La réforme du marché carbone européen restaure la confiance dans ce système

Avant le vote d'aujourd'hui, les groupes écologistes a installé un ring de boxe sur le climat pour les députés devant le Parlement européen.<br />© Lode Saidane/ WWFLa Commission environnement du Parlement Européen vient d’adopter l’introduction d’une Réserve de Stabilité du Marché pour améliorer le système européen d’échange de quotas d’émissions de CO2 : une réponse au surplus structurel caractérisant le marché depuis 2009.

Pour le WWF, ce vote du Parlement européen est un signal positif fort envoyé au marché, mais aussi à la Commission européenne qui avait manqué singulièrement d’ambition avec sa proposition d’attendre 2021. Le vote est une bonne nouvelle sur deux points :

  1. La date de l’introduction de la réserve fixée à 2019 alors que la Commission préconisait 2021 ;
  2. Le transfert direct dans la réserve de 1.7 milliard de quotas en surplus (ceux du backloading et les quotas non alloués).

Alors qu’en septembre dernier,  63 chefs d’Etats et de gouvernement ont appelé avec plus de 1000 entreprises et d’investisseurs à mettre un prix au carbone, il est important que l’UE puisse en amont de la Conférence sur le climat Paris Climat 2015 (COP21) réformer son marché de quotas défaillant.

Le vote du Parlement européen aujourd’hui permet d’apporter une première réponse à cette défaillance. Par une réduction du surplus de quotas, il permet d’assurer le fonctionnement du marché et l’apparition d’un signal prix sur les émissions de CO2.

Cependant, selon le WWF, il faut aller encore plus loin en introduisant l’annulation définitive des quotas en surplus comme le démontre la note de position « 2015 : dernière chance pour le système d’échange de quotas d’émissions de CO2 ».

La coopération française soutient le financement durable du Parc national des monts Rwenzori en Ouganda

Rwenzori, Ouganda<br />© WWF / Simon RawlesLe Ministère français des affaires étrangères et du développement international (MAEDI), le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) et le WWF s’associent pour soutenir le financement durable du Parc national des monts Rwenzori en Ouganda.

Le Parc national des monts Rwenzori, les légendaires Monts de la Lune, jouxte côté ougandais la région des Virunga. Inscrit depuis 1994 au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il abrite une biodiversité unique et fournit des services environnementaux à près d’un million de personnes dans la région.

Un projet innovant qui réconcilie la préservation de l’environnement et le développement

Le projet, qui sera mis en œuvre par le WWF (le WWF-France en association avec le bureau national du WWF Ouganda), est cofinancé par le FFEM à hauteur de 700 000 euros et par l’Union européenne pour 1,3 million d’euros.

M. Xavier Sticker, Ambassadeur délégué à l’environnement, a présidé la cérémonie de signature de la convention entre le FFEM représenté par M. François-Xavier Duporge et le WWF représenté par M. Philippe Germa, en présence de Mme Maria Mutagamba, Ministre du tourisme, de la faune et du patrimoine d’Ouganda, de Mme Nimisha Madhvani, Ambassadrice d’Ouganda en France et déléguée permanente à l’UNESCO et de M. Aggrey Rwetsiba de l’Agence ougandaise de la faune sauvage.

M. Xavier Sticker, Ambassadeur délégué à l’environnement, souligne l’approche novatrice de ce nouveau projet qui implique le secteur privé, promeut des instruments de financement durable pour la préservation de la biodiversité (écotourisme et dispositif de paiement pour services environnementaux) et génère des revenus additionnels pour le Parc national des monts Rwenzori et les communautés locales, tout en réduisant la pression sur les ressources naturelles. « Cette initiative est parfaitement en ligne avec les engagements internationaux de la France, en particulier envers la Convention sur la diversité biologique (CDB) et ses objectifs d’Aïchi » déclare-t-il.

Mme Maria Mutagamba, Ministre du tourisme, de la faune et du patrimoine d’Ouganda, salue le soutien du gouvernement français et du WWF : « Nous partageons les mêmes objectifs : préserver la valeur exceptionnelle de cette région, utiliser de manière durable ses ressources naturelles et réconcilier la préservation et le développement. Les communautés locales doivent être aidées de manière à éviter la multiplication des emprises, motivées par des stratégies de survie, dans les montagnes et les Parcs, et ce en changeant les pratiques agricoles et en développant des activités davantage génératrices de revenus ». En tant que site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce projet pilote bénéficiera d’une visibilité internationale accrue, favorisant la diffusion de bonnes pratiques de financement durable de la biodiversité.

