La loi sur la biodiversité votée au Sénat : quelles avancées ?

Montagne de Kaw en Guyane<br />© © Léa Durant / WWFLa loi sur la biodiversité, en lecture au Sénat depuis mardi 19 janvier, vient d’être solennellement votée. Deuxième grande loi de protection de la nature en France quarante ans après celle de 1976, elle comprend de très nombreuses dispositions visant à « reconquérir », et non simplement préserver, la biodiversité.

Pascal Canfin, directeur du WWF France, revient sur l’évolution de la loi, lors de son passage à l’Assemblée nationale en mars puis au Sénat ces derniers jours, et plus particulièrement sur l’Outre-mer et les sujets marins sur lesquels l’association s’est mobilisée.

« Avec cette loi nous cherchons à reconquérir notre capital naturel qui est la base de notre économie car il n’y a pas d’un côté les enjeux de la biodiversité et d’un autre les enjeux économiques. Comme aime à le dire Sharan Burrow, Secrétaire Générale de la Confédération syndicale internationale, il n’y a pas d’emplois sur une planète morte. »

La reconnaissance du préjudice écologique

« L’introduction du préjudice écologique dans le code civil est  une véritable révolution juridique et philosophique. Comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis et au Mexique, il sera bientôt possible en France de reconnaitre une responsabilité pour les dommages causés à l’environnement lui-même. Cette reconnaissance envoie un signal fort aux entreprises. Nous espérons qu’elle sonnera la fin de l’impunité pour les pollueurs. »

L’interdiction du chalutage profond supprimée

La commission du Sénat avait introduit l’interdiction du chalutage profond, la profondeur à partir de laquelle cette interdiction s’appliquait étant renvoyée à un décret. Cinq sénateurs de droite et tout le groupe socialiste ont demandé et obtenu la suppression de cette disposition.

« Tout le monde reconnait l’impact désastreux du chalutage profond et personne ne pourrait défendre un tel massacre s’il avait lieu en surface à la vue de tous. C’est aussi le constat qu’a fait la ministre de l’Ecologie. La France aurait pu faire preuve d’exemplarité et d’ambition. Le Sénat a préféré se faire le porte-parole du lobby de la pêche industrielle qui défend, pour le principe, une pratique du passé. Nous continuerons à mener la bataille à l’Assemblée. »

La lutte contre la biopiraterie : une meilleure prise en compte des communautés locales

Le projet de loi initial prévoyait le consentement des communautés pour l’utilisation de leurs savoirs traditionnels mais les ignorait totalement pour l’accès aux ressources génétiques. Le dispositif a été considérablement amélioré au Sénat. Les communautés pourront dorénavant être consultées à travers un comité territorial des parties prenantes chargé de conseiller l’autorité administrative, elles seront informées lorsqu’une autorisation de prélèvement de ressources génétiques sera donnée et les chercheurs auront l’obligation de rendre compte aux communautés des connaissances acquises.

« Le WWF qui est implanté en Guyane et en Nouvelle-Calédonie est particulièrement actif sur ce sujet. Nous nous félicitons que la France se dote d’un outil pour lutter contre la biopiraterie et mieux prendre en compte des communautés locales en transposant dans son droit les principes du Protocole de Nagoya. Il est très important que ces dispositions restent. Cette loi peut permettre une meilleure articulation entre la République et les communautés locales, elle peut être un outil de reconnaissance. Sans ces dispositions, elle sera au contraire perçue par les communautés comme un outil de dépossession. »

Une meilleure représentation  de l’Outre-mer dans la gouvernance de la biodiversité

« Alors que 80% de la biodiversité française est concentré dans les territoires d’Outre-mer, nous nous réjouissons de voir que  l’Outre-mer est désormais bien représenté dans les différentes instances de gouvernance de la biodiversité et notamment au conseil d’administration de l’Agence Française pour la Biodiversité. »

Le système anticollision entre navires et cétacés dans les sanctuaires Pelagos et Agoa limité à une expérimentation

La collision avec un navire est une des principales causes de mortalité non naturelles pour les grands cétacés. Le gouvernement et le Sénat ont reconnu ce problème, c’est un premier pas. Mais la mesure proposée, qui ne prévoit qu’une expérimentation sur les navires de l’Etat, ne va pas assez loin. Un système anticollision existe et est déjà expérimenté. A l’instar du système Coyote d’avertisseur de radar, il ne fonctionne que si un grand nombre de navires est équipé ; il faut donc le généraliser à tout le trafic maritime.

« C’est un engagement de la Conférence Environnementale 2013 que le gouvernement doit tenir lors du passage à l’Assemblée. »

L'édition 2016 des « Creative Awards by SAXOPRINT » 
est lancée !

