Afrique : le braconnage des rhinocéros en hausse

Black rhinoceros (Diceros bicornis)<br />© Martin Harvey / WWFLe Groupe de spécialistes des rhinocéros d’Afrique de l’UICN indique aujourd’hui dans un communiqué de presse que le nombre de rhinocéros braconnés en Afrique est en hausse pour la sixième année consécutive. En 2015, 1338 ont été tués soit 5 % de la population de rhinocéros en Afrique.

Selon Jo Shaw, responsable du programme sur les Rhinocéros pour le WWF en Afrique du Sud, « le déclin du nombre de rhinocéros braconnés au Kenya et leur stabilisation en Afrique du Sud sont le résultat de la mobilisation du gouvernement et des efforts sans relâche de nombreux acteurs.

Malheureusement, les niveaux grandissant de braconnage en Namibie et au Zimbabwe montrent que cela n’est pas suffisant pour mettre un frein aux réseaux criminels qui sont à l’origine de ce braconnage : ces derniers ont simplement pris pour cible les rhinocéros présents dans d’autres pays. »

Selon Elisabeth McLellan, responsable de l’Initiative de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages pour le WWF,  « malgré des signes encourageants au Kenya et en Afrique du Sud, ce nouveau et triste record du nombre de rhinocéros braconnés en Afrique montre que les réseaux criminels ont toujours le dessus.

Cela souligne aussi que la lutte contre le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages n’est pas suffisante. Nous devons aussi nous concentrer sur la réduction de la demande au Vietnam et en Chine.

Des campagnes innovantes sont mises en place en direction des consommateurs mais nous avons dorénavant besoin que les gouvernements prennent des mesures fortes contre les acheteurs mais aussi les vendeurs de cornes de rhinocéros pour mettre un terme au trafic. »

 

Les Français disent non à la destruction de 6 loups supplémentaires !

Captive Eurasian Wolf (Canis lupus), Transsylvania, Romania.<br />© © Staffan Widstrand / WWFA l’issue de la consultation publique ouverte du 11 février au 4 mars 2016 sur le Site du Ministère en charge de l’écologie force est de constater que l’écrasante majorité des personnes exprimées s’oppose au projet de destruction de 6 loups supplémentaires après les 36 déjà tués.

Plus de 90% des 6153 contributeurs, soit 5563, disent non au projet de la Ministre Ségolène Royal

Si certains témoignages se révèlent très affectifs, comme pour les personnes qui se disent favorables, un nombre non négligeable d’entre eux développe des arguments de fond.

Il est temps de chercher à organiser la cohabitation entre la faune sauvage et l’élevage, et d’adapter ce dernier au retour de prédateurs utiles aux écosystèmes. Le nombre de loups tués a doublé entre 2014 et 2015. Ce qui était un plafond est malheureusement devenu un quota à atteindre. Il est nécessaire de connaître l’efficacité ou non de la destruction effective de 36 loups sur la baisse des attaques sur les troupeaux avant d’envisager d’autres tirs. Car il y a fort à parier que la destruction des loups au hasard ne fasse pas baisser le nombre d’attaques sur les moutons et, au contraire, désorganise les meutes et disperse les individus.

Avoir donné la possibilité aux chasseurs d’abattre les loups lors des battues est une grave erreur

Les risques d’atteinte au bon état de conservation d’une espèce pourtant protégée sont soulignés. Le projet d’arrêté visant à détruire 6 loups supplémentaires avait déjà reçu un avis défavorable à une très large majorité (18 contre, 7 pour et 2 abstentions) de la part des experts du Conseil national de protection de la nature le 9 février dernier.

La précédente consultation publique avait mobilisé également plus de 6000 internautes. Parmi les nombreux commentaires relevés dans cette nouvelle consultation, certains d’entre eux s’étonnent de ce que ce genre de consultation ne semble servir à rien puisque déjà plus de 90% des français s’étaient exprimés contre le précédent arrêté sans que l’Etat n’en ait tenu compte.

Connaissant l’attachement de Madame la Ministre Ségolène Royal à la démocratie participative, nos associations espèrent qu’elle voudra bien tenir compte de l’avis des citoyens, comme de celui des experts. Ayant noté avec intérêt l’entrée au gouvernement de Madame Barbara Pompili comme Secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, nos associations naturalistes ainsi que la communauté scientifique attendent des signaux forts dans ce domaine dans les mois qui viennent.

Si, contre toute attente, l’Etat devait à nouveau passer outre, nos associations attaqueraient ce nouvel arrêté devant les juridictions compétentes.
 

J-15 avant Earth Hour : qui de Toulouse, Paris ou Bordeaux remportera Earth Hour City Challenge 2016 ?