Mettre en relation les sociétés privées et les agriculteurs pour protéger les écosystèmes des Rwenzori

Le secteur privé, qui dépend des ressources en eau fournies par les monts Rwenzori, a un rôle clé dans la préservation de cet écosystème unique. Philippe Germa, directeur général du WWF France, indique que « Le WWF et ses partenaires interviendront auprès des sociétés privées, notamment celles qui sont concernées, afin qu’elles soutiennent le projet pilote de paiement pour services environnementaux (PES) ainsi que le Parc national des monts Rwenzori ». Les sociétés privées financeront le PES dont bénéficieront les agriculteurs qui seront ainsi « récompensés » en échange d’améliorations de leurs pratiques d’utilisation des terres dans la zone amont du bassin versant.
 

Lettre ouverte contre le prosélytisme de la chasse dans les écoles publiques

En 2010, les ministères de l’Écologie et de l’Éducation Nationale signaient un partenariat avec Fédération Nationale des Chasseurs, permettant ainsi aux amateurs d’armes d’entrer dans les écoles pour donner des leçons de « développement durable » aux enfants. Une nouvelle convention … Lire la suite

COP21 : Le WWF France soutiendra Artistes 4 Paris Climate 2015

 <br />© Artistes 4 Paris Climate 2015A l’occasion de la Conférence Paris Climat 2015 / COP21 de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), des artistes contemporains majeurs venus du monde entier, mobiliseront l’action sur le changement climatique et la désertification par des projets artistiques répartis dans l’espace public du « Grand Paris », allant du centre de Paris jusqu’au site de la Conférence, au Bourget.
Au cours de la Conférence, une vente aux enchères caritative d’œuvres issues des projets artistiques sera organisée par la première Maison de Vente Internationale, Christie’s, au profit de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la Désertification (CNULCD, en soutien d’actions contre le changement climatique et la désertification.
Des entreprises engagées pour un développement durable sont approchées afin de soutenir chaque projet artistique et production d’œuvre pour l’événement.

2 étapes dans l’initiative : la mobilisation puis l’action

  1. La mobilisation: pendant Paris Climat 2015 / COP21, du « Village Global » de la Conférence dans le Grand Paris, avec des projets artistiques impliquant les communautés et les réseaux sociaux, jusqu’à l’opinion publique internationale,
  2. L’action : à chaque œuvre vendue, une action symbolique pour la lutte contre le changement climatique et la désertification sera menée sur des sites en Afrique, Asie et Amérique Latine, sélectionnés par la CNULCD.

Des artistes internationaux de premier plan

Reconnus pour leur engagement mais aussi leur capacité à mobiliser le plus large public, des artistes plasticiens venus du monde entier, Nord comme Sud, ont accepté de participer à l’initiative. Ils créeront soit une œuvre totalement nouvelle, inspirée par les enjeux cruciaux de la Conférence, soit issue d’un projet antérieur, faisant particulièrement écho à cet événement diplomatique global clef.

Liste des 29 artistes invités au 19/02/2015

Allora & Calzadilla (USA/Cuba), Kader Attia (France/Algérie), Daniel Buren (France), Edward Burtynsky (Canada), Olafur Eliasson (Danemark), Meschac Gaba (Benin), Liam Gillick (Royaume Uni), Laurent Grasso (France), Shilpa Gupta (Inde), Tadashi Kawamata (Japon), Kim Soo-Ja (Corée du Sud), Barbara Kruger (USA), Vera Lutter (Allemagne), Gideon Mendel (Afrique du Sud), Ernesto Neto (Brésil), Otobong Nkanga (Nigéria), Pavel Pepperstein (Russie), Dan Perjovschi (Roumanie), Michelangelo Pistoletto (Italie), Pedro Reyes (Mexique), Tomas Saraceno (Argentine), Taryn Simon (USA), Song Dong (Chine), Joel Sternfeld (USA), Mikhael Subotzky et Patrick Waterhouse (Afrique du Sud/Royaume Uni), Pascale Marthine Tayou (Cameroun), Jean-Luc Vilmouth (France), Yin Xiuzhen (Chine).