Le WWF interpelle les collectivités publiques sur leur responsabilité dans la lutte contre le commerce du bois illégal en France

La réserve biologique Uatumã fait partie des Aires Protégées de la Région Amazonienne (ARPA)<br />© WWF-US / Ricardo Lisboa

Alors que l’Organisation des Nations Unies a déclaré le 21 mars, journée internationale des forêts, une étude du WWF révèle que les acheteurs publics français, comme les collectivités territoriales, ont des performances très insuffisantes en termes d’application du Règlement Bois de l’Union européenne.

Représentant près de 25% de la demande de bois en France, l’achat public est un levier non négligeable en matière de lutte contre le commerce de bois illégal, mais il repose également sur lui un rôle d’exemplarité pour le secteur privé. Le WWF a ainsi choisi de centrer l’attention de son Baromètre Bois, outil d’évaluation des politiques achats des acteurs clés du marché, sur les pratiques du secteur public en 2015.

Les résultats de l’évaluation soulignent que le sujet est encore loin d’être maîtrisé par les acteurs publics. Près de cinq ans après le Grenelle de l’Environnement et trois mois après la COP21, ces insuffisances sont inquiétantes.  

Le sujet de l’approvisionnement en bois est encore mal connu et ses multiples dimensions restent mal comprises par bon nombre d’acheteurs publics. 50% des organisations ayant répondues au baromètre n’ont pas de politique d’approvisionnement bois ou de document apparenté fixant des règles et objectifs, pourtant garant et clé de voute de tout dispositif de soutenabilité. Seules les métropoles de Paris et Lille ainsi que le Conseil général de Loire-Atlantique disposent d’une politique d’approvisionnement bois claire depuis de nombreuses années.

La lacune majeure de l’ensemble des collectivités enquêtées réside en premier lieu dans leur capacité à mettre en œuvre leurs engagements et à les suivre en documentant les achats de bois. En 2015, aucune organisation évaluée n’obtient une note supérieure à 2,5/10 au critère « qualité du suivi de la mise en œuvre ».

« Une telle faiblesse dans la qualité de suivi porte un coup à la crédibilité des autorités publiques dans leur lutte contre le commerce de bois illégal et les dispositifs qu’elles mettent en œuvre » affirme Jean Bakouma, directeur adjoint production & consommation durables au WWF France. « Les organisations publiques ont un devoir d’exemplarité, d’innovation et de transparence certaines y répondent déjà, mais elles sont bien trop rares. Dans la suite de grands choix planétaires comme la Déclaration de New York sur les forêts ou encore la COP21, comment imaginer des avancées réelles au niveau mondial, alors qu’en France des engagements forts ne sont pas immédiatement mis en pratique sur une question concrète comme l’achat de bois et ses répercussions sur les forêts, le développement soutenable, le bilan carbone ou l’emploi local ? » ajoute-t-il.

Il est en effet important de rappeler qu’une politique d’approvisionnement en bois responsable agit autant sur l’environnement (limitation des émissions de CO2) et l’économie (réduction des dépenses publiques) que sur le social en appliquant les principes de l’économie durable et circulaire. Les principaux acteurs publics doivent montrer l’exemple pour être suivis par les citoyens.

En 2014, l’ATIBT, le WWF et FSC coéditaient le « Guide pratique à l’usage des acheteurs : Concevoir et mettre en œuvre une politique d’achat bois responsable », afin de montrer la voie. Une politique responsable d’achats de bois et de papier est possible !

Le WWF désigne Paris, lauréate française
 du Earth Hour City Challenge 2016

Anne Hidalgo aux pieds de la Tour Eiffel avant l'extinction pour Earth Hour<br />© Denis Guignebourd / WWF France

Samedi 19 mars, Pascal Canfin, directeur général du WWF France, a eu le plaisir de remettre à  Anne Hidalgo, Maire de Paris, le prix national Earth Hour City Challenge 2016.

Initiative du WWF, Earth Hour City Challenge, a pour objectif de mettre en valeur dans chaque pays, les villes les plus ambitieuses et les plus engagées en matière de lutte contre le changement climatique. Lors de cette 5eme édition, 125 villes ont concouru et présenté leurs plans d’actions et leurs performances.

