Delphine et Benoît Vinet, vignerons Bio dans le Bordelais, défendent une agriculture respectueuse et durable.
La croissance bleue face au défi du bon état écologique
La Méditerranée fait aujourd’hui l’objet d’un développement économique sans précédent, sous l’effet conjugué du développement des échanges commerciaux entre l’Europe et l’Asie, de la croissance du tourisme international, du développement extrêmement rapide du nombre de contrats hydrocarbures offshore et de la stratégie « Croissance Bleue » de la Commission européenne. Dans le cadre du projet MedTrends, le WWF a exploré les scénarios les plus probables d’évolution de l’économie maritime en Méditerranée en Méditerranée française comme dans les autres pays européens de la Méditerranée. Ce projet a permis de cartographier pour la première fois les différentes activités économiques en Méditerranée et de mettre en perspective les tendances de croissance des activités en Méditerranée française face au défi des objectifs européens : atteindre le bon état écologique d’ici 2020.
Les antagonismes de la croissance économique méditerranéenne
En Méditerranée française, tous les secteurs traditionnels de l’économie maritime tels que le tourisme, le transport maritime, l’aquaculture ou encore l’exploration voire l’exploitation d’hydrocarbures devraient poursuivre leur croissance au cours des 15 prochaines années, à l’exception de la pêche professionnelle. De nouveaux secteurs comme celui des énergies renouvelables émergent également dans la région. A plus long terme, l’exploitation minière des fonds marins et le développement des biotechnologies pourraient également se développer dans le bassin méditerranéen sous l’impulsion de l’Union européenne. La pollution marine d’origine terrestre reste également extrêmement importante en Méditerranée.
Les évolutions des activités les plus importantes et les pressions qui en résultent sont susceptibles de générer des antagonismes intersectoriels importants, notamment entre les secteurs qui dépendent fortement des services rendus par les écosystèmes marins (tourisme, pêche, aquaculture…) et les industries extractives offshore ou le trafic maritime.
La croissance rapide prévue de l’économie maritime représente clairement une menace supplémentaire potentielle pour la santé des écosystèmes méditerranéens déjà dégradés. « Il est probable que les pressions et impacts cumulatifs générés par une exploitation croissante de la mer augmentent à un rythme plus rapide que les effets des avancées technologiques et la mise en œuvre des politiques de protection des écosystèmes marins», explique Denis Ody, Responsable du bureau de WWF France de Marseille. « Compte-tenu des courtes échéances, il est probable que le bon état écologique ne soit pas atteint en 2020. La prévention ou la réduction des impacts environnementaux et la mise en œuvre d’un usage durable de l’environnement marin reste un défi important pour la mer Méditerranée », souligne Isabelle Autissier, Présidente du WWF France.
Bâtir une gestion intégrée de la mer basée sur une économie bleue durable
Dans son rapport, le WWF appelle à une vision prospective partagée pour l’avenir de l’espace maritime méditerranéen prenant en compte la biodiversité et les écosystèmes au niveau national ainsi qu’à l’échelle du bassin méditerranéen, pour éviter une croissance sans pratiques durables encadrées, qui serait un danger pour la croissance.
« Il est aujourd’hui beaucoup question de « croissance bleue », mais des lignes directrices pour la mettre en œuvre dans la pratique manquent cruellement. La question est : où va avoir lieu cette « croissance bleue » ? Quelles sont ses impacts cumulés à moyen et long terme ? Est-elle compatible avec un bon état de santé du milieu marin ? Une gestion intégrée de la mer nécessite un accord sur les principes d’une économie bleue durable en donnant la priorité à la mise en place d’une économie circulaire au niveau européen, en favorisant la transition énergétique et en titre d’exemple, à tout nouveau développement pétrolier ou gazier. L’augmentation du trafic maritime et ses impacts doivent être anticipés.
Le WWF recommande en outre la mise en œuvre d’une pêche durable, y compris le soutien à la pêche artisanale. , Il appuie la réforme de la Politique Commune de Pêches allant dans le sens de plans de gestion des stocks à long terme et d’une approche écosystémique de cette gestion.
La création d’Aires Marines Protégées au-delà des eaux territoriales est également un enjeu éminemment prioritaire pour permettre de protéger les richesses encore intactes de la Méditerranée
Du lundi 2 au 30 novembre 2015 inclus, la LPO et Delachaux-et-Niestlé vous proposent de participer au Jeu-concours Atlas des oiseaux de France métropolitaine.
Prise d’otages, agressions, saccages et autres exactions sont désormais les façons de revendiquer des éleveurs. L’État cède à leurs exigences, mais refuse d’écouter la grande majorité des Français qui voudraient sauvegarder les loups. Faut-il en venir à la force et … Lire la suite →
À partir du 16 novembre, le programme Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle lance, en partenariat avec la LPO et AgroParisTech, une vaste expérience scientifique nommée BirdLab.
