Selon Jo Shaw, responsable du programme sur les Rhinocéros pour le WWF en Afrique du Sud, « le déclin du nombre de rhinocéros braconnés au Kenya et leur stabilisation en Afrique du Sud sont le résultat de la mobilisation du gouvernement et des efforts sans relâche de nombreux acteurs.
Malheureusement, les niveaux grandissant de braconnage en Namibie et au Zimbabwe montrent que cela n'est pas suffisant pour mettre un frein aux réseaux criminels qui sont à l'origine de ce braconnage : ces derniers ont simplement pris pour cible les rhinocéros présents dans d'autres pays. »
Selon Elisabeth McLellan, responsable de l'Initiative de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages pour le WWF, « malgré des signes encourageants au Kenya et en Afrique du Sud, ce nouveau et triste record du nombre de rhinocéros braconnés en Afrique montre que les réseaux criminels ont toujours le dessus.
Cela souligne aussi que la lutte contre le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages n'est pas suffisante. Nous devons aussi nous concentrer sur la réduction de la demande au Vietnam et en Chine.
Des campagnes innovantes sont mises en place en direction des consommateurs mais nous avons dorénavant besoin que les gouvernements prennent des mesures fortes contre les acheteurs mais aussi les vendeurs de cornes de rhinocéros pour mettre un terme au trafic. »