L'exploration pétrolière, gazière et minière menace près d'un tiers des sites du Patrimoine mondial naturel

La réserve naturelle de Cobham en Afrique du Sud, site classé au Patrimoine mondial.<br />© Peter Chadwick / WWF

Près d’un tiers (31%) des sites du Patrimoine mondial naturel est menacé par l’exploration pétrolière, gazière ou minière, d’après les conclusions du rapport Safeguarding Outstanding Natural Value, réalisé par WWF, Aviva Investors et Investec Asset Management. Ce chiffre passe même à près de deux tiers (61 %) pour les sites africains.

 

Recouvrant moins de 1 % de la surface du globe mais renfermant une valeur naturelle exceptionnelle en termes de paysages et d’espèces emblématiques – gorilles de montagne, éléphants d’Afrique, léopards des neiges, baleines et tortues marines –  les sites du Patrimoine mondial naturel sont de plus en plus menacés par l’exploration et les dommages irréversibles qui en découlent et portent préjudice aux communautés dont la survie dépend.

 

S’il fait état d’un risque élevé pour des sites tels que le Grand Canyon, la Grande Barrière de corail ou encore de la Réserve de Selous en Tanzanie, le rapport met aussi en lumière le risque, financiers ou réputationnels, encourus par les investisseurs lorsqu’ils soutiennent des entreprises extractives travaillant, ou envisageant de le faire, à proximité ou au sein de ces endroits remarquables.

 

Le niveau de menace s’explique à la fois par les opérations actives menées par les entreprises extractives et l’octroi de concessions autorisant l’exploration des gisements miniers ou pétroliers et gaziers sur ces sites.

 

Le WWF appelle par conséquent les investisseurs à exploiter les données du rapport pour engager le dialogue avec l’ensemble des acteurs du secteur extractif et, ainsi, poursuivre un double objectif : les encourager à ne plus intervenir ni exercer de pression sur les sites naturels du Patrimoine mondial, et les amener à communiquer proactivement sur leurs opérations actives, existantes ou prévues au sein ou à proximité de ces sites. 

 

Face à ce constat alarmant, il est nécessaire de soutenir un développement alternatif et durable des sites du Patrimoine mondial naturel pour préserver les ressources naturelles et l’Humanité et procurer des bénéfices à long terme : 93 % des sites naturels du Patrimoine mondial représentent un intérêt touristique et 91 % ont permis ou permettent de créer des emplois.

 

 « Nous allons au bout du monde (pour ne pas dire de la Terre) pour prélever toujours plus de ressources minières, pétrolières et gazières, alors même qu’elles sont de plus en plus difficiles et onéreuses à extraire. Or, certains des plus beaux lieux du globe sont menacés par des activités industrielles destructives qui mettent en péril leur valeur naturelle exceptionnelle qui leur vaut le plus haut niveau de reconnaissance internationale. La protection de ces endroits n’est pas seulement importante sur le terrain environnemental : elle est aussi cruciale pour les moyens d’existence et pour l’avenir des individus qui en dépendent. De ce point de vue, le fait de travailler avec des entreprises comme Aviva et Investec, leaders dans leur industrie, nous donne les moyens de faire passer le message à l’industrie financière tout entière. Car les investisseurs ont l’occasion unique, pour ne pas dire la responsabilité, de gérer efficacement leur capital et de façonner notre avenir commun. » David Nussbaum, Directeur général du WWF Royaume-Uni.

 

« Alors que les experts affirment que 2/3 des réserves d’énergies fossiles prouvées doivent rester dans les sols si l’on souhaite éviter un dérèglement climatique hors de contrôle, les choix des compagnies extractives implantées sur les sites classés constituent une absurdité du point de vue environnemental mais aussi économique et social. Lorsque des joyaux du patrimoine mondial sont menacés, c’est l’humanité qui est visée en son cœur. Les investisseurs ont une responsabilité et un rôle clef à jouer pour éviter de tels errements. Dans la perspective de la COP21, le WWF les appelle à encourager les entreprises extractives à ne pas opérer sur ces sites et à faire transparence sur les données. » Pierre Cannet, responsable du programme Climat et Energie au WWF France.

