Union de l'Energie et "Protocole de Paris" : la vision de la Commission européenne reste floue

 <br />©  European CommunityLa Commission européenne a présenté aujourd’hui sa vision sur l’Union de l’Energie et la communication relative à la conférence des Nations unies Paris Climat 2015, conférence au cours de laquelle la Commission espère voir adopter  le « Protocole de Paris ». Ces documents clefs qui fixent l’avenir énergétique et climatique de l’UE sont les bienvenus même s’ils ne précisent pas encore comment l’Europe réussira sa transition vers une économie durable et bas carbone.
 

« Protocole de Paris » : une vision ambitieuse du futur accord sur le climat

 
Sur les 195 parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’Union européenne est la première à communiquer sur ses intentions de contributions et à présenter, par la même occasion, sa vision en ce qui concerne l’accord international sur le climat qui devra être adopté à Paris en décembre prochain.
Cette communication ne représente qu’une première étape de la longue route vers l’accord de Paris puisque d’autres pays devraient annoncer leurs intentions de contributions dans les prochaines semaines.
 
D’après Jason Anderson, responsable climat et énergie au bureau WWF des politiques européennes à Bruxelles, « L’UE dépeint une belle impression du Protocole de Paris, mais avec une palette assez limitée – ses propres engagements sur le climat vers Paris sont plutôt des tons de gris. »
 
Pour Diane Simiu, Directrices des programmes de conservation au WWF France, « Pour créer une dynamique positive, l’UE doit réussir à davantage coupler ses attentes ambitieuses sur le futur accord mondial climatique et ses propres efforts de lutte contre les changements climatiques. Avec une contribution plus ambitieuse et équitable, l’UE réussira à mieux convaincre et obtenir l’adhésion d’autres pays sur sa vision de l’accord.
 
La France qui accueillera la conférence Paris Climat 2015 a également un vrai rôle à jouer pour entrainer les autres pays. Dans cette dynamique, Marco Lambertini, Directeur général du WWF International accompagne François Hollande, Président de la République, dans son déplacement sur le changement climatique aux Philippines les 26 et 27 février.
 

Union de l’Energie : un positionnement ambigu de l’Union européenne

 
Le WWF salue la vision de l’Union de l’Energie présentée par la Commission européenne et notamment les références explicites à la sortie des combustibles fossiles, à la réorganisation des marchés de l’énergie autour des renouvelables et à la place centrale que doit tenir l’efficacité énergétique. Cependant, le WWF regrette que la commission avance en même temps la nécessité de renforcer l’approvisionnement en combustibles fossiles, et revienne sur la diversification des sources d’uranium ou encore la fusion nucléaire.
 
Pour Jason Anderson, responsable climat et énergie au bureau WWF des politiques européennes, deux options se profilent : « Soit les plans sur l’Union de l’Energie parviennent à aboutir à une feuille de route pour une réorganisation nécessaire du système énergétique sur les renouvelables et l’efficacité, soit ils risquent de mener au statu quo. Les plans sont à ce stade affaiblis par des incohérences, comme l’attention portée sur les combustibles fossiles pour la sécurité énergétique, alors que l’Union de l’Energie appelle à la transition vers les renouvelables ».
 
#ParisClimat2015 #EnergyUnion #UE2030

En France, la 9e édition d'Earth Hour aura lieu samedi 28 mars 2015 à 20h30

Logo Earth Hour<br />© WWF InternationalCette année, Earth Hour – le plus grand événement de mobilisation internationale pour la planète organisé depuis 2009 par le WWF – mettra l’accent sur la lutte contre le changement climatique.
 
A quelques mois de Paris Climat 2015, conférence internationale sur le climat qui aura lieu en décembre, cette 9e édition d’Earth Hour rassemblera citoyens, gouvernements et acteurs économiques autour du climat samedi 28 mars 2015 à 20h30 (heure locale). En 2014, et dans 162 pays, 7000 villes – Paris, Londres, Singapour, Honolulu, Sydney, Moscou, New York ou encore Washington – ont plongé leurs monuments emblématiques dans le noir pendant une heure en signe de soutien.
 

Cette année, l’extinction de la Tour Eiffel se fera en présence d’Isabelle Autissier, présidente du WWF France, de Philippe Germa, Directeur général du WWF France, de Marco Lambertini, Directeur général du WWF International mais aussi Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, de Ségolène Royal (*), ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et enfin d’Anne Hidalgo (*), maire de Paris.
 
« Cette année, tous les regards sont tournés vers la France, qui accueillera en fin d’année la conférence internationale sur le climat et ses 40 000 délégués venus du monde entier afin de trouver une suite au protocole de Kyoto. A travers Earth Hour, nous voulons lancer la mobilisation de nos concitoyens pour que cette conférence soit une réussite »déclare Philippe Germa, Directeur général du WWF France.
 
La première ONG environnementale française a déjà mis en place le site web earthhour.paris sur lequel les internautes sont invités à marquer virtuellement leur engagement en éteignant leur ampoule sur une Tour Eiffel digitale. Le WWF France présente parallèlement un projet ambitieux de reforestation et de défense de la rivière Dumbéa en Nouvelle Calédonie via Earth Hour Blue, plateforme de financement participatif dédiée à des projets internationaux de préservation de l’environnement.