Le déplacement de François Hollande en Chine est un geste symbolique à un mois de la COP21 dont la France assurera la présidence. Cette visite placée sous le thème du climat a permis de préciser, à très haut niveau politique, les attentes vers Paris dans une déclaration officielle alors que l’ambition générale n’est pas encore au rendez-vous.
D’après la synthèse des contributions climat présentée par la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat le 30 octobre, les efforts des pays doivent être largement revus à la hausse pour tenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en-dessous de la barre des 2°C. Au cours des deux prochaines décennies, 92% du budget carbone disponible devrait être totalement épuisé.
Pour éviter un dérèglement hors de contrôle, il est vital que les pays s’entendent dès Paris sur la manière de revoir rapidement à la hausse l’ambition de leurs plans climatiques. La déclaration France-Chine laisse entrevoir quelques pistes pour renforcer le travail de tous dès la COP21. C’est le cas, par exemple, des « mises à jour » des contributions, de l’état des lieux qui pourrait avoir lieu « tous les cinq ans », ainsi que des « point de rendez-vous » en 2017 et 2018.
Selon Pierre Cannet, responsable du programme climat et énergie au WWF France, « Les contributions ne sont qu’un point de départ vers l’accord et les décisions de la COP21. Pour qu’elles puissent dépasser le stade de promesses, les décideurs du monde doivent maintenant s’accorder sur un mécanisme robuste pour en assurer le suivi, autour de périodes de cinq ans et la revue à la hausse face à la science et l’équité. Il faut donc maintenant dépasser l’exercice de communication pour créer du lien au niveau mondial et rattraper le retard pris dans l’action climatique avec davantage de moyens mobilisés. La COP21 doit maintenant aboutir à une véritable architecture mondiale qui crée ce lien nécessaire et apporte de l’engagement entre ces contributions, pour y connecter les questions de soutiens financiers et technologiques, et celles de l’adaptation. »
Avec ce déplacement en Chine et le G20 à venir, le mois de novembre s’annonce comme un véritable marathon politique vers l’accord de Paris. Dans cette course, la France devra veiller à l’intégration des pays les plus pauvres et vulnérables afin qu’ils ne soient pas laissés pour compte et que des réponses concrètes leurs soient apportées en termes de financement, d’adaptation, et de pertes et dommages. La déclaration France-Chine n’apporte que timidement des réponses en précisant le rôle et la responsabilité des pays développés sur ces points mais en laissant de côté la question des pertes et dommages
Bonne chance à tous les skippers et particulièrement à Henri Leménicier, coureur naviguant aux couleurs de la LPO.
Le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) vient de présenter la synthèse des 119 contributions climat annoncées par 147 pays – l’Union européenne représente 28 pays – en vue de la COP21. Ces contributions – Intended Nationally Determined Contributions (INDCs) – feront partie intégrante d’un nouvel accord climatique qui doit être adopté en décembre à Paris.
Sur la base de ces contributions annoncées, qui recouvrent 86% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la synthèse témoigne d’une plus forte mobilisation mondiale contre le dérèglement climatique. Le document montre bien que ces promesses mises sur la table vers la COP21 permettraient d’enclencher – si elles sont mises en œuvre – un décrochage des émissions par rapport aux engagements pris lors de la Conférence climat de Cancún en 2010. En effet, elles donneraient lieu à un ralentissement mondial de la croissance des émissions d’ici 2025 et 2030 par rapport aux deux précédentes décennies.
Malheureusement, au vu des promesses actuelles, il ne sera pas possible d’atteindre un pic mondial des émissions dans des délais suffisants pour éviter un dérèglement climatique hors de contrôle, notamment d’ici 2020 comme le préconise le WWF sur la base des travaux scientifiques.
Selon Samantha Smith, directrice de l’initiative mondiale Climat et Energie au WWF, « Ces engagements représentent une diminution large et notable de ce qui est requis pour lutter contre le changement climatique. Toutefois, les engagements remis à ce jour ne représentent que la moitié du chemin à faire pour éviter les pires impacts du dérèglement climatique, selon les scientifiques.
Les pays doivent, sans attendre, faire plus d’efforts pour rattraper le retard et éviter une trajectoire qui nous mènerait vers une augmentation de la température moyenne mondiale de 3°C d’ici à la fin du siècle qui serait bien trop fort pour l’humanité, les peuples et les écosystèmes vulnérables. Les pays peuvent maintenant prendre leur juste part de responsabilité en agissant avec un sentiment d’urgence, de collaboration et d’équité. »
Selon Pierre Cannet, responsable du programme climat et énergie au WWF France, « Ces contributions ne sont qu’un point de départ vers l’accord et les décisions de la COP21. Pour qu’elles puissent dépasser le stade de promesses, les décideurs du monde doivent maintenant s’accorder sur un mécanisme robuste pour en assurer le suivi, autour de périodes de cinq ans et la revue à la hausse face à la science et l’équité. Il faut donc maintenant dépasser l’exercice de communication pour créer du lien au niveau mondial et rattraper le retard pris dans l’action climatique avec davantage de moyens mobilisés.
