J-8 avant Earth Hour 2016 le 19 mars à 20h30

Extinction de la Tour Eiffel pour Earth Hour<br />© WWF FranceDe l’Antarctique à la station spatiale internationale, Earth Hour a su rassembler en 2015 des millions de personnes toutes mobilisées pour le climat.

Plus de 7 000 villes dans 172 pays et 1 400 sites emblématiques étaient plongés dans l’obscurité pour signifier leur engagement dans la lutte contre le changement climatique. 

Cette année, la vague d’extinction d’Earth Hour débutera aux îles Fidji pour ensuite se répandre sur les 7 continents. Trois mois après la COP21, cette grande mobilisation pour la planète sera cette année l’occasion de rappeler que les engagements pris doivent être tenus.

En France, Earth Hour donnera lieu à plusieurs événements symboliques. Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et près de 50 autres villes participeront à l’événement en éteignant leurs monuments et bâtiments les plus connus à cette occasion.

A Paris, cette année, Pascal Canfin, directeur général du WWF France et Anne Hidalgo, Maire de Paris, éteindront la Tour Eiffel en présence de Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat.

À l’issue de l’événement, les équipes lauréates des #CaféPanda, mobilisées depuis octobre 2015, remettront à la présidence de la COP21, le recueil d’initiatives Les étudiants s’engagent pour le climat édité par le WWF.

Partout en France, chaque citoyen peut d’ores et déjà participer à Earth Hour notamment à travers l’opération Donate Your Feed sur Facebook, ou en éteignant virtuellement une ampoule de la Tour Eiffel sur le site earthhour.paris.

10, 9, 8, 7…. le décompte est lancé pour tous passer en mode action le 19 mars 2016 !

Afrique : le braconnage des rhinocéros en hausse

Black rhinoceros (Diceros bicornis)<br />© Martin Harvey / WWFLe Groupe de spécialistes des rhinocéros d’Afrique de l’UICN indique aujourd’hui dans un communiqué de presse que le nombre de rhinocéros braconnés en Afrique est en hausse pour la sixième année consécutive. En 2015, 1338 ont été tués soit 5 % de la population de rhinocéros en Afrique.

Selon Jo Shaw, responsable du programme sur les Rhinocéros pour le WWF en Afrique du Sud, « le déclin du nombre de rhinocéros braconnés au Kenya et leur stabilisation en Afrique du Sud sont le résultat de la mobilisation du gouvernement et des efforts sans relâche de nombreux acteurs.

Malheureusement, les niveaux grandissant de braconnage en Namibie et au Zimbabwe montrent que cela n’est pas suffisant pour mettre un frein aux réseaux criminels qui sont à l’origine de ce braconnage : ces derniers ont simplement pris pour cible les rhinocéros présents dans d’autres pays. »

Selon Elisabeth McLellan, responsable de l’Initiative de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages pour le WWF,  « malgré des signes encourageants au Kenya et en Afrique du Sud, ce nouveau et triste record du nombre de rhinocéros braconnés en Afrique montre que les réseaux criminels ont toujours le dessus.

Cela souligne aussi que la lutte contre le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages n’est pas suffisante. Nous devons aussi nous concentrer sur la réduction de la demande au Vietnam et en Chine.

Des campagnes innovantes sont mises en place en direction des consommateurs mais nous avons dorénavant besoin que les gouvernements prennent des mesures fortes contre les acheteurs mais aussi les vendeurs de cornes de rhinocéros pour mettre un terme au trafic. »

 

Les Français disent non à la destruction de 6 loups supplémentaires !

Captive Eurasian Wolf (Canis lupus), Transsylvania, Romania.<br />© © Staffan Widstrand / WWFA l’issue de la consultation publique ouverte du 11 février au 4 mars 2016 sur le Site du Ministère en charge de l’écologie force est de constater que l’écrasante majorité des personnes exprimées s’oppose au projet de destruction de 6 loups supplémentaires après les 36 déjà tués.

Plus de 90% des 6153 contributeurs, soit 5563, disent non au projet de la Ministre Ségolène Royal

Si certains témoignages se révèlent très affectifs, comme pour les personnes qui se disent favorables, un nombre non négligeable d’entre eux développe des arguments de fond.

Il est temps de chercher à organiser la cohabitation entre la faune sauvage et l’élevage, et d’adapter ce dernier au retour de prédateurs utiles aux écosystèmes. Le nombre de loups tués a doublé entre 2014 et 2015. Ce qui était un plafond est malheureusement devenu un quota à atteindre. Il est nécessaire de connaître l’efficacité ou non de la destruction effective de 36 loups sur la baisse des attaques sur les troupeaux avant d’envisager d’autres tirs. Car il y a fort à parier que la destruction des loups au hasard ne fasse pas baisser le nombre d’attaques sur les moutons et, au contraire, désorganise les meutes et disperse les individus.

Avoir donné la possibilité aux chasseurs d’abattre les loups lors des battues est une grave erreur

Les risques d’atteinte au bon état de conservation d’une espèce pourtant protégée sont soulignés. Le projet d’arrêté visant à détruire 6 loups supplémentaires avait déjà reçu un avis défavorable à une très large majorité (18 contre, 7 pour et 2 abstentions) de la part des experts du Conseil national de protection de la nature le 9 février dernier.

La précédente consultation publique avait mobilisé également plus de 6000 internautes. Parmi les nombreux commentaires relevés dans cette nouvelle consultation, certains d’entre eux s’étonnent de ce que ce genre de consultation ne semble servir à rien puisque déjà plus de 90% des français s’étaient exprimés contre le précédent arrêté sans que l’Etat n’en ait tenu compte.

Connaissant l’attachement de Madame la Ministre Ségolène Royal à la démocratie participative, nos associations espèrent qu’elle voudra bien tenir compte de l’avis des citoyens, comme de celui des experts. Ayant noté avec intérêt l’entrée au gouvernement de Madame Barbara Pompili comme Secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, nos associations naturalistes ainsi que la communauté scientifique attendent des signaux forts dans ce domaine dans les mois qui viennent.

Si, contre toute attente, l’Etat devait à nouveau passer outre, nos associations attaqueraient ce nouvel arrêté devant les juridictions compétentes.