Earth Hour City Challenge<br />© WWF

Cette année encore, dans le cadre de sa grande mobilisation pour la planète Earth Hour, le WWF organise la compétition internationale Earth Hour City Challenge pour récompenser les villes les plus ambitieuses en matière de lutte contre le changement climatique. Sur les 125 villes participantes*, trois villes françaises ont été retenues par un jury d’experts : Bordeaux, Toulouse et Paris. La ville finaliste française sera annoncée samedi 19 mars 2016.

« Les villes du monde représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre et accueillent la moitié de l’humanité. Elles doivent avancer concrètement pour proposer un avenir plus durable à leurs habitants. Pendant la COP21, les villes ont été à la pointe des engagements climatiques. Trois mois après la COP21, cette édition 2016 d’Earth Hour City Challenge permettra de récompenser celle qui a pris une longueur d’avance. » – Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Toulouse

Toulouse dispose de stratégies multisectorielles complètes pour la réalisation de ses objectifs de développement durable. La ville et la Métropole ont développé deux éco-quartiers et prévoient de créer 2100 nouveaux logements sociaux durables. Toulouse étend son  métro, ses réseaux de tramways et ses pistes cyclables pour promouvoir les transports en commun, ainsi que ses espaces verts et ses arbres pour développer et préserver la biodiversité de toute la métropole, tandis que ses programmes de gestion des déchets ont conduit à d’importantes économies. La collectivité mobilise activement sa population en mettant en avant les pratiques durables à travers des ateliers, des groupes participatifs, des espaces info énergie et des informations en ligne. Toulouse s’est engagée dans une démarche active de valorisation de son riche patrimoine historique.

 

Paris

Paris poursuit, dans le cadre de son deuxième Plan Climat Énergie, ses actions de lutte contre le changement climatique et l’adaptation de son territoire avec l’ensemble des parties prenantes. La ville dispose d’une Agence Parisienne du Climat et a développé le 1er cadastre solaire de France pour conseiller sa population sur les pratiques durables en matière d’éco-rénovation des logements, des énergies renouvelables, etc.

En parallèle, Paris prend des mesures concrètes pour réduire la consommation d’énergie de ses bâtiments neufs et existants. La Ville s’engage également à promouvoir les mobilités alternatives à la voiture individuelle par divers systèmes incitatifs et le développement de système de partage (Vélib’, Autolib’, Cityscoot) ; et associe le secteur tertiaire dans la réduction de l’empreinte écologique globale du territoire. Avec la récente stratégie d’adaptation et le Plan alimentation durable de Paris, se développent également des actions pour sécuriser l’approvisionnement alimentaire de la capitale.

 

Bordeaux

Bordeaux a pris des engagements ambitieux pour réduire ses émissions de 75% en 2050 par rapport à 2007. La ville met l’accent sur la mobilité propre grâce à sa politique globale sur le vélo : son objectif est de faire passer à15% la part des déplacements en vélo sur le total des trajets effectués d’ici 2020. Pour atteindre cet objectif, Bordeaux développe des pistes cyclables dédiées, des places de parking en amont de celles-ci, la location et l’entretien des équipements et des campagnes de sensibilisation attractives.

 

Samedi 19 mars : les villes éteignent leur monument emblématique

En 2015, dans 172 pays et 7000 villes, 1400  monuments emblématiques tels que l’Empire State Building à New York, le Burj Khalifa à Dubaï, le Harbour Bridge à Sydney ou encore la skyline de Hong Kong, ont été plongés dans le noir pendant une heure en signe de soutien.

A Paris, cette année, l’extinction de la Tour Eiffel se déroulera en présence de Anne Hidalgo, Maire de Paris, de Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, et de Pascal Canfin, directeur général du WWF France.

En attendant l’événement, le WWF France invite les internautes à marquer virtuellement leur engagement en éteignant leur ampoule sur une Tour Eiffel digitale. 

J’ai vu une personne pêcher des grenouilles, en a-t-il le droit ? Et de les manger ? De les vendre ?

Tous les amphibiens sont protégés en France par l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007, mais la pêche des grenouilles « verte » et rousse dans le milieu naturel est autorisée. En revanche, […]

Cet article J’ai vu une personne pêcher des grenouilles, en a-t-il le droit ? Et de les manger ? De les vendre ? est apparu en premier sur ASPAS : Association pour la Protection des Animaux Sauvages.

Les oiseaux sauvages sont affaiblis en hiver. Malgré les difficultés liées aux conditions météorologiques, leur chasse reste-t-elle autorisée ?

Rappelons que, si la chasse en temps de neige est interdite, le préfet peut autoriser l’exercice de la vénerie et la chasse de certaines espèces (gibier d’eau, sanglier, renard, cerf, chevreuil,…). En cas de « gel prolongé » néfaste au … Lire la suite