L’Agenda de l’Action Lima-Paris (LPPA), lancé il y a plus d’un an par la France, le Pérou, le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique et le Secrétariat général des Nations Unies, peut concrètement faire avancer l’action et la mobilisation mondiale contre le dérèglement climatique.
A la COP21, celui-ci intègre des initiatives capables d’aller plus vite et plus loin dans la mise en œuvre de la transition énergétique au niveau mondial. Si l’on veut rester sous la barre des 2°C ou des 1,5°C, il est impossible d’intégrer par cohérence des initiatives portant sur les énergies fossiles, qui doivent devenir les énergies du passé. Cette semaine a démontré une accélération significative du déploiement des énergies renouvelables. Mais cet agenda lance aujourd’hui une initiative ayant pour objectif de limiter les émissions de méthane des pétroliers et des gaziers.
Selon Isabelle Autissier, présidente du WWF France, « Il est impératif de pas brouiller le message. Toute initiative qui associerait de près ou de loin les acteurs ou activités en contradiction avec ce principe doit être écartée de l’agenda. Dans le cas contraire, cela risquerait de freiner la transformation en marche et enverrait un mauvais signal à la COP21. L’exclusion de cette initiative sur le méthane demandée par 17 ONGs a été partagée par le gouvernement français, notamment par la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, lors d’une rencontre samedi dernier avec le Président de la République François Hollande et le Ministre des Affaires étrangères. Ségolène Royal a renouvelé cette annonce aujourd’hui encore à l’occasion d’une conférence de presse sur les polluants de courte durée, l’un des thèmes de l’Agenda de l’Action. »
Par une lettre adressée à la France, au Pérou, au secrétariat de la CCNUCC et au secrétariat des Nations Unies, le WWF rappelle cette demande essentielle de l’exclusion de telles initiatives carbonées de l’Agenda de l’Action Lima-Paris (lettre disponible en pièce jointe).