De ces 125 villes, 3 finalistes ont été retenues en France : Bordeaux, Paris et Toulouse. Lors de l’analyse des dossiers par un jury d’experts internationaux, Paris s’est distinguée grâce à une stratégie ambitieuse de réduction de ses émissions de CO2,  sa vision déployée au travers d’actions ciblées, de techniques innovantes.

Le jury international a ainsi salué la capacité de Paris à poursuivre et mettre en œuvre ses actions de lutte contre le changement climatique et l’adaptation de son territoire avec l’ensemble des parties prenantes.

La ville dispose d’une Agence Parisienne du Climat et a développé le 1er cadastre solaire de France pour conseiller sa population sur les pratiques durables en matière d’éco-rénovation des logements, des énergies renouvelables…En parallèle, Paris prend des mesures concrètes pour réduire la consommation d’énergie de ses bâtiments neufs et existants. La Ville s’engage également à promouvoir les mobilités alternatives à la voiture individuelle par différents dispositifs incitatifs et le développement de systèmes de partage. Elle associe en outre le secteur tertiaire dans la réduction de l’empreinte écologique globale du territoire. Avec la récente stratégie d’adaptation et le plan alimentation durable de Paris, se développent également des actions pour sécuriser l’approvisionnement alimentaire de la capitale.

La capitale française a ainsi présenté la stratégie la plus forte et les plus importantes capacités de mise en œuvre parmi les villes françaises.

« Paris aura donc la lourde tâche de porter les couleurs de notre pays dans le cadre de notre concours international. Au-delà des aspects techniques c’est avant tout une vision de l’avenir et une ambition à transformer concrètement la ville par l’innovation et l’engagement de tous qui ont été saluées par notre jury. Réunissant 50% de la population mondiale et représentant 70% des émissions de CO2 de la planète, la ville n’est pas seulement un levier d’action, elle est également l’écosystème naturel de l’humanité en ce 21e siècle » conclut Pascal Canfin.

Comptant à présent parmi les 21 collectivités éligibles à une récompense au niveau mondial, Paris l’emportera-t-elle lors de la remise du prix Earth Hour City Challenge international le 17 octobre à l’occasion du Sommet Habitat de Quito en Equateur ? 

Mobilisation record pour Earth Hour 2016

Le panda du WWF France aux pieds de la Tour Eiffel pour Earth Hour<br />© WWF France

Samedi 19 mars à 20h30, dans 178 pays, des millions de personnes, de nombreuses entreprises et plus de 7000 villes ont participé à Earth Hour 2016, toutes déterminées à montrer que leur mobilisation se poursuit pour davantage d’actions contre le changement climatique.

Pour sa dixième édition, Earth Hour a enregistré, selon les premières estimations collectées le 20 mars dans l’ensemble des pays mobilisés :

  • plus de 6 600 événements organisés par des individus et organisations 
  • 1,23 millions d’actions individuelles pour aider à lutter contre le changement climatique (activités sur le terrain, actions digitales et pétitions sur le climat)
  • l’extinction des lumières de plus de 400 monuments emblématiques notamment l’Opéra de Sydney, Big Ben et le Parlement à Londres, la Tour de Tokyo, l’Empire State Building, l’hôtel Marina Bay Sands (Singapore) et la Tour Eiffel
  • les hashtags Earth Hour #EarthHour #ChangeClimateChange ont été vus plus de 2,5 milliards de fois lors de l’évenement et de la semaine le précédant (du 14  au 19 mars)

Trois mois après la COP21, Earth Hour 2016 a été célébré à travers sept continents. Une mobilisation sans précédent qui démontre la détermination de la planète à faire face à son plus grand défi environnemental. En France, la mobilisation était au rendez-vous.

A Paris, Pascal Canfin, Directeur général du WWF France et Anne Hidalgo, Maire de Paris, ont éteint la Tour Eiffel en présence de Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat. Les internautes ont quant à eux déjà éteint 9541 ampoules de la Tour Eiffel digitale et disposent encore de quelques jours pour exprimer leur soutien sur earthhour.paris.

A Lyon, plus de 2 000 personnes sont venues à la rencontre des équipes du WWF place de la République et ont pu participer aux activités de sensibilisation proposées sur l’empreinte écologique des citoyens. Les vélos jukebox, défi carbone et vélo-cinéma ont connu un beau succès.