Creative Awards by Saxoprint<br />© Creative Awards by SaxoprintSAXOPRINT et le WWF France lancent la deuxième édition des « Creative Awards by SAXOPRINT », concours de publicité, au profit d’une grande cause, et ouvert aux créatifs en agences de publicité, freelances et étudiants en école de graphisme. Cette nouvelle édition sur le thème de la protection des océans, sera présidée par Olivier Altmann.

 
Les « Creative Awards by SAXOPRINT », un concours au profit d’une grande cause

La thématique de l’édition 2 portera sur la protection des océans et de la biodiversité marine. Le gagnant du grand prix du jury 2016 signera la prochaine campagne du WWF France de l’été prochain et verra sa création diffusée sur le réseau Métrobus parisien. La remise des prix est attendue le 8 juin 2016 pour la journée internationale des océans.

Plus d’informations sur règlement et brief de l’édition 2016 : www.saxoprint.fr/creativeawards

Olivier Altmann sera entouré de professionnels de la communication et des médias tels que :

  • Daniel Ackermann, directeur général SAXOPRINT
  • Pascal Canfin, directeur général WWF France
  • Valérie Décamp, vice – présidente Media Transports
  • Sophie Guérinet, fondatrice associée de Act Responsable
  • Xavier Dordor, directeur général CB News
  • Charles Loyer, directeur éditorial web de Etapes,
  • Dominique Restino, fondateur et président de l’association Moovjee Rodolphe Pailliez, rédacteur en chef adjoint France Graphique
  • Nicolas Huynh Van, directeur associé Be Pub
  • Jean-Baptiste Delame, fondateur du blog «Il était une pub»
  • Geoffrey Dorne, fondateur du blog «Graphism.fr»
  • Stephen Boucher, directeur de publication du webzine consoGLOBE

Une première édition qui a battu tous les records …

Les « Creative Awards by SAXOPRINT », lancés en 2014 ont été un succès incontestable : Plus de 800 campagnes réceptionnées dès la première année, le visuel « Pandarévolution » du grand gagnant 2015 vu par 10 millions de personnes en affichage métro parisien et, des expositions publiques dédiées ayant mobilisé plus de 50 000 visiteurs. Le prix compte désormais parmi les prix à la création renommés grâce notamment au soutien de nombreux partenaires médias, régies publicitaires et blogueurs influents.

DATES DE L’EDITION 2016 À RETENIR

  • Du 17 décembre 2015 au 15 Mars 2016 sur le site du concours : inscriptions au concours
  • Avril 2016 au siège de l’ONG WWF France : réunion du jury
  • 15 avril 2016 au 15 mai 2016 : élection du prix du Public 2016 ( par vote en ligne sur le site du concours)
  • 8 juin 2016 à Paris : cérémonie de remise des prix

LES 3 GRANDES CATÉGORIES DE PRIX

Respectueux de la charte éthique des professionnels de la communication, les « Creative Awards by SAXOPRINT » offriront plus de 16 000 euros de dotations financières aux 10 primés de l’édition 2016 et prendront à leur charge la présentation des meilleures campagnes réceptionnées lors des expositions publiques 2016 « Creative Awards by SAXOPRINT ».

Les « 5 Grand Prix du Jury » verront leurs campagnes récompensées et présentées lors des expositions publiques « Creatives Awards 2016 ». Elles bénéficieront également pendant un an d’un affichage régulier sur le réseau Métrobus parisien. Le lauréat du grand prix 2016 remportera 7000 € de dotations financière et verra son affiche diffusée au nom de WWF France dans le cadre d’une campagne multimédia (affichage, presse, web) des médias partenaires du prix alors que le 2ème prix du jury, parrainé par Médiatransports, recevra une dotation financière de 3000 euros et verra sa campagne diffusée au nom de WWF sur le réseau Métrobus.

Les 3 Prix du Public, parrainés par Act Responsable. Après une présélection de 30 campagnes établie par le jury, le public sera amené à élire sa campagne favorite par le biais d’un vote en ligne sur le site internet du concours entre le 15 avril et 15 mai 2016. Le lauréat du 1er Prix du Public remportera 2000 €, et verra sa campagne inscrite au programme de promotion d’Act Responsable comprenant la participation aux festivals de publicité auxquels participe l’association de défense et promotion de la publicité grande cause.

Le Prix Jeune Créatif, parrainé par l’association Moovjee. A destination des étudiants, de graphistes indépendants ou de jeunes agences créées depuis moins de 3 ans, le Prix « Jeune Créatif » récompense deux des meilleures créations du concours issu du collège jeunes talents. Le lauréat du 1er prix remportera notamment 2000 € de dotations financières et bénéficiera d’un programme de mentorat du Moovjee pour soutenir le développement de son agence ou de son projet entrepreneurial. La campagne Jeune Créatif sera diffusée sur le site du Moovjee ainsi que sur les salons Moovjee 2016.

