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Du 24 au 27 septembre, venez fêtez la mer, ses trésors et sa protection.
Les 25 et 26 septembre et les 3 et 4 octobre, botanic renouvelle sa collecte nationale « Passons-nous des pesticides ».
Il est urgent d’agir ! Publié ce jour, le Rapport Planète Vivante Océans du WWF tire la sonnette d’alarme. Tenant un rôle critique en matière de sécurité alimentaire, les populations de poissons connaissent un tel déclin à l’échelle mondiale que certaines risquent de s’effondrer. Le rapport du WWF estime cependant qu’il est encore temps d’agir contre les menaces pesant sur les océans pour inverser la tendance : des solutions existent et nous les connaissons !
Des stocks de poissons en déclin
Les populations d’animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) se sont contractées en moyenne de moitié sur la planète au cours des quatre dernières décennies. Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75 % et les espèces les plus prisées comme le thon, le maquereau et la bonite subissent le déclin le plus marqué. Si ces conclusions constituent une mauvaise nouvelle pour toutes les nations, elles le sont plus encore pour les plus exposées, notamment les populations côtières dépendant entièrement des produits de la mer.
« Face à nos constats et à la mesure de l’urgence d’un changement de trajectoire, nous avons avancé la date de publication de notre rapport dressant le portait le plus fidèle possible de la santé de nos océans », explique Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. « En l’espace d’une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en en détruisant les nourriceries. De profonds changements sont indispensables si l’on veut rétablir l’abondance de la vie océanique pour les générations futures », ajoute Isabelle Autissier, Présidente du WWF France.
« Ce à quoi nous assistons, est une course au poisson qui pourrait bien se terminer par l’épuisement d’une source alimentaire vitale pour les individus et par la disparition d’un moteur économique majeur. L’effondrement des écosystèmes océaniques est en mesure de déclencher une grave crise économique et de compromettre les résultats de la lutte que nous menons pour éradiquer la pauvreté et la malnutrition », prévient Marco Lambertini.
Le rapport révèle un déclin de 49 % des populations marines entre 1970 et 2012. Effectuée sur une base d’observation de 5 829 populations appartenant à 1 234 espèces, l’analyse s’appuie sur une série de données près de deux fois plus riche que celle des analyses passées et dresse ainsi un tableau plus clair, mais aussi plus inquiétant de l’état des océans.
Outre la chute libre des stocks de poissons, le rapport met aussi en évidence le déclin prononcé des récifs coralliens, des mangroves et des herbiers marins qui accueillent nombre d’espèces de poissons et rendent de précieux services aux populations. Les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient ainsi disparaître du globe d’ici 2050 sous l’effet du changement climatique. Sachant que plus de 25 % de toutes les espèces marines en sont les hôtes et que près de 850 millions de personnes bénéficient directement de leurs services économiques, sociaux et culturels, la perte des récifs coralliens représenterait une extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés.
Si la surexploitation apparaît comme la première menace pour la biodiversité océanique, l’étude estime que le changement climatique est également à l’origine de mutations océaniques plus rapides qu’à n’importe quelle autre époque depuis des millions d’années. L’élévation des températures et de l’acidité des océans, attribuable au dioxyde de carbone, aggrave les impacts négatifs de la surpêche et des autres grandes menaces, telles la dégradation des habitats et la pollution.
« Bonne nouvelle tout de même : des solutions existent et nous les connaissons. L’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins de toutes les générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées », précise Isabelle Autissier. « Si nous respectons des limites, l’océan contribuera pleinement à la sécurité alimentaire, aux moyens d’existence, aux économies et à nos systèmes naturels».
Que pouvons-nous faire ?
Les principales mesures visant à préserver les ressources océaniques consistent à sauvegarder et à reconstituer le capital naturel marin, à consommer plus raisonnablement et à donner la priorité au développement durable.
Pour inverser cette triste tendance, les dirigeants du monde entier doivent se mobiliser et faire en sorte que la santé des océans et la préservation des habitats côtiers tiennent une place de premier plan dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable de l’ONU, officiellement approuvés à la fin du mois (Agenda 2030 pour le développement durable) et dont l’objectif réside dans la lutte contre la pauvreté et le renforcement de la sécurité alimentaire. Il est essentiel que l’application politique et financière de l’agenda remédie à la destruction des habitats, à la surpêche, à la pêche illégale et à la pollution marine.
En début d’année, le rapport du WWF: Aires marines protégées, un bon investissement pour la santé des océans, montrait ainsi tout l’intérêt environnemental mais également économique d’un accroissement des AMP à l’échelle internationale pour protéger les actifs océaniques. L’étude démontrait ainsi que chaque dollar investi dans la création d’aires marines protégées peut tripler les bénéfices qui en sont retirés, notamment en matière d’emploi, de protection côtière et de pêches. L’analyse révélait enfin que la protection accrue des habitats critiques, si elle devenait effective, se traduirait par des bénéfices nets compris entre 490 et 920 milli
ards d’US$ au cours de la période 2015-2050.
Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat se tenant à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l’avenir des océans. Or les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d’acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous.
Une fois n’est pas coutume, la LPO vous invite à regarder la télévision les jeudis et vendredis prochains !
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La plupart d’entre eux ont d’ores-et-déjà retrouvé leur liberté !
16 ans après l’instauration du Sanctuaire Pelagos, le WWF, à travers son rapport « Sanctuaire Pelagos : évaluation et propositions », souligne le besoin crucial d’une meilleure gestion de cet espace marin abritant de nombreux cétacés en Méditerranée.
Afin de permettre une meilleure protection des baleines, cachalots et dauphins du Sanctuaire, et assurer la durabilité des activités de la zone, le WWF démontre la nécessité :
- d’une gouvernance renforcée,
- d’un plan de gestion révisé et plus opérationnel,
- d’investissement de ressources économiques plus importantes,
- d’une définition des objectifs plus précise,
- et enfin, d’une meilleure gestion du trafic maritime afin d’endiguer les risques de collisions entre navires et baleines dans le Sanctuaire Pelagos et les zones limitrophes.
Seul 1% de la mer Méditerranée est actuellement sous protection. Grâce au renforcement du fonctionnement du Sanctuaire Pelagos, ce niveau de protection pourrait atteindre 4,5%.
Le Sanctuaire manque d’un véritable organisme de gestion et de ressources économiques suffisantes : seuls 6 centimes d’euros par an et par hectare lui sont alloués alors que, selon l’UICN, une aire protégée de cette grandeur devrait avoir un budget entre 32 et 110 euros par an et par hectare.
Au cœur du Sanctuaire Pelagos, à Monaco sur le voilier historique Palinuro, Donatella Bianchi, présidente de WWF Italie, Isabelle Autissier, présidente de WWF France et Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative Marine Méditerranéenne du WWF, ont ainsi présenté son évaluation et plusieurs propositions. Sabina Airoldi de l’Institut Thetys a également présenté les résultats de recherches menées sur les baleines.
« Nous souhaitons que Pelagos devienne un exemple international de conservation de la biodiversité marine » a déclaré Isabelle Autissier, présidente du WWF France, « et pour cela nous demandons de renforcer la collaboration entre les Etats signataires : l’Italie, la France et la Principauté de Monaco ; en respectant l’engagement international et en procédant à une gouvernance élargie du Sanctuaire au travers d’une pleine implication des Aires Marines Protégées françaises et italiennes et des associations environnementales. C’est un défi que nous souhaitons lancer car nous pensons qu’après 16 ans d’existence il est enfin arrivé le moment d’une véritable avancée ».
Le Sanctuaire Pelagos connaît un trafic maritime intense et les collisions avec les navires représentent la première cause de mortalité non naturelle pour les grands cétacés : 16 à 20 % des Rorquals communs retrouvés morts ont été tués suite à une collision, et les scientifiques estiment que 8 à 40 Rorquals communs sont tués chaque année dans la seule Méditerranée Nord-Occidentale, ce qui est considérable pour cette population classée comme vulnérable par l’UICN.
A moyen terme, l’inscription de la zone du Sanctuaire Pelagos sur la liste des Zones Maritimes Particulièrement Vulnérables permettrait de fournir les bases réglementaires pour une meilleure protection des cétacés vis-à-vis des collisions. Une étude socio-économique est en cours qui permettra de quantifier les impacts économiques d’éventuelles mesures de réduction de la vitesse des navires à proximité des cétacés dans le sanctuaire Pelagos. Elle permettra de fournir des bases scientifiques, objectives et partagées à la mise en place des mesures accompagnant la création d’une ZMPV.
« Cette année nous avons salué la première rencontre internationale des communes adhérentes à la Charte de Partenariat du Sanctuaire Pelagos, à Livourne, en juin » a déclaré Giuseppe Di Carlo, directeur de l’Initiative Marine du Programme Méditerranée du WWF. « En cette occasion, tous les acteurs nationaux et le gouvernement italien ont fait part de leur volonté de renouvellement de leur engagement dans la zone ».
Le WWF espère que ses propositions seront prises en considération et acceptées lors de la prochaine Conférence des Parties du Sanctuaire Pelagos, qui se tiendra en France, fin 2015.
En parallèle, le WWF poursuit ses actions sur le terrain, et lance actuellement un projet visant à équiper une trentaine de navires du système collaboratif REPCET, qui permet de mutualiser les observations de cétacés entre les navires équipés du système qui pourront ainsi prendre les meilleures mesures d’évitement. Ce projet permettra de mobiliser l’ensemble des compagnies maritimes dont les navires transitent par le Sanctuaire Pelagos sur la question de la protection des cétacés.