 

« Nous nous réjouissons d’avoir collaboré avec le WWF et Investec pour ce rapport. Nous accordons beaucoup d’importance à ce que nos gestionnaires de portefeuille tiennent compte des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs investissements, qui, s’ils sont mal gérés, peuvent aboutir à une perte de valeur désastreuse pour les investisseurs à long terme. Ce rapport donne les informations dont nous avons besoin pour prendre de meilleures décisions et encourager les autres à faire de même. » Euan Monro, PDG d’Aviva Investors.

 

« Nous reconnaissons la nécessité d’une meilleure sensibilisation et d’une meilleure communication des entreprises extractives sur leur exposition aux risques concernés. Cela va en effet permettre de mieux éclairer les décisions d’investissement, mais aussi de faire en sorte que les investisseurs, dont nous faisons partie, s’engagent plus efficacement aux côtés des entreprises et soient mieux placés pour assumer nos responsabilités envers nos clients, qui se préoccupent de ce problème urgent. » Hendrik du Toit, PDG d’Investec Asset Management.

Le WWF appelle les étudiants à relever les défis du changement climatique à travers le challenge #CaféPanda

Le challenge #CaféPanda sur cafepanda.fr <br />© Dotkikr / WWF FranceBe part of the climate Revolution ! Le top départ est lancé. A moins de 2 mois de la COP21, le WWF offre aux étudiants la possibilité de faire entendre leur voix et ouvre le challenge #CaféPanda.

Bataille de tweets, conférences en live, engagement terrain… nombreuses sont les actions qui permettront aux écoles de s’affronter pour défendre une même cause et prendre part à la lutte contre le dérèglement climatique sur la plateforme du cafepanda.fr, développée par le WWF France et Dotkikr.

Dès aujourd’hui, il appartient à chaque école et à chaque université de défendre ses couleurs. Elle pourra ainsi défier les autres campus et prendre part à  la Panda-révolution dès le 26 octobre.

L’objectif du dispositif : mobiliser et impliquer les jeunes sur la question du changement climatique, leur rappeler que dès maintenant ils peuvent concrètement faire bouger les lignes sur leurs campus ou dans leurs engagements pour demain !

Plusieurs écoles et universités ont d’ores et déjà répondu présentes. Parmi elles : Audencia, Sciences Po Paris, l’ESC Clermont, ENTPE, Grenoble Ecole de Management, Sciences Po Aix, Paris School of Business, HEC, l’IESEG, l’Université de Marne la Vallée, l’ISE…

Pourquoi ce nom ?

Tout simplement car beaucoup de décisions sont prises autour d’un café. Un café, c’est bien souvent l’occasion de se retrouver pour échanger et débattre. Il réveille les esprits, est le témoin de grandes discussions. Il s’agit ici également du café où l’on passe à l’action !

Développé en 2011 par le WWF France, les Café Panda sont tout d’abord des conférences organisées au sein des écoles et universités dans un format « café philo » afin de mobiliser les étudiants. Véritable point de départ du challenge, les conférences « Café Panda » ont tout naturellement donné leur nom à l’ensemble du dispositif.

Les 5 étapes de la Panda-révolution

  1. Inscription de son école supérieure ou son université au challenge sur la plateforme cafepanda.fr ou via l’adresse cafepanda@wwf.fr
  2. Co-organisation de conférences Café Panda par le WWF et les étudiants
  3. Contribution des étudiants à un « Livret d’engagement pour le Climat »
  4. Challenge Café Panda : lancement du concours inter-étudiants le 26 octobre 2015, chaque campus s’affronte pour soutenir la révolution climatique
  5. Rassemblements citoyens pour le climat :
  • Les 28 et 29 novembre lors de la Marche Mondiale pour le Climat
  • Le 12 décembre lors du Rassemblement citoyen pour la justice climatique

Toutes ces actions permettront aux étudiants de gagner des points ! A l’issue du challenge, les 3 meilleurs campus seront récompensés lors d’une cérémonie de remise de prix qui se tiendra le 19 mars 2016 à l’occasion d’Earth Hour.

La Panda-révolution est en marche et le WWF invite toutes les écoles supérieures et les universités à la rejoindre !

#CaféPanda