#EarthHour

(*) en attente de confirmation
 

La réforme du marché carbone européen restaure la confiance dans ce système

Avant le vote d'aujourd'hui, les groupes écologistes a installé un ring de boxe sur le climat pour les députés devant le Parlement européen.<br />© Lode Saidane/ WWFLa Commission environnement du Parlement Européen vient d’adopter l’introduction d’une Réserve de Stabilité du Marché pour améliorer le système européen d’échange de quotas d’émissions de CO2 : une réponse au surplus structurel caractérisant le marché depuis 2009.

Pour le WWF, ce vote du Parlement européen est un signal positif fort envoyé au marché, mais aussi à la Commission européenne qui avait manqué singulièrement d’ambition avec sa proposition d’attendre 2021. Le vote est une bonne nouvelle sur deux points :

  1. La date de l’introduction de la réserve fixée à 2019 alors que la Commission préconisait 2021 ;
  2. Le transfert direct dans la réserve de 1.7 milliard de quotas en surplus (ceux du backloading et les quotas non alloués).

Alors qu’en septembre dernier,  63 chefs d’Etats et de gouvernement ont appelé avec plus de 1000 entreprises et d’investisseurs à mettre un prix au carbone, il est important que l’UE puisse en amont de la Conférence sur le climat Paris Climat 2015 (COP21) réformer son marché de quotas défaillant.

Le vote du Parlement européen aujourd’hui permet d’apporter une première réponse à cette défaillance. Par une réduction du surplus de quotas, il permet d’assurer le fonctionnement du marché et l’apparition d’un signal prix sur les émissions de CO2.

Cependant, selon le WWF, il faut aller encore plus loin en introduisant l’annulation définitive des quotas en surplus comme le démontre la note de position « 2015 : dernière chance pour le système d’échange de quotas d’émissions de CO2 ».

La coopération française soutient le financement durable du Parc national des monts Rwenzori en Ouganda

Rwenzori, Ouganda<br />© WWF / Simon RawlesLe Ministère français des affaires étrangères et du développement international (MAEDI), le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et le WWF s’associent pour soutenir le financement durable du Parc national des monts Rwenzori en Ouganda.

Le Parc national des monts Rwenzori, les légendaires Monts de la Lune, jouxte côté ougandais la région des Virunga. Inscrit depuis 1994 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il abrite une biodiversité unique et fournit des services environnementaux à près d’un million de personnes dans la région.

Un projet innovant qui réconcilie la préservation de l’environnement et le développement

Le projet, qui sera mis en œuvre par le WWF (le WWF-France en association avec le bureau national du WWF Ouganda), est cofinancé par le FFEM à hauteur de 700 000 euros et par l’Union européenne pour 1,3 million d’euros.

M. Xavier Sticker, Ambassadeur délégué à l’environnement, a présidé la cérémonie de signature de la convention entre le FFEM représenté par M. François-Xavier Duporge et le WWF représenté par M. Philippe Germa, en présence de Mme Maria Mutagamba, Ministre du tourisme, de la faune et du patrimoine d’Ouganda, de Mme Nimisha Madhvani, Ambassadrice d’Ouganda en France et déléguée permanente à l’UNESCO et de M. Aggrey Rwetsiba de l’Agence ougandaise de la faune sauvage.

M. Xavier Sticker, Ambassadeur délégué à l’environnement, souligne l’approche novatrice de ce nouveau projet qui implique le secteur privé, promeut des instruments de financement durable pour la préservation de la biodiversité (écotourisme et dispositif de paiement pour services environnementaux) et génère des revenus additionnels pour le Parc national des monts Rwenzori et les communautés locales, tout en réduisant la pression sur les ressources naturelles. « Cette initiative est parfaitement en ligne avec les engagements internationaux de la France, en particulier envers la Convention sur la diversité biologique (CDB) et ses objectifs d’Aïchi » déclare-t-il.

Mme Maria Mutagamba, Ministre du tourisme, de la faune et du patrimoine d’Ouganda, salue le soutien du gouvernement français et du WWF : « Nous partageons les mêmes objectifs : préserver la valeur exceptionnelle de cette région, utiliser de manière durable ses ressources naturelles et réconcilier la préservation et le développement. Les communautés locales doivent être aidées de manière à éviter la multiplication des emprises, motivées par des stratégies de survie, dans les montagnes et les Parcs, et ce en changeant les pratiques agricoles et en développant des activités davantage génératrices de revenus ». En tant que site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce projet pilote bénéficiera d’une visibilité internationale accrue, favorisant la diffusion de bonnes pratiques de financement durable de la biodiversité.

Mettre en relation les sociétés privées et les agriculteurs pour protéger les écosystèmes des Rwenzori

Le secteur privé, qui dépend des ressources en eau fournies par les monts Rwenzori, a un rôle clé dans la préservation de cet écosystème unique. Philippe Germa, directeur général du WWF France, indique que « Le WWF et ses partenaires interviendront auprès des sociétés privées, notamment celles qui sont concernées, afin qu’elles soutiennent le projet pilote de paiement pour services environnementaux (PES) ainsi que le Parc national des monts Rwenzori ». Les sociétés privées financeront le PES dont bénéficieront les agriculteurs qui seront ainsi « récompensés » en échange d’améliorations de leurs pratiques d’utilisation des terres dans la zone amont du bassin versant.
 

Lettre ouverte contre le prosélytisme de la chasse dans les écoles publiques

En 2010, les ministères de l’Écologie et de l’Éducation Nationale signaient un partenariat avec Fédération Nationale des Chasseurs, permettant ainsi aux amateurs d’armes d’entrer dans les écoles pour donner des leçons de « développement durable » aux enfants. Une nouvelle convention … Lire la suite