifs de l’Accord de Paris, et notamment le respect du seuil critique de 1,5°C de réchauffement planétaire. Pour ce faire, l’UE doit notamment revoir ses objectifs en renouvelables et en économies d’énergie pour 2030 et ses outils de régulation, notamment pour donner un vrai prix au carbone.

Deux annonces récentes doivent inciter l’UE à aller dans ce sens. L’AIE, d’abord, indique dans ses données annuelles que pour la deuxième année consécutive, les émissions de CO2 de l’énergie n’ont pas augmenté et semblent découpler de la croissance économique mondiale.Raison principale avancée par l’organisation : les renouvelables ont compté en 2015 pour 9/10ème des nouvelles capacités installées en électricité dans le monde.

L’IRENA, ensuite, préconise dans un nouveau rapport de doubler la part des renouvelables dans le monde d’ici 2030 pour tenir les engagements de l’Accord de Paris.  

Quel rôle la France, présidente de la COP21, pourrait-elle jouer au Conseil européen ?

Pour Pascal Canfin, directeur général du WWF France, « François Hollande doit saisir l’occasion du Conseil pour remobiliser l’Europe sur les enjeux climatiques. Alors que 9/10ème de l’électricité nouvelle installée dans le monde est renouvelable, il est temps d’accélérer la transition énergétique européenne. A un mois de la signature de l’Accord de Paris à New York, l’UE doit expliquer et démontrer au plus haut niveau comment elle entend donner vie à l’accord. »

Pour Pierre Cannet, responsable du programme climat au WWF France, « 90% des Français soutiennent un modèle énergétique européen basé sur les énergies renouvelables et les économies d’énergie. C’est ce message que nous adresserons pour Earth Hour en Europe samedi 19 mars à 20h30. Comment imaginer que l’Union européenne ne puisse passer que de 20 à 27% d’énergie renouvelables en 10 ans ? Elle doit relever son ambition vers plus de renouvelables en 2030. » 

Examen du projet de loi « Biodiversité » à l'Assemblée Nationale – Jour 1

Les députés ont débuté, hier, l’examen, en deuxième lecture du projet de loi « Reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages ». Le texte a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale en mars 2015 et par le Sénat en janvier dernier puis modifié en commission Développement durable de l’Assemblée nationale la semaine dernière.

Une grande avancée dans la loi sur la biodiversité : l'Assemblée nationale reconnait le préjudice écologique

Des volontaires en train de nettoyer une plage après un désastre écologique<br />© Nigel Dickinson / WWF

L’Assemblée nationale vient d’adopter dans le projet de loi sur la biodiversité un article introduisant dans le code civil la reconnaissance du préjudice écologique (54 voix pour – 11 voix contre).

Si le préjudice écologique a été reconnu par le juge au travers de plus de 200 décisions de justice, nous ne sommes pas à l’abri d’une fluctuation de la jurisprudence. Il est essentiel de sécuriser la reconnaissance du préjudice écologique en l’introduisant dans le code civil tout en veillant à ce que les modalités de cette inscription ne soient pas en deçà de ce que permet la jurisprudence actuelle.

Selon Pascal Canfin, directeur général du WWF France, « Les députés viennent de consacrer le préjudice écologique dans la loi. C’est un progrès important qui donne à la France un rôle de leader. Les lobbies qui avaient voulu vider la loi de sa substance il y a 10 jours ont perdu.

L’amendement, vite retiré, que le gouvernement a déposé la semaine dernière vidait le préjudice écologique d’une grande partie de sa substance et aurait constitué une régression. L’amendement qui a été voté ce soir est un progrès : les dispositions adoptées permettent une meilleure prise en compte du préjudice écologique et donnent un cadre juridique aux entreprises, ce qui est toujours plus sécurisant pour elles qu’une jurisprudence fluctuante.

Avec une telle reconnaissance du préjudice écologique dans son code civil, la France serait en pointe au niveau mondial. Dans le cadre du travail étroit que nous menons avec des juristes spécialisés, nous allons suivre de près les travaux au Sénat pour que cette disposition demeure telle quelle dans la loi sur la biodiversité. Ce serait une grande avancée dont notre pays pourrait s’enorgueillir.  »

Selon Isabelle Laudon, responsable des politiques publiques au WWF France, « L’article adopté par l’Assemblée nationale, sur proposition de la rapporteure Geneviève Gaillard et avec le soutien du gouvernement, est une avancée car il consacre la responsabilité civile sans faute en cas de dommage à l’environnement et ouvre l’action en justice à davantage de personnes.

Il permet une meilleure prise en compte des caractéristiques du préjudice écologique en affectant les dommages et intérêts à la réparation de la nature endommagée ou en allongeant les délais de prescription de 10 à 30 ans. L’entrée du préjudice écologique dans le code civil se fait par la grande porte et donnera une bien meilleure lisibilité au juge. »

* La loi sur la biodiversité, après son passage à l’Assemblée nationale en mars 2015 puis au Sénat en janvier, revient maintenant à l’Assemblée. Le texte a été discuté en Commission Développement durable (du 1er au 9 mars) et est maintenant en discussion en plénière (15-17 mars).