En Guyane, même la Station Spatiale Internationale était mobilisée aux côtés des citoyens. Earth Hour a en effet été l’occasion pour petits et grands de se dépenser en participant à une chorégraphie géante : la « zumba du climat » ! D’autres activités ludiques ont également été organisées et la Mairie de Cayenne ainsi que la Collectivité territoriale de Guyane ont aussi éteint leurs lumières en signe de soutien.
 

En Nouvelle-Calédonie, les communes de Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa et Bourail ont joué le jeu de l’extinction. Place des cocotiers à Nouméa, près d’un millier de personnes sont venues visiter le « Village des Solutions » et baigner dans l’ambiance festive d’Earth Hour créée par les nombreux artistes, plasticiens, comédiens, slameurs et musiciens mobilisés pour la cause.

Dans le cadre de la campagne « Donate Your Feed », des sympathisants du monde entier ont également mis à disposition du WWF et d’Earth Hour leurs profils sur les réseaux sociaux pour mettre en lumière l’action climatique. Avec des publications automatiques ou des photos de profils personnalisées, ces sympathisants ont contribué à sensibiliser près de 18,7 millions de personnes à l’action climatique et incité leurs amis et membres de leur communauté à se joindre à eux dans ce mouvement.

Premières mobilisées, les équipes du WWF vont continuer à encourager individus, communautés, entreprises, associations et gouvernements à s’engager dans l’action climatique à travers leurs programmes de sensibilisation aux enjeux climatiques, leurs actions de lobbying et leurs programmes en cours dans le monde entier.

J-1 avant Earth Hour :
 ce samedi à 20h30, 178 pays et des millions de citoyens mobilisés pour la planète

Earth Hour 2015 à Paris<br />© WWF France / Earth Hour

Samedi 19 mars entre 20h30 et 21h30, à l’occasion d’Earth Hour (« 60 minutes pour la planète »), des millions de citoyens du monde entier éteindront leurs lumières en signe de soutien pour la planète.

Cette année, 178 pays participeront à ce grand événement symbolique de sensibilisation et de mobilisation organisé par le WWF depuis 2007. En remontant les fuseaux horaires pendant 24h, depuis Singapour à Honolulu, des milliers de sites et monuments emblématiques tels que l’Empire State Building à New York, le Burj Khalifa à Dubaï, l’Opéra à Sydney ou encore la skyline de Hong Kong, seront plongés dans le noir.

En France, 50 villes devraient éteindre leurs monuments emblématiques. Quelques exemples : Argenteuil, Aulnay-sous-Bois, Avignon, Besançon, Carcassonne, Chambéry, Grenoble, Marseille, Nancy, Strasbourg, Toulouse, Clermont-Ferrand, Metz, etc.

A Paris, Pascal Canfin, Directeur général du WWF France et Anne Hidalgo, Maire de Paris, éteindront la Tour Eiffel en présence de Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat.

A Lyon, les facades situées autour de la place de la République seront éteintes et des animations de sensibilisation aux enjeux climatiques seront proposées : vélos jukebox pour diffuser de la musique en pédalant, vélos cinéma pour projeter des courts métrages, défi carbone, etc.

Avec Earth Hour 2016, l’objectif est de maintenir la pression de la société civile pour que les engagements de la COP21 pris e n décembre dernier soient tenus, de mettre en lumière la dynamique et les multiples actions mises en œuvre pour le climat mais aussi de démontrer qu’ensemble de grandes avancées sont possibles.

 « La succession des « records » climatiques et des catastrophes à travers le monde nous rappellent sans cesse l’urgence d’agir pour le climat. La pire des choses serait que la parenthèse COP21 se referme et que l’on continue comme avant. Les engagements doivent être tenus et rapidement consolidés pour faire de 2016 l’année de la cohérence. Citoyens, collectivités locales, entreprises…à travers Earth Hour, nous appelons tous les acteurs à accélérer et amplifier l’action sur le terrain. » Pascal Canfin, directeur général du WWF France

 

En attendant l’évènement, le WWF France invite les internautes à marquer virtuellement leur engagement en éteignant leur ampoule sur une Tour Eiffel digitale.