La COP21 doit maintenant aboutir à une véritable architecture mondiale qui crée ce lien nécessaire et apporte de l’engagement entre ces contributions, pour y connecter les questions de soutiens financiers et technologiques, et celles de l’adaptation.
Malgré les avancées nous voyons clairement que nous ne sommes pas dans les clous : d’ici 2030, plus de 91% du budget carbone total devrait être épuisé. Les décideurs ne pourront donc pas rester les bras croisés sur ces promesses climatiques. Ils doivent acter à Paris qu’ils sont prêts à se retrousser les manches pour travailler à plus d’ambition et de collaborations avant que la fenêtre d’action ne se referme définitivement et qu’il ne soit plus possible de limiter la hausse mondiale bien-dessous de 2°C. »
La synthèse offre aussi une perspective sur les moyens d’aller plus loin. Elle souligne qu’une grande part des efforts de réductions d’émissions annoncés par les pays pauvres dépend d’un appui de la part des pays plus riches. L’accord de Paris devra garantir ces soutiens financiers et technologiques afin d’assurer que tous les pays prennent part à l’effort général de manière équitable.
Enfin, il faut bien noter que ce rapport de synthèse ne traite que des questions de réductions d’émissions. Bien d’autres dimensions restent à prendre en compte dans les prochains états des lieux de l’action mondiale contre le dérèglement climatique : adaptation aux impacts du changement climatique, soutiens aux pays les plus vulnérables, financements et soutiens technologiques, partenariats.
Un mois avant l’ouverture de la prochaine Conférence Climat (COP 21) qui se tiendra au Bourget à partir du 30 novembre prochain, l’ONG WWF France et l’imprimeur SAXOPRINT proposent une exposition pédagogique sur les enjeux du dérèglement climatique. Cette exposition est accueillie par le Sénat, sous le Préau Saint-Michel dans le Jardin du Luxembourg, à Paris. Elle se tiendra du 3 novembre au 2 décembre 2015.
« Les enjeux du dérèglement climatique », une exposition initiée par le WWF France et l’imprimeur SAXOPRINT.
Le Sénat accueillera du 3 novembre au 2 décembre prochains sous le Préau Saint-Michel du Jardin du Luxembourg, l’exposition WWF / SAXOPRINT sur les enjeux du dérèglement climatique.
Une exposition informative et pédagogique ouverte au public durant un mois.
« Nous remercions le Sénat d’accueillir cette exposition grand public. Avec des messages simples et la force des visuels de la première édition des Creative Awards, nous avons souhaité sensibiliser le public aux enjeux du dérèglement climatique qui seront au centre de la conférence internationale pour le climat se tenant à Paris à la fin de l’année. » Isabelle Autissier – Présidente WWF France
« Le dérèglement climatique, thème majeur de l’exposition »
Notre planète s’échauffe anormalement. Les signes du changement climatique sont visibles : inondations, désertification, disparition d’espèces animales…
Les activités humaines libèrent actuellement 25 milliards de tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère. La combustion du pétrole y participe pour 35,2 %, le charbon pour 32 % et le gaz naturel pour 12,8 %. Les 20 % restants sont produits lors des défrichages massifs des forêts équatoriales.
Depuis 1990, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont déjà augmenté de près de 40 % .
Les prévisions les plus alarmistes prévoient une augmentation de 6°C des températures d’ici 2050. Afin d’éviter que la hausse des températures n’entraîne un emballement climatique irréversible, il est nécessaire que l’augmentation reste en dessous des 2°C en 2050.
Composée d’une partie visuelle et d’une partie pédagogique, cette exposition interpelle les visiteurs sur la nécessité d’une action urgente.
La partie visuelle, rassemble les créations publicitaires primées lors de la première édition du concours « Creative Awards by SAXOPRINT » organisée en 2015, au profit du WWF France. Elle a réussi à mobiliser de nombreux talents créatifs pour sensibiliser les 18/25 ans aux enjeux du réchauffement climatique. Les dix créations primées de l’édition 2015 sont présentées dans le cadre de cette exposition dont la campagne « PANDAREVOLUTION » de Pierre Gaudoin et de Céline Lentz, premier prix du concours. Ce visuel est désormais devenu l’emblème de la campagne de mobilisation du WWF pour la COP 21 en France et dans plusieurs pays européens.
La seconde partie de l’exposition explique, quant à elle de manière pédagogique les facteurs et phénomènes liés au changement climatique, comme les gars à effet de serre, le rôle des océans comme régulateur climatique, les liens entre climat et biodiversité, les interactions forêt et climat, l’urbanisation planétaire… Elle présente également les défis à relever pour que l’augmentation des températures reste en dessous des 2°C d’ici 2050 et n’entraîne pas un emballement climatique irréversible.
Suite à la décision de la Commission européenne de réviser les directives « nature », pour les rendre plus « favorables aux entreprises », le ministre de l’environnement allemand vient d’adresser un courrier au commissaire à l’environnement de l’UE, M. Karmenu Vella.