Inscriptions et modalités du concours : www.saxoprint.fr/creativeawards

#creative4oceans
 

Le WWF et Rougier font un point d'étape sur leur partenariat

Le WWF et Rougier font un point d'étape sur leur partenariat<br />© Jean Bakouma / WWF FranceAprès un an de collaboration pour une gestion forestière durable en Afrique, le WWF et Rougier font un point d’étape sur les avancées de leur partenariat

En janvier 2015, le WWF France et le groupe Rougier entamaient une collaboration de trois ans  afin de faire évoluer la gestion forestière en Afrique et les chaînes d’approvisionnement en Europe vers des pratiques plus responsables. En septembre 2015, le WWF effectuait une mission de terrain pour constater l’étendue des actions menées au niveau local et partage ses observations.
 

Objectif du partenariat

Acteur incontournable sur le marché international, Rougier dispose de forêts de production et d’unités de transformation au Cameroun, au Gabon et en République du Congo, ainsi qu’une branche d’importation et de distribution en France. L’entreprise détient des certificats FSC® de bonne gestion forestière sur plusieurs concessions forestières au Gabon et au Cameroun, et sa filiale Rougier Sylvaco Panneaux possède un certificat de chaîne de contrôle FSC® et PEFCTM.

A travers le Global Forest & Trade Network (GFTN), une des initiatives phares du WWF pour promouvoir la bonne gestion forestière et le commerce responsable, le WWF apporte depuis un an son soutien à Rougier dans le maintien et le renforcement de ses objectifs d’accroissement des volumes de produits certifiés. Le WWF s’assure également que l’entreprise réussisse pleinement la mise en œuvre des mesures de Diligence Raisonnée requises par le Règlement sur le Bois de l’Union européenne (RBUE).

Rougier et le WWF se sont à ce jour concentrés sur 4 axes de collaboration :

  • le développement et la mise en œuvre d’indicateurs pertinents pour la gestion et le contrôle de la faune et de la flore dans les concessions de Rougier au Gabon
  • l’établissement de mécanismes efficaces pour le développement local au Cameroun,
  • le soutien au bon fonctionnement des unités anti-braconnage (USLAB) dans le nord du Congo
  • l’optimisation du fond de développement local financé par Rougier, lui permettant une  contribution directe au développement local au Congo.

 

Point d’étape et de contrôle un an après le lancement du partenariat

Lors de leur visite les équipes du WWF ont ainsi pu observer l’engagement de l’entreprise et de ses équipes, l’ambition de sa stratégie et des réalisations concrètes dans les domaines sociaux, économiques et environnementaux. Si la plupart de ces actions ont vraisemblablement été impulsées par la certification FSC, l’engagement de l’entreprise va parfois au-delà des exigences des obligations imposées par la certification.

« Les activités sociales et l’ensemble des investissements démontrent une implantation de l’entreprise dans la durée. L’entreprise joue le rôle de l’employeur local par excellence et aussi d’exploitation et préservation de la forêt par ses procédures de contrôle et d’organisation de la société autour de son usine » explique Marie-Christine Korniloff, Directrice déléguée au Monde Economique du WWF France.

AU GABON

Afin d’optimiser les activités de surveillance et de lutte anti-braconnage dans les concessions de Rougier au Gabon, il s’est avéré capital de commencer par réaliser un inventaire de la grande faune afin d’en assurer le suivi régulier, sur la CFAD du Haut-Abanga. Un préinventaire d’un mois dont la méthodologie globale a été définie au cours des dernières semaines est prévu pour début 2016. Les prochains travaux viseront à planifier et organiser l’inventaire qui servira de base de comparaison pour le suivi des tendances des densités fauniques.

AU CONGO

Afin d’optimiser le fonctionnement du fonds de développement local financé par Rougier, une évaluation financière et fonctionnelle de ce même fonds va être menée prochainement par une structure en cours de sélection.
Une formation sur l’utilisation de la base de données SMART s’est tenue sur le site de Mokabi au cours du 4ème trimestre. Ces formations ont permis aux équipes de maîtriser un premier niveau d’utilisation de ce logiciel d’aide au suivi de l’application de la loi.  Le système de collecte de données utilisé par le WWF ainsi que les modèles de monitoring ont également été présentés. Enfin, la base de données SMART conçue pour Rougier Mokabi-Dzanga a été installée sur le site et des échanges réguliers sur son utilisation auront lieu au cours des prochains mois.

AU CAMEROUN

Au terme de deux missions sur le terrain à Mbang, il s’avère nécessaire de structurer une filière de commercialisation des PFNL (Produits Forestiers Non Ligneux) dans  la zone de Mbang via l’appui d’un réseau de femmes déjà constitué (RAFAMBA).  Cet appui dont les modalités restent à affiner doit permettre aux communautés locales de pouvoir à terme augmenter les quantités de PFNL commercialisés, générant de fait un accroissement des revenus donc une amélioration des conditions de vie des communautés locales. Deux produits sont ciblés à ce stade : la mangue sauvage et le Djansang.