Alors que Virunga, premier parc national d’Afrique, fête aujourd’hui ses 90 ans, le WWF s’inquiète vivement de son avenir.
Jusqu’à aujourd’hui, les peuples et les espèces qui vivent au sein des Virunga et dont la survie dépend, ont survécu à des décennies de siège pour préserver l’extraordinaire biodiversité du parc et se protéger de la menace pétrolière.
Malheureusement, le parc fait aujourd’hui face à l’une des plus grandes menaces de son histoire : le gouvernement congolais a récemment fait part de son intention de retirer certaines zones du parc des Virunga, autour du Lac Edwards notamment, sur lesquelles autoriser les exploitations pétrolières. Ces activités seraient un désastre à la fois écologique et économique.
Le WWF, qui a mené des actions en République démocratique du Congo pendant plus de 30 ans, invite le gouvernement congolais à renoncer à toutes les actions qui mèneraient à la modification des frontières actuelles des Virunga et au contraire, à se concentrer sur des solutions de développement durable à long terme.
Le cas échéant, le WWF continuera à soutenir le gouvernement dans sa démarche de développement du potentiel économique unique du parc s’il préserve pleinement son intégrité écologique.
Focus sur le parc des Virunga
Situé à l’Est de la République démocratique du Congo, ce patrimoine mondial s’étend sur plus de 7 800 km2 et présente des paysages aussi variés que remarquables : savanes, plaines de lave, marais, forêts de plaine, volcans en activité et montagnes enneigées.
Le parc abrite plus de 700 espèces d’oiseaux, 200 espèces de mammifères dont près d’un quart des gorilles de montagne du monde.
Plus de 100 000 personnes dépendent directement des ressources du parc :
- plus de 50,000 personnes dépendent directement du Lac Edward pour la nourriture et l’eau ;
- la pêche représente à elle-seule un 30 millions de dollars US par an ;
- près de 30% des activités liées au tourisme, sont investis dans des projets communautaires pour les habitants de Virunga.